The Divine Comedy

Paris [Cité De La Musique] - lundi 22 septembre 2008

The Divine Comedy
The Divine Comedy s'installent sur Paris pour deux nuits consécutives, les 22 et 23 septembre à la Cité de la Musique et ils jouent à guichet fermé !
Ce grand génie de la pop venue d'Outre-Manche s'est fait un nom en France grâce à des excellents albums, remplie de références littéraires. Le plus francophile des Irlandais n'a jamais caché sa fascination pour la culture francophone et les deux soirées parisiennes seraient un hommage, une déclaration d'amour pour la chanson française. Grand admirateur de Gainsbourg, Brel, Hardy entre autres, il va s'attaquer à leur répertoire et il nous offre à cette occasion des invités d'honneurs. Le public a répondu présent à ce rendez-vous, puis un concert de Neil Hannon est sans doute le plus exceptionnel des cadeaux qu'il ait offert. Et en cette nuit de 22 septembre nous avons volé...
Ce fut un lundi, il faisait beau, je m'évade de bonne heure sur Paris et me laisse vivre un peu dans la capitale avant de me rendre à l'une des plus belles soirées de ma vie. Une fois 19 heures je suis aux anges, me voilà dans le halle de la Cité de la Musique. Je suis venue seule et il m'était fondamental d'assister au concert The Divine Comedy, dont les albums sont remarquables, et je considère son dernier disque Victory For The Comic Muse comme le meilleur album pop de l'année 2006.
L'attente fut interminable, infernale, j'avais cette étrange impression d'être dans un aéroport, remarque c'est comme si nous l'étions vraiment puisque nous allions être emportés dans le monde enchanté de celui que je considère officiellement comme le prince de la pop.
La soirée s'annonce comme prévu, c'est-à-dire "Version Originale / Version Française" et dans mon coin j'imaginais les invités d'honneurs, je voyais une Jane Birkin, un Yann Tiersen, un Vincent Delerm, une Charlotte Gainsbourg... enfin je voyais du monde.
Les minutes, les secondes passent et le public acclame l'artiste, puis tout un coup le coeur serré il doit être 20 heures 15 lorsque The Divine Comedy entre en scène et à ce moment-là précis tout s'efface, nous voilà propulsés ailleurs, nous étions en fait sur la lune contemplant la plus belle des étoiles.
Il ouvre le bal avec "Amsterdam" du grand Brel, pour une entrée il frappe fort et ce n'est que le début de la soirée, bien sûr ce morceau ne m'est pas indifférent, j'en tremble de toutes mes jambes et je suis troublée d'entendre sa voix puissante et de voir l'homme toujours aussi admirable, toujours à la hauteur de son maître Scott Walker.
Ce soir-là nous avons eu le droit d'entendre une collection de célèbre chansons francophones, revisitées avec beaucoup de talent, d'élégance, je pourrais même ajouter qu'il les a rendus beaucoup plus intéressantes que les originaux, car le monsieur s'est très bien approrié toutes les reprises, aidé tout de même par son pupitre, tel un chef d'orchestre pour ne pas perdre un seul mot en français et le tout couronné par une très bonne voix, très à l'aise, très bien interprété avec son délicieux accent anglais, des fois il était un peu complexé de ne pas savoir correctement bien articuler les mots, en même temps il nous fait rire, ah oui, nous avons ri cette nuit-là, il ne manque pas d'humour le monsieur.
Le résulta de la version française est vraiment parfaite comme "Poupée de Cire, Poupée de Son" ( de l'interprète France Gall).
Il m'a fait aimais celle qui l'avait composé pour Charlotte Gainsbourg "Song The We Sing". "Les Playboys" (Jacques Dutronc) lui aller comme un gant, elle fut parfaite, même si il avait repris "Le Petit Jardin" ça aurait eu de la gueule.
Remarque, de la classe il n'en manquait pas cette nuit-là, comme à son habitude, chez lui c'est inné du coup même lorsque qu'il a retiré sa veste et l'a faite tomber par terre il était... classe.
À mes yeux tout était parfait, les musiciens qui l'accompagnaient, le son. C'était un très bon spectacle. Neil Hannon est grandiose et nous étions paralysés, envoûtés par sa sublime musique. Le monsieur reprend même une composition de son ami Vincent Delerm, je ne connais pas trop le répertoire de cet artiste. Il sera le premier invité d'honneur.
Vincent déboule sur la scène sous les applaudissements, le public était sympa d'accueillir l'invité d'honneur, il chante à son tour "Songs Of Love" du mieux qu'il peut, accompagner à la guitare de son ami Neil Hannon, ce petit moment ne me fut pas déplaisant.
La deuxième invitée d'honneur est Daphné, inconnue au bataillon, sans doute une jeune chanteuse en herbe parmi tant d'autres à laquelle je n'ai pas fait attention.
Belle comme une fée, elle est venue soutenir son hôte pour l'impressionnant mixage de "Initial B.B" (Gainsbourg) / "Sexy Boy" (Air), au final c'était superbe ! Un de mes moments forts. Ensemble ils chanteront aussi "If" que j'ai moyennement apprécié par contre.
J'ai également appréciée "Les Copains d'Abord" (Georges Brassens), dès les premières notes de guitare j'étais agréablement surprise qu'il la reprenne et seule la reprise de "L'Amour Est Bleu" (Vicky Leandros) m'avait le plus étonnée, il s'agit d'une des célèbres chanson d'amour, reprise mainte fois dans différentes langues étrangères et sa version me fut une véritable claque en plein gueule, elle était surprenante.
Sa version de "Home" (Jane Birkin) est un véritable coup de coeur, bien qu'elle soit composée par Monsieur Hannon je la découvre comme par enchantement, elle est fantastique. Sans oublier le fameux "Joe le Taxi" (Vanessa Paradis) qui a fait sourire quelques personnes. Elle m'a beaucoup séduite et m'a fait replonger dans mon enfance.
Pour la version originale, il n'a pas oublié ses grands classiques et mes petits yeux d'enfant illuminés par tant de grâce pour : "Generation Sex", "Europop", "Summerhouse", mais surtout pour "Our Mutual Friend". Déjà qu'à chaque écoute elle me donne la chair de poule par la beauté qu'elle dégage et ce soir-là elle m'a fait voyager dans une autre galaxie, c'était exceptionnel, un joli moment.
La mélancolique "Lady Of A Certain Age" était aussi très bien, idem pour "Becoming More Like Alfie". Un très grand bonheur pour "Tonight We Fly" elle nous faisait savoir que c'était bientôt la fin du voyage. Le terminus approche avec "National Express", puis je regrette que ça soit déjà la fin.
C'était du grand, du génie, rien ne pourrait m'empêcher de dire à quel point j'ai de l'amour pour ses compositions, sa musique.
Au final le show était d'une magnifique beauté, Paris avait brillé pour The Divine Comedy. Même si j'imaginais beaucoup de noms ( concernant les invités d'honneurs ), je ne pars pas déçue.
Les deux reproches que je ferais par contre c'est qu'il manquait "Something For The Week-end" dans la set-list et c'était trop court, j'aurais aimé qu'il prolonge la soirée... jusqu'à l'aube, là je sais, j'exagère...
Certes il reviendra le lendemain pour une autre soirée à guichet fermé et je ne serai malheureusement pas là, place aux autres qui ne le regretteront pas !
Lorsque je suis sortie de la salle je file doucement devant moi, car on m'attend à la maison... Cette nuit fut douce et belle, c'était l'une des plus belles soirées de ma vie, j'avais eu du mal à atterrir. Je suis toujours bouleversée d'avoir été présente à ce show majestueux. Mon meilleur concert de l'année.


Exceptionnel ! !   19/20
par Seona*Lopertin


  Setlist :

Amsterdam
Europop
Generation Sex
Songs That We Sing
Becoming More Like Alfie
Les Playboys
When The Lights Go Out All Over Europe
Anita Petersen
Songs Of Love
Home
Our Mutual Friend
Les Copains d'Abord
Lady Of A Certain Age
Initial B.B/Sexy Boy
If
L'Amour Est Bleu
Summer House
Je Changerai
Tonight We Fly

Joe le Taxi
National Express


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