Rodolphe Burger
No Sport |
Label :
Capitol |
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On ne peut pas dire que Rodolphe Burger soit très prolifique en solo, 4 albums en 15 ans, l'ancien frontman de Kat Onoma prend le temps pour écrire ses disques entre deux coups de main à ses potes, Bashung, Hardy, Higelin entre autres.
Rodolphe Burger a bien fait de prendre son temps pour écrire No Sport car le résultat est, disons le tout de suite, de qualité. Difficile de ne pas invoquer Serge Gainsbourg à l'écoute de ce disque tant le phrasé et les voix des deux hommes se ressemblent, notamment sur "Lover Dose" ou la ballade d'une Melody Nelson en overdose. Une filiation bien naturelle mais qui ne souffre pas de la comparaison, chose assez rare pour la signaler. Le blues avant-gardiste sert parfaitement les textes noirs de Rodolphe Burger aidé par des plumes fidèles, Fred Poulet et Pierre Alferi ou encore Olivier Cadiot. Les trouvailles musicales sont riches et s'articulent souvent autour de percussions et de chants féminins en second plan, à l'image de "Je Tourne". Rodolphe Burger invite aussi Rachid Taha sur un "Arabécédaire" minimaliste, explicatif et forcement arabisant et la superbe voix profonde de James Blood Ulmer sur le traditionnel "Marie". Deux belles collaborations qui enrichissent No Sport, créant avec les autres titres un disque brassant de multiples ambiances. Mais là où Rodolphe Burger sait se montrer le plus efficace c'est sans doute sur "Ensemble", attaque anti-sarkozy malicieusement bien tournée et écrite intelligemment ("Ensemble, oui, mais sans toi si possible") qui se distingue des autres attaques sur notre président souvent bien à ras des pâquerettes.
Finalement malgré les nombreuses ambiances ressenties à l'écoute de No Sport, Rodolphe Burger réussit à ne pas se disperser, grâce notamment à une section rythmique (contrebasse, batterie et percussions) qui agit comme un fil conducteur tout au long de ce disque.
Rodolphe Burger a bien fait de prendre son temps pour écrire No Sport car le résultat est, disons le tout de suite, de qualité. Difficile de ne pas invoquer Serge Gainsbourg à l'écoute de ce disque tant le phrasé et les voix des deux hommes se ressemblent, notamment sur "Lover Dose" ou la ballade d'une Melody Nelson en overdose. Une filiation bien naturelle mais qui ne souffre pas de la comparaison, chose assez rare pour la signaler. Le blues avant-gardiste sert parfaitement les textes noirs de Rodolphe Burger aidé par des plumes fidèles, Fred Poulet et Pierre Alferi ou encore Olivier Cadiot. Les trouvailles musicales sont riches et s'articulent souvent autour de percussions et de chants féminins en second plan, à l'image de "Je Tourne". Rodolphe Burger invite aussi Rachid Taha sur un "Arabécédaire" minimaliste, explicatif et forcement arabisant et la superbe voix profonde de James Blood Ulmer sur le traditionnel "Marie". Deux belles collaborations qui enrichissent No Sport, créant avec les autres titres un disque brassant de multiples ambiances. Mais là où Rodolphe Burger sait se montrer le plus efficace c'est sans doute sur "Ensemble", attaque anti-sarkozy malicieusement bien tournée et écrite intelligemment ("Ensemble, oui, mais sans toi si possible") qui se distingue des autres attaques sur notre président souvent bien à ras des pâquerettes.
Finalement malgré les nombreuses ambiances ressenties à l'écoute de No Sport, Rodolphe Burger réussit à ne pas se disperser, grâce notamment à une section rythmique (contrebasse, batterie et percussions) qui agit comme un fil conducteur tout au long de ce disque.
Très bon 16/20 | par X_Keyser José |
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