The Black Heart Procession
One |
Label :
Headhunter |
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Il ne me restait qu'un album de Black Heart Procession à découvrir : le premier, 1. J'ai mis du temps à me décider. Finalement il est arrivé cet été. Et j'ai pas été déçu.
D'abord la pochette : cette femme au regard mélancolique et cette couleur de vieux papier jauni. Puis les morceaux eux-même. Onze titres que j'étais curieux - et un peu inquiet aussi - de découvrir. La peur d'être déçu.
J'écoute.
Du pur Black Heart. Sombre, intense. Ce mélange de lenteur et d'âpreté qu'ils opèrent à merveille. Avec un son plus sec qu'un arbre mort sous un suleil d'été, avec ces rythmes aussi bancals que les pas d'une boiteuse dans un escalier en bois, et avec ces coups de poignets incisifs sur le clavier d'un vieux piano de saloon. Tous les ingrédients sont là. Et qui irait s'en plaindre ?
Pas moi c'est sûr.
Y'a plein de disques qui, même si je les aime bien, au bout d'un moment je les trouve trop ceci ou trop cela. Ce disque est de ceux dont je ne vais pas me lasser. Parce qu'il s'immisce en moi si loin qu'il en tire de l'émotion pure, du magma d'âme.
On peut trouver Black Heart Procession tout ce qu'on veut, mais sûrement pas niais. Et - dans une époque où tout nous pousse à l'infantilisme et à la sensiblerie, où les cabotins ont pignon sur rue - ça fait du bien. Et c'est pas rien.
Les grands moments : "The Old Kind Of Summer", où la voix change d'octave au milieu du morceau pour se déchirer la gorge; "Even Thieves Couldn't Lie", une ballade apaisée, qu'à la première écoute j'avais pas trop aimée, mais que je ne peux plus m'empêcher de chanter maintenant ; "Release My Heart" qui avance clopin-clopant, comme un cowboy qui aurait mal aux fesses d'avoir monté toute la journée son canasson; "Blue Water – Black Heart" un des plus beaux morceaux du combo, chanson hantée par des images de noyades ; "A Heart The Size Of A Horse" en clôture, dont le titre dit tout, c'est une fin douce, apaisée, chantée d'une voix lointaine par un homme sans corps, perdu dans les brumes d'un front de mer.
Bref: un disque tout terrain, qui s'accommode de toutes mes humeurs, de tous les moments du jour et de la nuit, de l'amour à la solitude, et vice versa.
D'abord la pochette : cette femme au regard mélancolique et cette couleur de vieux papier jauni. Puis les morceaux eux-même. Onze titres que j'étais curieux - et un peu inquiet aussi - de découvrir. La peur d'être déçu.
J'écoute.
Du pur Black Heart. Sombre, intense. Ce mélange de lenteur et d'âpreté qu'ils opèrent à merveille. Avec un son plus sec qu'un arbre mort sous un suleil d'été, avec ces rythmes aussi bancals que les pas d'une boiteuse dans un escalier en bois, et avec ces coups de poignets incisifs sur le clavier d'un vieux piano de saloon. Tous les ingrédients sont là. Et qui irait s'en plaindre ?
Pas moi c'est sûr.
Y'a plein de disques qui, même si je les aime bien, au bout d'un moment je les trouve trop ceci ou trop cela. Ce disque est de ceux dont je ne vais pas me lasser. Parce qu'il s'immisce en moi si loin qu'il en tire de l'émotion pure, du magma d'âme.
On peut trouver Black Heart Procession tout ce qu'on veut, mais sûrement pas niais. Et - dans une époque où tout nous pousse à l'infantilisme et à la sensiblerie, où les cabotins ont pignon sur rue - ça fait du bien. Et c'est pas rien.
Les grands moments : "The Old Kind Of Summer", où la voix change d'octave au milieu du morceau pour se déchirer la gorge; "Even Thieves Couldn't Lie", une ballade apaisée, qu'à la première écoute j'avais pas trop aimée, mais que je ne peux plus m'empêcher de chanter maintenant ; "Release My Heart" qui avance clopin-clopant, comme un cowboy qui aurait mal aux fesses d'avoir monté toute la journée son canasson; "Blue Water – Black Heart" un des plus beaux morceaux du combo, chanson hantée par des images de noyades ; "A Heart The Size Of A Horse" en clôture, dont le titre dit tout, c'est une fin douce, apaisée, chantée d'une voix lointaine par un homme sans corps, perdu dans les brumes d'un front de mer.
Bref: un disque tout terrain, qui s'accommode de toutes mes humeurs, de tous les moments du jour et de la nuit, de l'amour à la solitude, et vice versa.
Excellent ! 18/20 | par Greg |
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