The Black Heart Procession
The Spell |
Label :
Touch And Go |
||||
Tiens, il parait que The Black Heart Procession a –enfin- sorti un nouvel album. La plupart des courtisans du groupe et de la musique indie en général le savent, et l'ont probablement écouté, de manière partielle du moins.
Moi aussi, je l'avais depuis un certain temps ; je l'ai même rapidement apprécié.
L'erreur aura été de supposer qu'on le considère –uniquement-. Y prêter l'oreille si faiblement était en fait un total et absurde manque de respect. Attendre les premières froideurs de l'hiver pour se faire un véritable avis et réellement plonger dedans s'avèrera, par contre, être une riche idée. Un déclic colossal.
The Spell, c'est le nouvel album d'un groupe presque incontournable de la scène indie depuis plus de dix ans, si l'on tient compte de ses prémices (Three Mile Pilot, par exemple). C'est incontestablement le bijou à garder près de ses ouïes durant tout ce trajet hivernal qui s'annonce. Essayez, vous verrez. Avec classe, The Black Heart Procession réunit le rock sombre et touchant, et le post-rock direct mais planant.
On a même régulièrement l'impression que la clique n'a pas vraiment dû forcer son talent pour arriver au bout de son nouveau cahier résonnant. Et pourtant, The Spell est passé inaperçu lors de ses premières promenades dans les rayons de trafiquants de disques, et risque, invariablement, de devoir se contenter de ce rôle théâtral peu enviable. Avec ses poètes et musiciens de talent, le groupement de San Diego nous livre toutefois un cinquième album éblouissant, prétendant numéro 1 au titre –subjectif- d'album de l'année. Même s'il serait trop simpliste de les comparer à A Silver Mt. Zion, étant donné que leur univers n'est pas foncièrement analogue, on se dit quand même que BHP les surpasse à plusieurs niveaux de comparaisons, quitte à perdre des plumes sur d'autres terrains. Vocalement, Pall Jenkins est une nouvelle fois captivant : sobre, sombre et passionnant sur toute la ligne. On ne voit que du rouge et du noir. Virile et douillet simultanément, ce dernier n'a franchement rien d'une lanterne rouge. Son équipe instrumentale soulève l'ensemble avec assurance, entre étirements poignants et soulèvements jouissifs. L'union est puissante.
"The Spell", "GPS" ou encore "The Letter" : voilà, entre autres, les virtuoses de l'année.
J'ai envie de catapulter une série d'impolitesses et d'injures en l'air, de dire : "Putaaaaaaaaaaain, cet album est une claque !". Voilà, c'est fait.
Y avait-il vraiment quelque chose d'autre à ajouter ?
The Spell est un trajet post-dépression, mais parsemé de réminiscences poignantes.
Moi aussi, je l'avais depuis un certain temps ; je l'ai même rapidement apprécié.
L'erreur aura été de supposer qu'on le considère –uniquement-. Y prêter l'oreille si faiblement était en fait un total et absurde manque de respect. Attendre les premières froideurs de l'hiver pour se faire un véritable avis et réellement plonger dedans s'avèrera, par contre, être une riche idée. Un déclic colossal.
The Spell, c'est le nouvel album d'un groupe presque incontournable de la scène indie depuis plus de dix ans, si l'on tient compte de ses prémices (Three Mile Pilot, par exemple). C'est incontestablement le bijou à garder près de ses ouïes durant tout ce trajet hivernal qui s'annonce. Essayez, vous verrez. Avec classe, The Black Heart Procession réunit le rock sombre et touchant, et le post-rock direct mais planant.
On a même régulièrement l'impression que la clique n'a pas vraiment dû forcer son talent pour arriver au bout de son nouveau cahier résonnant. Et pourtant, The Spell est passé inaperçu lors de ses premières promenades dans les rayons de trafiquants de disques, et risque, invariablement, de devoir se contenter de ce rôle théâtral peu enviable. Avec ses poètes et musiciens de talent, le groupement de San Diego nous livre toutefois un cinquième album éblouissant, prétendant numéro 1 au titre –subjectif- d'album de l'année. Même s'il serait trop simpliste de les comparer à A Silver Mt. Zion, étant donné que leur univers n'est pas foncièrement analogue, on se dit quand même que BHP les surpasse à plusieurs niveaux de comparaisons, quitte à perdre des plumes sur d'autres terrains. Vocalement, Pall Jenkins est une nouvelle fois captivant : sobre, sombre et passionnant sur toute la ligne. On ne voit que du rouge et du noir. Virile et douillet simultanément, ce dernier n'a franchement rien d'une lanterne rouge. Son équipe instrumentale soulève l'ensemble avec assurance, entre étirements poignants et soulèvements jouissifs. L'union est puissante.
"The Spell", "GPS" ou encore "The Letter" : voilà, entre autres, les virtuoses de l'année.
J'ai envie de catapulter une série d'impolitesses et d'injures en l'air, de dire : "Putaaaaaaaaaaain, cet album est une claque !". Voilà, c'est fait.
Y avait-il vraiment quelque chose d'autre à ajouter ?
The Spell est un trajet post-dépression, mais parsemé de réminiscences poignantes.
Excellent ! 18/20 | par X_Cosmonaut |
Posté le 31 janvier 2007 à 17 h 07 |
Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Sur l'étalage, un sticker du label Touch And Go qui tape à l'oeil sur l'emballage. Tout de suite je pense à Shellac ou à Slint. C'est idiot, mais voilà le détail qui m'a poussé à me procurer ce disque. The Spell est le premier CD de ce groupe non originaire du Michigan, loin de là, à arriver dans ma discothèque et qui avec le temps ne sera pas le seul. Ce n'est pas une claque dès la première écoute comme il faut s'y attendre directement. The Spell semble disposer, en plus d'un pouvoir hypnotique de séduction, d'un pouvoir de guérison par une transcription thérapeutique de l'hiver dans le coeur par diffusion lente. En est-ce le but? La mort semble même apaisante ("The Waiter #5" pourtant frigorifiant) car malgré tout, l'étrange folk(?) mélancolique plus ou moins hanté par le froid, marqué par l'encre éprise de Pall Jenkins amène un réconfort inattendu en vue de jours meilleurs. Et puis, finalement, quand un album contient d'excellents slows comme "The Letter", on ne décroche plus. Patience : merci bien, ça aide!
Excellent ! 18/20
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