And Also The Trees
Paris [L'Alhambra] - dimanche 21 septembre 2008 |
Le théâtre de l'Alhambra constitue un écrin approprié pour accueillir une performance de And Also The Trees. Le groupe est connu pour sa théâtralité, en particulier le chant déclamatoire appuyé par des gestuelles de son chanteur, et aussi pour s'être inspiré de Shakespeare.
Ce soir, le groupe est là pour jouer la totalité de son dernier album (Listen For) The Bone And Rag Man, ainsi que de son deuxième album, l'emblématique Virus Meadow (1986).
La première partie est assurée par Pamela Kurstin, une jeune femme qui tente de créer une ambiance onirique en manipulant son theremin auquel s'ajoutent des boucles. Le show n'est visiblement pas encore bien rôdé, elle perd même parfois le contrôle de ces machines. La performance n'est pas inintéressante, malgré ces incidents techniques, mais assez vite lassante. Elle ne dure heureusement pas longtemps.
La troupe déboule ensuite. Simon Jones, plus romantique et théâtral que jamais, est vêtu d'une longue veste noire et d'une chemise blanche avec un gilet. Son chant est très appuyé, ainsi que ses gestuelles, parfois de manière presque excessive. Mais on est encore très loin du ridicule propres au cliché et à la caricature, cet homme a vraiment la classe. Il chante impeccablement, de sa voix à nulle autre égale.
Son frère Justin Jones est hallucinant de virtuosité. Il tire de sa guitare toutes sortes de sons magiques avec une maîtrise déconcertante. Son son ressemble parfois à une sorte de mandoline, grâce à une habile combinaison delay/reverb.
Le nouveau bassiste alterne entre contrebasse, parfois jouée à l'archet comme un violoncelle, et guitare basse électrique. Il est encore meilleur que son prédécesseur, pourtant réputé pour son jeu exceptionnel, et apporte souvent une touche jazz ou classique à la musique de And Also The Trees, dans la première partie du concert.
Le batteur est lui aussi excellent, avec un jeu à la fois puissant et tout en finesse, souvent jazzy. Il joue parfois du xylophone en début de morceau, ce qui constitue une alternative bienvenue au synthé.
La jeune femme qui épaule le groupe n'a pas un rôle vraiment déterminant. Elle joue quelques notes par ci par là d'orgue, de piano, de xylophone, de mélodica, de percussions, etc.
(Listen For) The Bone And Rag Man n'est pas joué dans son intégralité, mais presque. L'interprétation est impeccable. Mais la lassitude aurait tendance à poindre, tant l'album est atmosphérique et intimiste et n'est donc pas spécialement propice à une performance live fiévreuse.
Les choses plus sérieuses commencent après un bref interlude. Le groupe joue la totalité de Virus Meadow. On est littéralement cloués sur place, notamment grâce à "Slow Pulse Boy" (un favori en concert), "Vincent Craine", "The Headless Clay Woman" et "Virus Meadow". Justin fait des prouesses à la guitare, le bassiste se déchaine enfin, avec un son plus rock et plus cold-wave très en avant, Simon soulève l'enthousiasme par son chant propice aux envolées lyriques.
Le groupe nous ravit en jouant en rappel "Dialogue", deux morceaux de Further From The Truth (plus dispensables), puis "Shaletown" et "A Room Lives In Lucy".
Un seul reproche peut venir nuancer cette performance exceptionnelle. Un côté trop prévisible (on savait d'avance ce qu'ils allaient jouer, sauf les rappels), et aussi trop policé, trop propre. Le son n'était d'ailleurs pas assez fort, à l'image de ce concert un peu trop feutré. Le concert de la Maroquinerie au printemps dernier était plus intense, plus sauvage, moins parfait. Il n'en reste pas moins que ce soir le concert de And Also The Trees fut éblouissant d'élégance et de maîtrise.
Ce soir, le groupe est là pour jouer la totalité de son dernier album (Listen For) The Bone And Rag Man, ainsi que de son deuxième album, l'emblématique Virus Meadow (1986).
La première partie est assurée par Pamela Kurstin, une jeune femme qui tente de créer une ambiance onirique en manipulant son theremin auquel s'ajoutent des boucles. Le show n'est visiblement pas encore bien rôdé, elle perd même parfois le contrôle de ces machines. La performance n'est pas inintéressante, malgré ces incidents techniques, mais assez vite lassante. Elle ne dure heureusement pas longtemps.
La troupe déboule ensuite. Simon Jones, plus romantique et théâtral que jamais, est vêtu d'une longue veste noire et d'une chemise blanche avec un gilet. Son chant est très appuyé, ainsi que ses gestuelles, parfois de manière presque excessive. Mais on est encore très loin du ridicule propres au cliché et à la caricature, cet homme a vraiment la classe. Il chante impeccablement, de sa voix à nulle autre égale.
Son frère Justin Jones est hallucinant de virtuosité. Il tire de sa guitare toutes sortes de sons magiques avec une maîtrise déconcertante. Son son ressemble parfois à une sorte de mandoline, grâce à une habile combinaison delay/reverb.
Le nouveau bassiste alterne entre contrebasse, parfois jouée à l'archet comme un violoncelle, et guitare basse électrique. Il est encore meilleur que son prédécesseur, pourtant réputé pour son jeu exceptionnel, et apporte souvent une touche jazz ou classique à la musique de And Also The Trees, dans la première partie du concert.
Le batteur est lui aussi excellent, avec un jeu à la fois puissant et tout en finesse, souvent jazzy. Il joue parfois du xylophone en début de morceau, ce qui constitue une alternative bienvenue au synthé.
La jeune femme qui épaule le groupe n'a pas un rôle vraiment déterminant. Elle joue quelques notes par ci par là d'orgue, de piano, de xylophone, de mélodica, de percussions, etc.
(Listen For) The Bone And Rag Man n'est pas joué dans son intégralité, mais presque. L'interprétation est impeccable. Mais la lassitude aurait tendance à poindre, tant l'album est atmosphérique et intimiste et n'est donc pas spécialement propice à une performance live fiévreuse.
Les choses plus sérieuses commencent après un bref interlude. Le groupe joue la totalité de Virus Meadow. On est littéralement cloués sur place, notamment grâce à "Slow Pulse Boy" (un favori en concert), "Vincent Craine", "The Headless Clay Woman" et "Virus Meadow". Justin fait des prouesses à la guitare, le bassiste se déchaine enfin, avec un son plus rock et plus cold-wave très en avant, Simon soulève l'enthousiasme par son chant propice aux envolées lyriques.
Le groupe nous ravit en jouant en rappel "Dialogue", deux morceaux de Further From The Truth (plus dispensables), puis "Shaletown" et "A Room Lives In Lucy".
Un seul reproche peut venir nuancer cette performance exceptionnelle. Un côté trop prévisible (on savait d'avance ce qu'ils allaient jouer, sauf les rappels), et aussi trop policé, trop propre. Le son n'était d'ailleurs pas assez fort, à l'image de ce concert un peu trop feutré. Le concert de la Maroquinerie au printemps dernier était plus intense, plus sauvage, moins parfait. Il n'en reste pas moins que ce soir le concert de And Also The Trees fut éblouissant d'élégance et de maîtrise.
Très bon 16/20 | par Gaylord |
Photo : Cocteaukid
Setlist :
Domed
The Beautiful Silence
Under The Stars
A Man With A Drum
The Legend Of Mucklow
The Saracen's Head
Candance
Mary Of The Woods
Rive Droite
Slow Pulse Boy
Maps In Her Wrists And Arms
The Dwelling Place
Vincent Craine
Jack
Headless Clay Woman
Gone... Like The Swallows
Virus Meadow
Dialogue
Feeling Fine
In My House
Shaletown
A Room Lives In Lucy
Setlist :
Domed
The Beautiful Silence
Under The Stars
A Man With A Drum
The Legend Of Mucklow
The Saracen's Head
Candance
Mary Of The Woods
Rive Droite
Slow Pulse Boy
Maps In Her Wrists And Arms
The Dwelling Place
Vincent Craine
Jack
Headless Clay Woman
Gone... Like The Swallows
Virus Meadow
Dialogue
Feeling Fine
In My House
Shaletown
A Room Lives In Lucy
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