And Also The Trees
Paris [La Maroquinerie] - samedi 24 novembre 2007 |
And Also The Trees est l'un des fers de lance de la cold-wave des années 80. Le chaînon manquant entre Joy Division et Echo & The Bunnymen ? Plus ou moins, mais avec une identité et une originalité très prégnantes. Le premier album du groupe fut produit par Lol Tolhurst, batteur de The Cure, dont ils assurèrent la première partie en 1984. Dans les années 90, And Also The Trees sort des albums plus américains, influencés par les 50's, puis reviennent à leurs racines avec les deux derniers albums.
J'avais vu le groupe deux fois il y a une dizaine d'années. La première fois (au Divan du Monde), c'était assez décevant, et le groupe de première partie, Jack The Ripper, fut même meilleur. Mais la seconde prestation (à la Locomotive) fut nettement supérieure, le groupe jouant surtout des vieux morceaux, et avec plus de fougue et de passion. J'avais malheureusement raté leur concert de 2005. Mes espérances pour ce soir étaient donc fortes.
Ce soir, le public est essentiellement constitué de trentenaires et quadragénaires (tout comme pour The Mission, Siouxsie, etc.), avec une forte présence de corbeaux. C'est l'occasion de revoir quelques connaissances oubliées, mais surtout, de rencontrer mon ami Foreth.
La première partie est assurée par un duo chant-guitare et saxo très peu intéressant, même si le groupe rend hommage à Mecano (le groupe néerlandais de cold-wave, pas le groupe espagnol de variété).
Puis arrivent les dandys d'And Also The Trees, au milieu d'un brouillard bleuté et sous un tonnerre d'applaudissements. On se rend vite compte que le groupe n'a pas vieilli. Le chant grave de Simon Huw Jones est toujours aussi habité, hanté, passionné, tourmenté et torturé. Et son frère Justin Jones est un guitariste toujours aussi exceptionnel, au jeu et au son uniques, souvent proches de la mandoline. Le nouveau bassiste, qui joue également de la contrebasse (sur les morceaux du dernier album), se révèle excellent, de même que le batteur. Ces deux musiciens viennent certainement du jazz. La présence d'une jeune femme à la guitare rythmique et aux claviers, mais aussi au mélodica et au tambourin, est en revanche dispensable.
Le groupe n'a pas son pareil pour distiller des atmosphères victoriennes et romantiques. Le set alterne anciens morceaux ("The Suffering Of The Stream", "A Room Lives In Lucy", "Shantell", "Slow Pulse Boy", "Virus Meadow",...) et titres du dernier album. Les premiers sont bien entendu les mieux accueillis par le public. Ces accélérations, ces montées en puissance, ces moments de rare intensité donnent la chair de poule. La période ‘américaine' n'est heureusement représentée que par un ou deux morceaux.
Un concert très agréable, un peu court cependant, qui donne envie de se replonger dans la discographie du groupe, surtout les premiers albums.
J'avais vu le groupe deux fois il y a une dizaine d'années. La première fois (au Divan du Monde), c'était assez décevant, et le groupe de première partie, Jack The Ripper, fut même meilleur. Mais la seconde prestation (à la Locomotive) fut nettement supérieure, le groupe jouant surtout des vieux morceaux, et avec plus de fougue et de passion. J'avais malheureusement raté leur concert de 2005. Mes espérances pour ce soir étaient donc fortes.
Ce soir, le public est essentiellement constitué de trentenaires et quadragénaires (tout comme pour The Mission, Siouxsie, etc.), avec une forte présence de corbeaux. C'est l'occasion de revoir quelques connaissances oubliées, mais surtout, de rencontrer mon ami Foreth.
La première partie est assurée par un duo chant-guitare et saxo très peu intéressant, même si le groupe rend hommage à Mecano (le groupe néerlandais de cold-wave, pas le groupe espagnol de variété).
Puis arrivent les dandys d'And Also The Trees, au milieu d'un brouillard bleuté et sous un tonnerre d'applaudissements. On se rend vite compte que le groupe n'a pas vieilli. Le chant grave de Simon Huw Jones est toujours aussi habité, hanté, passionné, tourmenté et torturé. Et son frère Justin Jones est un guitariste toujours aussi exceptionnel, au jeu et au son uniques, souvent proches de la mandoline. Le nouveau bassiste, qui joue également de la contrebasse (sur les morceaux du dernier album), se révèle excellent, de même que le batteur. Ces deux musiciens viennent certainement du jazz. La présence d'une jeune femme à la guitare rythmique et aux claviers, mais aussi au mélodica et au tambourin, est en revanche dispensable.
Le groupe n'a pas son pareil pour distiller des atmosphères victoriennes et romantiques. Le set alterne anciens morceaux ("The Suffering Of The Stream", "A Room Lives In Lucy", "Shantell", "Slow Pulse Boy", "Virus Meadow",...) et titres du dernier album. Les premiers sont bien entendu les mieux accueillis par le public. Ces accélérations, ces montées en puissance, ces moments de rare intensité donnent la chair de poule. La période ‘américaine' n'est heureusement représentée que par un ou deux morceaux.
Un concert très agréable, un peu court cependant, qui donne envie de se replonger dans la discographie du groupe, surtout les premiers albums.
Parfait 17/20 | par Gaylord |
Setlist :
Domed
The Beautiful Silence
Gone... Like The Swallows
The Suffering Of The Stream
Under The Stars
Maps In Her Wrists And Arms
Brother Fear
Paradiso
Candace
Feeling Fine
A Room Lives In Lucy
Shaletown
Rive Droite
Slow Pulse Boy
Dialogue
The Legend Of Mucklow
There Was A Man Of Double Deed
Virus Meadow
Domed
The Beautiful Silence
Gone... Like The Swallows
The Suffering Of The Stream
Under The Stars
Maps In Her Wrists And Arms
Brother Fear
Paradiso
Candace
Feeling Fine
A Room Lives In Lucy
Shaletown
Rive Droite
Slow Pulse Boy
Dialogue
The Legend Of Mucklow
There Was A Man Of Double Deed
Virus Meadow
Posté le 27 novembre 2007 à 22 h 58 |
Après les avoir vu en 1991 à Nice et en 1996 à Avignon avec des souvenirs impérissables, je me devais de profiter de leur tournée de 2007 pour me rendre compte de l'évolution de ce groupe mythique. En effet, les deux précédents concerts pré cités avaient été assez différents l'un par rapport à l'autre, et leurs (doux) virages discographiques depuis m'interpellaient. De plus, j'y retrouvais quelqu'un de bien connu dans ce site et un autre ami de longue date. L'ambiance d'avant concert était très feutrée, calme et sereine, chacun goûtant une joie immense d'être présent, pour un concert hors des sentiers battus. L'écoute du dernier album, revenant aux sonorités originelles de ce combo, en avait rassuré plus d'un. Passant allègrement sur la première partie, l'entrée en scène des membres d'And Also The Trees fit passer un doux frissons dans le public...Ce qui m'a frappé et qui m'a poursuivi tout le concert, c'est le jeu du bassiste Ian Jenkins, qui passa allégrement de sa contrebasse électrique à sa basse classique en virevoltant tout du long...Par contre, Simon s'excusa en cours de concert pour sa voix qui était en retrait, se cachant derrière un phrasé plus qu'un chanté... On a retrouvé aussi le son de guitare particulier de son frère, très à l'aise, et je dois souligner le jeu juste à la batterie de Paul Hill, très influencé par des rythmes divers (on sent du jazz derrière)... Que dire de la jolie fille aux synthés ? Il est dur de se faire une personnalité avec de tels artistes à coté mais bon...Je ne peux vous détailler tous les ressentis de chaque morceau de la setlist, mais celle-ci fut somme toute classique avec des débuts mi tempo comprenant surtout les nouvelles compositions avec la contrebasse bien en avant "Domed", puis l'alternance vint avec des classiques du groupe accueillis chaleureusement " Gone Like The Swallows"...Tous les regards étaient hypnotisés vers la scène, non pas attirés par le jeu de lumière (minimum syndical) mais par cette maîtrise que dégage ce groupe... maîtrise d'un univers sombre certes, mais aussi par les montées de tension qu'ils savent orchestrer, comme sur "A Room Lives In Lucy" ou "Virus Meadow".Ce concert est très marqué par deux périodes du groupe : la première (des années 80) et le dernière, comme pour montrer que leur musique est une suite logique. Les influences américaines sont digérées... Tout le monde a attendu pendant un bon moment que le groupe revienne encore tant le plaisir fut intense. And Also The Trees occupe une place particulière dans l'univers musical et y restera sans doute encore longtemps. On sent que le groupe est loin d'avoir fini d'explorer son univers, car l'entente entre les membres est visible et sensible. Ce groupe est comme le bon vin...
Très bon 16/20
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