The Divine Comedy
Promenade |
Label :
Setanta |
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1994: année du premier Portishead, de Grace, de Crooked Rain, Crooked Rain mais aussi ne l'oublions pas, du magnifique second album de The Divine Comedy Promenade.
Après un premier album splendide, inspiré et surtout totalement hors mode, le démiurge irlandais nous enchante avec un second disque magnifique.
Sur la pochette Neil pose une fois de plus avec des lunettes de soleil et devant la pyramide du Louvre. Symbole évident de la controverse, l'édifice met également en lumière les contradictions de Divine Comedy à savoir faire du neuf sur les bases d'un classicisme hiératique. Telle est la musique du sieur Neil: un vent de fraîcheur et d'inventivité classieuse au centre d'une production pop souvent peu ou pas inspirée.
En effet, Depuis Liberation, le maestro bâtit une œuvre originale et unique qui ne souffre d'aucune concurrence outre-manche et outre-atlantique.
Ce Promenade poursuit donc les recherches orchestrales du premier opus mais sous la forme outrecuidante d'un concept-album.
Imaginez un couple dans une quelconque station balnéaire anglaise le 31 décembre 1999.
A chaque activité de la journée correspond donc une chanson du disque; du bain matinal "Bath" jusqu'à la célébration du nouvel an "Ten Seconds To Midnight" et surtout "Tonight We Fly".
A travers cette trame dramatique et romanesque, Neil Hannon nous dépeint des tableaux chamarrés, déroutants et souvent touchants. Plus orchestraux, les morceaux font la part belle aux arrangements de cordes, piano et bois (le magnifique hautbois sur le sublimissime "The Summerhouse"). Les guitares n'apparaissant que "très" tardivement pour un album de pop destiné aux charts internationaux.
Certains pourront s'indigner devant tant de surenchère mais personnellement je reste du côté de ceux qui pensent que l'élégance de la musique de The Divine Comedy n'a que peu d'équivalents dans la pop moderne. C'est en parti grâce au second degré, inhérent à sa musique, que Neil Hannon parvient (presque) toujours à éviter les pièges. En témoigne le sample d'Audrey Hepburn tiré du film "A Funny Face" au début de "The Booklovers". Ce titre n'est ni plus ni moins qu'une litanie des grands auteurs mais cette énumération naïve est surtout un hommage à la littérature ainsi qu'un exercice d'autodérision magnifique.
Nous pouvons également citer le drolatique "A Seafood Song" chanson sur les fruits de mer mais aussi le très beau "When The lights Go Out All Over Europe" qui intègre lors du pont les dialogues d' "A Bout De Souffle" de Godard !
Ces morceaux illustrent non seulement le talent de songwriting de Neil Hannon, son érudition mais aussi son acuité à puiser dans l'ensemble des genres artistiques.
Terminons par une des meilleures chansons du disque "Tonight We Fly" essence même de la musique de The Divine Comedy. Aérien, rythmique typique de "cavalerie" et paroles poétiques.
Ce dernier titre consacre définitivement Promenade et par delà même projette Neil Hannon au firmament des compositeurs pop.
Jamais dans la démesure malgré l'ambition dévorante de Neil Hannon, The Divine comedy nous offre un disque majestueux, classique et pourtant extrêmement moderne.
Ce second opus ouvre ainsi des nouvelles brèches: "easy-listening" pour le côté Bacharach/cocktail mais aussi grandiloquence orchestrale marque de fabrique du futur Casanova.
Si vous ne connaissez pas Promenade sachez qu'il regorge de sublimes joyaux pop comme "The Summerhouse", "When The lights Go Out All Over Europe" mais aussi de morceaux plus étonnants comme "A Drinking Song" ou "Neptune's Daughter" alambiqués mais savoureux.
Neil Hannon sait tout faire, tout chanter, il nous le prouve sur ce disque magistral. Deuxième album, second chef d'œuvre...
Après un premier album splendide, inspiré et surtout totalement hors mode, le démiurge irlandais nous enchante avec un second disque magnifique.
Sur la pochette Neil pose une fois de plus avec des lunettes de soleil et devant la pyramide du Louvre. Symbole évident de la controverse, l'édifice met également en lumière les contradictions de Divine Comedy à savoir faire du neuf sur les bases d'un classicisme hiératique. Telle est la musique du sieur Neil: un vent de fraîcheur et d'inventivité classieuse au centre d'une production pop souvent peu ou pas inspirée.
En effet, Depuis Liberation, le maestro bâtit une œuvre originale et unique qui ne souffre d'aucune concurrence outre-manche et outre-atlantique.
Ce Promenade poursuit donc les recherches orchestrales du premier opus mais sous la forme outrecuidante d'un concept-album.
Imaginez un couple dans une quelconque station balnéaire anglaise le 31 décembre 1999.
A chaque activité de la journée correspond donc une chanson du disque; du bain matinal "Bath" jusqu'à la célébration du nouvel an "Ten Seconds To Midnight" et surtout "Tonight We Fly".
A travers cette trame dramatique et romanesque, Neil Hannon nous dépeint des tableaux chamarrés, déroutants et souvent touchants. Plus orchestraux, les morceaux font la part belle aux arrangements de cordes, piano et bois (le magnifique hautbois sur le sublimissime "The Summerhouse"). Les guitares n'apparaissant que "très" tardivement pour un album de pop destiné aux charts internationaux.
Certains pourront s'indigner devant tant de surenchère mais personnellement je reste du côté de ceux qui pensent que l'élégance de la musique de The Divine Comedy n'a que peu d'équivalents dans la pop moderne. C'est en parti grâce au second degré, inhérent à sa musique, que Neil Hannon parvient (presque) toujours à éviter les pièges. En témoigne le sample d'Audrey Hepburn tiré du film "A Funny Face" au début de "The Booklovers". Ce titre n'est ni plus ni moins qu'une litanie des grands auteurs mais cette énumération naïve est surtout un hommage à la littérature ainsi qu'un exercice d'autodérision magnifique.
Nous pouvons également citer le drolatique "A Seafood Song" chanson sur les fruits de mer mais aussi le très beau "When The lights Go Out All Over Europe" qui intègre lors du pont les dialogues d' "A Bout De Souffle" de Godard !
Ces morceaux illustrent non seulement le talent de songwriting de Neil Hannon, son érudition mais aussi son acuité à puiser dans l'ensemble des genres artistiques.
Terminons par une des meilleures chansons du disque "Tonight We Fly" essence même de la musique de The Divine Comedy. Aérien, rythmique typique de "cavalerie" et paroles poétiques.
Ce dernier titre consacre définitivement Promenade et par delà même projette Neil Hannon au firmament des compositeurs pop.
Jamais dans la démesure malgré l'ambition dévorante de Neil Hannon, The Divine comedy nous offre un disque majestueux, classique et pourtant extrêmement moderne.
Ce second opus ouvre ainsi des nouvelles brèches: "easy-listening" pour le côté Bacharach/cocktail mais aussi grandiloquence orchestrale marque de fabrique du futur Casanova.
Si vous ne connaissez pas Promenade sachez qu'il regorge de sublimes joyaux pop comme "The Summerhouse", "When The lights Go Out All Over Europe" mais aussi de morceaux plus étonnants comme "A Drinking Song" ou "Neptune's Daughter" alambiqués mais savoureux.
Neil Hannon sait tout faire, tout chanter, il nous le prouve sur ce disque magistral. Deuxième album, second chef d'œuvre...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Twilliam |
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