The Black Heart Procession
Paris [Maroquinerie] - lundi 29 mai 2006 |
Depuis le temps que j'attendais de les voir, j'appréhendais ce concert des Black Heart Procession. Mais mes attentes ont été comblées.
Les musiciens de San Diego nous ont offert un set inoubliable, interprétant des titres surtout issus de leur dernier album, mais aussi des quatre précédents, plus un morceau tiré de leur EP éponyme.
Pall était tantôt debout à la guitare, tantôt assis, la scie musicale sur les cuisses, mais toujours parfait dans l'interprétation de ses mélodies, entouré des autres musiciens, dont l'indispensable Tobias Nathaniel au piano. Voir ses longs doigts marteler son clavier est un plaisir en soi. Sur la fin de "Before The People" il a fait une petite descente, deux notes par deux notes, puissante et cinglante. Magnifique. D'ailleurs la version de ce titre - avec un groove un peu différent que sur l'album - était splendide. Elle suivait de près un "Tropics Of Love" torride qui, joué après les premiers titres plutôt lents du début ("The Letter"...), ainsi que le seul mauvais titre de leur discographie "Not Just Words", avait introduit une tension opportune dans le set des américains.
Parmi les autres titres joués ce soir-là il y avait évidemment "The Spell" qui a eu son impact sur moi, avec ses harmonies tendues et ses perspectives obscures. Pour ce morceau Pall a chanté le micro à la main, habité de son démon familier. Tobias quant à lui était passé à la guitare, tout comme sur "GPS" qui -bien qu'elle ait peiné à démarrer- aura su m'emporter dans ses wagons noirs.
Après avoir été rappelés deux fois, et après un "Blue Tears" langoureux précédé de leur fameux "A Light So Dim" à la lenteur oppressante, ils ont conclu leur set avec "Your Church Is Red". Le moment était superbe, apaisé, une vraie communion des cœurs, avec ce dépouillement qui met en valeur la voix et les textes de Pall, bouleversants de puissance et de simplicité "And when the bells ring/They'll all comme to see/There's a fire in the fields/ A killer in the mirror/When the bells ring out tonight/For my change of heart"
Pall et ses acolytes ont salué la salle, graves et chaleureux, avant d'éclipser leurs coeurs noirs dans les coulisses. Ravis sûrement d'avoir passé ce moment d'intimité avec un public attentif, un public conscient de la beauté que ces chansons véhiculent, de leur rareté, qui fait qu'elles vivent si profondément en ceux qui les aiment.
Et, malgré les quelques flottement ici ou là sur certaines intros, et même si je n'ai pas eu la joie d'entendre trois de mes titres préférés -"A Heart Like Mine", "Blue Water /Black Heart" ou "Waterfront"- j'ai ressenti plus que jamais à quel point ce groupe était ancré en moi, essentiel à mes yeux.
Les musiciens de San Diego nous ont offert un set inoubliable, interprétant des titres surtout issus de leur dernier album, mais aussi des quatre précédents, plus un morceau tiré de leur EP éponyme.
Pall était tantôt debout à la guitare, tantôt assis, la scie musicale sur les cuisses, mais toujours parfait dans l'interprétation de ses mélodies, entouré des autres musiciens, dont l'indispensable Tobias Nathaniel au piano. Voir ses longs doigts marteler son clavier est un plaisir en soi. Sur la fin de "Before The People" il a fait une petite descente, deux notes par deux notes, puissante et cinglante. Magnifique. D'ailleurs la version de ce titre - avec un groove un peu différent que sur l'album - était splendide. Elle suivait de près un "Tropics Of Love" torride qui, joué après les premiers titres plutôt lents du début ("The Letter"...), ainsi que le seul mauvais titre de leur discographie "Not Just Words", avait introduit une tension opportune dans le set des américains.
Parmi les autres titres joués ce soir-là il y avait évidemment "The Spell" qui a eu son impact sur moi, avec ses harmonies tendues et ses perspectives obscures. Pour ce morceau Pall a chanté le micro à la main, habité de son démon familier. Tobias quant à lui était passé à la guitare, tout comme sur "GPS" qui -bien qu'elle ait peiné à démarrer- aura su m'emporter dans ses wagons noirs.
Après avoir été rappelés deux fois, et après un "Blue Tears" langoureux précédé de leur fameux "A Light So Dim" à la lenteur oppressante, ils ont conclu leur set avec "Your Church Is Red". Le moment était superbe, apaisé, une vraie communion des cœurs, avec ce dépouillement qui met en valeur la voix et les textes de Pall, bouleversants de puissance et de simplicité "And when the bells ring/They'll all comme to see/There's a fire in the fields/ A killer in the mirror/When the bells ring out tonight/For my change of heart"
Pall et ses acolytes ont salué la salle, graves et chaleureux, avant d'éclipser leurs coeurs noirs dans les coulisses. Ravis sûrement d'avoir passé ce moment d'intimité avec un public attentif, un public conscient de la beauté que ces chansons véhiculent, de leur rareté, qui fait qu'elles vivent si profondément en ceux qui les aiment.
Et, malgré les quelques flottement ici ou là sur certaines intros, et même si je n'ai pas eu la joie d'entendre trois de mes titres préférés -"A Heart Like Mine", "Blue Water /Black Heart" ou "Waterfront"- j'ai ressenti plus que jamais à quel point ce groupe était ancré en moi, essentiel à mes yeux.
Excellent ! 18/20 | par Greg |
Photo par Hüsker Dü.
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