And Also The Trees
Genève - Suisse [Palais De L'Athénée] - dimanche 14 juin 2009 |
Dimanche 14 juin 2009
Débarquement à Genève en fin d'après midi. L'atmosphère a la lourdeur de ces fins de journées de début d'été ou chaque geste est mesuré. La ville est saturée de cette odeur enivrante d'humidité, de mélange d'algues et de plancton.
Longer les quais, rejoindre un coin d'ombre où le minéral ne rayonne pas de la chaleur de la journée, bienvenue au parc des Bastions. L'après midi traîne son cul sur les remparts de Genève. Les bières s'enchaînent, accompagnant mon observation des joueurs d'échecs géants. L'heure passe, il me faut traverser le parc et rejoindre le Palais de l'Athènèe, société des arts Fondée en 1776, la plus ancienne société genevoise à but culturel.
Le bâtiment est... intimidant. Il est surplombé de demeures imposantes de la vieille ville Genevoise, nous toisant d'un regard calviniste et hautain.
A l'entrée le contraste par rapport aux salles habituelles est frappant : le parquet marqueté a remplacé le béton collant, les tapisseries couvertes de tableaux représentant les illustres fondateurs tranche avec les habituels murs peints en noir, l'odeur de cire remplace agréablement celle de transpiration et d'alcool.
En entrant dans cette petite salle aux fauteuils de velours rouge, fenêtre grande ouverte sur la frondaison des arbres du parc, je me dis que tout est réuni pour que mon deuxième concert d'And Also The Trees soit parfait. Le groupe entre finalement sur scène, scène étant un bien grand mot, dans leur tenue habituelle en accord parfait avec le cadre pour in concert que l'on sait acoustique. Justin Jones alterne entre 2 guitares sèches, appuyé d'un contrebassiste et d'une xylophoneuse.
Alors oui, Justin Jones est un guitariste somptueux, Simon Jones à une voix hors du commun mais ce soir quelque chose n'a pas tourné rond. D'emblée j'ai trouvé la sonorité de ses guitares extrêmement froide et agressive. Cet instrument bien que si bien exécuté semblait lacérer les morceaux qu'elle exécutait. Et j'ai eu l'impression que la voix de Simon en était perturbée, ne savait plus où se placer. Cette impression a pourtant quelque fois disparue sur les nouveaux morceaux, mais est revenue au galop sur les titres mythiques comme "Virus Meadow" ou "Slow Pulse Boy". Toute la soirée je suis resté crispé sur mon siège espérant que ce sentiment disparaîtrait sans pouvoir y échapper. J'ai trouvé que les classiques du groupe perdaient une grande partie de leur force en étant passés à la moulinette "Unplugged".
Cette soirée est restée pour moi un mélange d'une impression unique due au lieu et à l'atmosphère excellente qui y régnait, et d'une grande déception musicale. Quel dommage !
Débarquement à Genève en fin d'après midi. L'atmosphère a la lourdeur de ces fins de journées de début d'été ou chaque geste est mesuré. La ville est saturée de cette odeur enivrante d'humidité, de mélange d'algues et de plancton.
Longer les quais, rejoindre un coin d'ombre où le minéral ne rayonne pas de la chaleur de la journée, bienvenue au parc des Bastions. L'après midi traîne son cul sur les remparts de Genève. Les bières s'enchaînent, accompagnant mon observation des joueurs d'échecs géants. L'heure passe, il me faut traverser le parc et rejoindre le Palais de l'Athènèe, société des arts Fondée en 1776, la plus ancienne société genevoise à but culturel.
Le bâtiment est... intimidant. Il est surplombé de demeures imposantes de la vieille ville Genevoise, nous toisant d'un regard calviniste et hautain.
A l'entrée le contraste par rapport aux salles habituelles est frappant : le parquet marqueté a remplacé le béton collant, les tapisseries couvertes de tableaux représentant les illustres fondateurs tranche avec les habituels murs peints en noir, l'odeur de cire remplace agréablement celle de transpiration et d'alcool.
En entrant dans cette petite salle aux fauteuils de velours rouge, fenêtre grande ouverte sur la frondaison des arbres du parc, je me dis que tout est réuni pour que mon deuxième concert d'And Also The Trees soit parfait. Le groupe entre finalement sur scène, scène étant un bien grand mot, dans leur tenue habituelle en accord parfait avec le cadre pour in concert que l'on sait acoustique. Justin Jones alterne entre 2 guitares sèches, appuyé d'un contrebassiste et d'une xylophoneuse.
Alors oui, Justin Jones est un guitariste somptueux, Simon Jones à une voix hors du commun mais ce soir quelque chose n'a pas tourné rond. D'emblée j'ai trouvé la sonorité de ses guitares extrêmement froide et agressive. Cet instrument bien que si bien exécuté semblait lacérer les morceaux qu'elle exécutait. Et j'ai eu l'impression que la voix de Simon en était perturbée, ne savait plus où se placer. Cette impression a pourtant quelque fois disparue sur les nouveaux morceaux, mais est revenue au galop sur les titres mythiques comme "Virus Meadow" ou "Slow Pulse Boy". Toute la soirée je suis resté crispé sur mon siège espérant que ce sentiment disparaîtrait sans pouvoir y échapper. J'ai trouvé que les classiques du groupe perdaient une grande partie de leur force en étant passés à la moulinette "Unplugged".
Cette soirée est restée pour moi un mélange d'une impression unique due au lieu et à l'atmosphère excellente qui y régnait, et d'une grande déception musicale. Quel dommage !
Correct 12/20 | par Shiboome |
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