Ty Segall
Ty Segall |
Label :
Drag City |
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J'ai essayé de compter, de commencer cette chronique en vous disant que c'était le [...]ème album de Ty Segall. Mais c'est un peu compliqué, tant le type cumule les collaborations. Souvent avec les mêmes types, parfois avec des noms différents, mais c'est un beau bordel en vrai. On va donc dire simplement que c'est son nouvel album.
Le père Ty aura 30 ans au mois de juin prochain, il a du se dire dans sa petite tête blonde qu'il était temps de faire le bilan, à la manière de Jacky & Ben-J. Il regarde dans son bac à disque perso, comme toi quand tu ouvres ton frigo pour te bricoler un truc à bouffer. il laisse des miettes de biscottes entre chaque disque, et regarde, s'imprègne, s'inspire, mâche. Une fois essuyé le reste de mayonnaise autour de sa bouche, il passe un coup de bigo à ses poto Charles & Mikal, et invite ses nouveaux voisins, Emmett & Ben, qui bossent avec Angel Olsen (entre autres).
Fatalement, tu mets Charles & Ty en même temps, les réflexes de Fuzz reviennent ("Break A Guitar", "The Only One", l'impressionnant "Untitled" en fin de disque). Sentant que ça passe bien, ils continuent, les bonnes idées surgissent, (le très bon "Freedom"), et soudain, les amplis sautent. Merde.
Bon c'est pas grave, on se la faire acoustique, ça avait bien marché avec Sleeper, en plus Jack White vient de sortir un disque dans le genre, on attaque. On pompe une intro de Neil Young, on y met un piano honkytonk et zou. "Tiens tant qu'on est là dedans, je vais enregistrer "Orange Color Queen", je la joue en live depuis quelques temps, elle est prête, ça rendra bien. En plus ça va faire kiffer ma régulière" Bon le Ty, bien content, trouve qu'il manque un truc, un "moment de bravoure" comme disent les français, qui change des titres de 3/4 minutes qu'on a en boîte. Et c'est parti pour "Warm Hands (Freedom Return)", un épique titre à tiroirs de plus dix minutes, un joyeux fourre-tout bordélique, un long jam (sans doute) maîtrisé, les motifs reviennent, se répètent, au final c'est pas si épique que ça en à l'air, sans s'ennuyer non plus on aurait préféré quelque chose de plus foufou.
Difficile de paraître original après Emotionnal Mugger tant ce disque touchait au génie. Avec ce nouvel album éponyme, Ty Segall regarde dans le rétro, ou se regarde le nombril, fait ce qu'il sait faire. C'est toujours le risque de monter le niveau d'un coup, si la suite n'est pas encore meilleure, on est fatalement déçu. Ce qui n'empêchera de jeter une oreille au prochain, on est jamais à l'abri d'une bonne surprise avec ce mec.
Le père Ty aura 30 ans au mois de juin prochain, il a du se dire dans sa petite tête blonde qu'il était temps de faire le bilan, à la manière de Jacky & Ben-J. Il regarde dans son bac à disque perso, comme toi quand tu ouvres ton frigo pour te bricoler un truc à bouffer. il laisse des miettes de biscottes entre chaque disque, et regarde, s'imprègne, s'inspire, mâche. Une fois essuyé le reste de mayonnaise autour de sa bouche, il passe un coup de bigo à ses poto Charles & Mikal, et invite ses nouveaux voisins, Emmett & Ben, qui bossent avec Angel Olsen (entre autres).
Fatalement, tu mets Charles & Ty en même temps, les réflexes de Fuzz reviennent ("Break A Guitar", "The Only One", l'impressionnant "Untitled" en fin de disque). Sentant que ça passe bien, ils continuent, les bonnes idées surgissent, (le très bon "Freedom"), et soudain, les amplis sautent. Merde.
Bon c'est pas grave, on se la faire acoustique, ça avait bien marché avec Sleeper, en plus Jack White vient de sortir un disque dans le genre, on attaque. On pompe une intro de Neil Young, on y met un piano honkytonk et zou. "Tiens tant qu'on est là dedans, je vais enregistrer "Orange Color Queen", je la joue en live depuis quelques temps, elle est prête, ça rendra bien. En plus ça va faire kiffer ma régulière" Bon le Ty, bien content, trouve qu'il manque un truc, un "moment de bravoure" comme disent les français, qui change des titres de 3/4 minutes qu'on a en boîte. Et c'est parti pour "Warm Hands (Freedom Return)", un épique titre à tiroirs de plus dix minutes, un joyeux fourre-tout bordélique, un long jam (sans doute) maîtrisé, les motifs reviennent, se répètent, au final c'est pas si épique que ça en à l'air, sans s'ennuyer non plus on aurait préféré quelque chose de plus foufou.
Difficile de paraître original après Emotionnal Mugger tant ce disque touchait au génie. Avec ce nouvel album éponyme, Ty Segall regarde dans le rétro, ou se regarde le nombril, fait ce qu'il sait faire. C'est toujours le risque de monter le niveau d'un coup, si la suite n'est pas encore meilleure, on est fatalement déçu. Ce qui n'empêchera de jeter une oreille au prochain, on est jamais à l'abri d'une bonne surprise avec ce mec.
Passable 11/20 | par X_Lok |
En écoute : https://tysegall.bandcamp.com/album/ty-segall
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