Rodolphe Burger
Environs |
Label :
Dernière Bande |
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Il y a des disques qui exigent de ne pas se précipiter, de s'accorder le temps qu'il faut pour apprécier, sans se mettre la pression, un contenu qui se révèle lentement, tranquillement. Là-dessus, je m'appuie sur la réplique de Monsieur Cavendish dans le film Cloud Atlas : "Qu'est-ce qu'un critique sinon qu'il est un lecteur trop pressé ?"
Avec Environs, ce dernier album de Rodolphe Burger, il ne faut pas se presser. Il faut ralentir, se mettre au diapason, décélérer la respiration. Trouver l'apesanteur et l'ivresse. La chose amusante à quiconque aime les anagrammes, est qu'en inversant seulement deux lettres du mot venant du verbe envirer - qui signifie justement : faire tourner sur soi jusqu'à l'ivresse - devient enivrons.
Alors enivrons-nous ! Déjà par "Bleu Bac", la voix grave et suave de Rodolphe Burger et ses mêlées de mots dans des phrases peignant un buffet surréaliste avec un groove accueillant. Dans Environs, on plane entre les cimes ensoleillées à l'exemple de "Le Chant Des Pistes" et la reprise reggae de "Ba Ba Doom Time" adaptée à la sauce Burger. On plane vers des crépuscules courtois, pudiques, dans des romances magnifiques et épurées avec "Valse Hésitation" et l'adaptation d'un texte de Paul Verlaine qu'est "Parfumé D'Elle".
Enivrons-nous avec les reprises : celle étonnante de "Fuzzy" de Grant Lee Buffalo, hypnotique et incandescente de "Mushroom" de Can. Invitons-nous dans "Les Danses Anglaises" en apesanteur avec l'invité Bertrand Belin, dans la reprise de "La Chambre" avec Christophe, le beau bizarre désormais parti rejoindre les étoiles. Savourons les délicieux ronronnements de la contrebasse de Sarah Murcia dans "What You Will", adaptation d'un texte de William Shakespeare sous un p'tit air comme paisiblement kat onomien. Profitons allègrement sur les adaptations en délicatesse et au piano de "Gute Nacht" et "Leiermann" qui sont issus du Winterreise de Schubert.
Et puis écoutons ce disque comme nous le sentons, sur l'instant donné, l'inspiration, l'humeur, comme de choisir un sentier plutôt qu'un autre de randonnée indiquée et de revenir faire un autre choix une autre fois, selon l'envie. Ne nous imposons pas l'album tout de suite dans son intégralité, pour ceux qui resteraient réticents à l'ensemble. Laissons les souvenirs d'écoute des quatorze titres qui figurent dans l'oeuvre finir, avec le temps, par s'unir dans la tête comme un panel de promenades belles et épurées à refaire autant que la vie continue.
Avec Environs, ce dernier album de Rodolphe Burger, il ne faut pas se presser. Il faut ralentir, se mettre au diapason, décélérer la respiration. Trouver l'apesanteur et l'ivresse. La chose amusante à quiconque aime les anagrammes, est qu'en inversant seulement deux lettres du mot venant du verbe envirer - qui signifie justement : faire tourner sur soi jusqu'à l'ivresse - devient enivrons.
Alors enivrons-nous ! Déjà par "Bleu Bac", la voix grave et suave de Rodolphe Burger et ses mêlées de mots dans des phrases peignant un buffet surréaliste avec un groove accueillant. Dans Environs, on plane entre les cimes ensoleillées à l'exemple de "Le Chant Des Pistes" et la reprise reggae de "Ba Ba Doom Time" adaptée à la sauce Burger. On plane vers des crépuscules courtois, pudiques, dans des romances magnifiques et épurées avec "Valse Hésitation" et l'adaptation d'un texte de Paul Verlaine qu'est "Parfumé D'Elle".
Enivrons-nous avec les reprises : celle étonnante de "Fuzzy" de Grant Lee Buffalo, hypnotique et incandescente de "Mushroom" de Can. Invitons-nous dans "Les Danses Anglaises" en apesanteur avec l'invité Bertrand Belin, dans la reprise de "La Chambre" avec Christophe, le beau bizarre désormais parti rejoindre les étoiles. Savourons les délicieux ronronnements de la contrebasse de Sarah Murcia dans "What You Will", adaptation d'un texte de William Shakespeare sous un p'tit air comme paisiblement kat onomien. Profitons allègrement sur les adaptations en délicatesse et au piano de "Gute Nacht" et "Leiermann" qui sont issus du Winterreise de Schubert.
Et puis écoutons ce disque comme nous le sentons, sur l'instant donné, l'inspiration, l'humeur, comme de choisir un sentier plutôt qu'un autre de randonnée indiquée et de revenir faire un autre choix une autre fois, selon l'envie. Ne nous imposons pas l'album tout de suite dans son intégralité, pour ceux qui resteraient réticents à l'ensemble. Laissons les souvenirs d'écoute des quatorze titres qui figurent dans l'oeuvre finir, avec le temps, par s'unir dans la tête comme un panel de promenades belles et épurées à refaire autant que la vie continue.
Excellent ! 18/20 | par Pascha |
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