Elysian Fields
Queen Of The Meadow |
Label :
JetSet |
||||
Queen Of The Meadow est un disque hypnotique. La voix de Jennifer Charles, tout simplement exceptionnelle, charge d'émotion pure ce second opus des trop rares Elysian Fields, jusqu'à atteindre les sommets d'une pop ravagée, souvent copiée, rarement égalée.
11 petits bijoux pop et un morceau caché (dispensable comme souvent) font de cet album le plus abouti du groupe. Incroyable de réentendre des titres comme "Bayonne", "Rope Of Weeds" ou "Black Acres" faire preuve d'autant de finesse et de pureté quand notre monde musical actuel se réjouit à n'en plus finir de soi-disant oeuvres sur jouées et maladroites. Dans une ambiance proche de Belle & Sebastian, Cat Power (ces trois groupes devraient d'ailleurs faire une oeuvre commune : on atteindrait là une sorte de génie démesuré dont il serait difficile de se remettre) voire même PJ Harvey par endroits ("Bend Your Mind"), Elysian Fields frappe juste en permanence.
Le minimalisme des arrangements devient presque malsain à la longue, laissant le monde s'enlacer dans la douceur des mélodies et de la voix sirupeuse de Jennifer. Pour tout homme, par définition émotionnellement fragile, comment ne pas fondre en fantasmes devant tant de cruauté ? Et avec une telle jaquette en plus ? Il suffit.
Queen Of The Meadow est simplement un album intimiste et magnifique, accessible tout en étant torturé de mille démons ; superbe en somme.
11 petits bijoux pop et un morceau caché (dispensable comme souvent) font de cet album le plus abouti du groupe. Incroyable de réentendre des titres comme "Bayonne", "Rope Of Weeds" ou "Black Acres" faire preuve d'autant de finesse et de pureté quand notre monde musical actuel se réjouit à n'en plus finir de soi-disant oeuvres sur jouées et maladroites. Dans une ambiance proche de Belle & Sebastian, Cat Power (ces trois groupes devraient d'ailleurs faire une oeuvre commune : on atteindrait là une sorte de génie démesuré dont il serait difficile de se remettre) voire même PJ Harvey par endroits ("Bend Your Mind"), Elysian Fields frappe juste en permanence.
Le minimalisme des arrangements devient presque malsain à la longue, laissant le monde s'enlacer dans la douceur des mélodies et de la voix sirupeuse de Jennifer. Pour tout homme, par définition émotionnellement fragile, comment ne pas fondre en fantasmes devant tant de cruauté ? Et avec une telle jaquette en plus ? Il suffit.
Queen Of The Meadow est simplement un album intimiste et magnifique, accessible tout en étant torturé de mille démons ; superbe en somme.
Parfait 17/20 | par Sinoc |
Posté le 16 septembre 2008 à 03 h 40 |
La femme-enfant à la moue boudeuse de Bleed Your Cedar à muée en l'espace de quatre années devenant cette étrange et curieuse plante carnivore qui orne la pochette de ce Queen Of The Meadow.
Dorénavant sa voix se fait plus proche, elle ne chante, ne chuchote plus mais vous susurre ses mots. Elle se tient juste à vos cotés, son visage reposant tendrement sur votre épaule, sa bouche et ses lèvres frôlant érotiquement votre oreille.
Cette sensualité désinvolte s'est donc radicalisée en véritable plaisir charnel car oui, Jennifer Charles à indéniablement l'aura de ces sirènes de la mythologie grecque qui, par leurs chants radieux et envoûtants, attiraient les navigateurs dans le simple but de les faire se noyer. Mais lorsque la noyade s'apparente à un telle jouissance on ne peut qu'y succomber devenant le propre complice de sa submersion.
Et pour s'accoupler à ce coté plus intimiste, les atmosphères se font beaucoup moins nocturnes, moins hantées qu‘auparavant. Les rythmiques se basent désormais sur un édifice minimaliste reposant sur de délicates nappes de guitares qui oscillent savamment entre le rock et le jazz, et sur quelques gracieux arrangements de pianos.
Quant à l'écriture, elle s'est définitivement ancrée au sein d'un désespérant romantisme teinté d‘ambiguïté.
Queen Of The Meadow est donc un album plus calme, plus langoureux, plus lounge que le précédent.
Et puis merde à quoi bon tenter de développer lorsque dès la première piste, le poignant "Black Acres" et son violon yiddish, la déesse Jennifer, d'une voix plus que candide, nous suggère un déstabilisant 'touch me now, touch me'... Tout est dit.
Dorénavant sa voix se fait plus proche, elle ne chante, ne chuchote plus mais vous susurre ses mots. Elle se tient juste à vos cotés, son visage reposant tendrement sur votre épaule, sa bouche et ses lèvres frôlant érotiquement votre oreille.
Cette sensualité désinvolte s'est donc radicalisée en véritable plaisir charnel car oui, Jennifer Charles à indéniablement l'aura de ces sirènes de la mythologie grecque qui, par leurs chants radieux et envoûtants, attiraient les navigateurs dans le simple but de les faire se noyer. Mais lorsque la noyade s'apparente à un telle jouissance on ne peut qu'y succomber devenant le propre complice de sa submersion.
Et pour s'accoupler à ce coté plus intimiste, les atmosphères se font beaucoup moins nocturnes, moins hantées qu‘auparavant. Les rythmiques se basent désormais sur un édifice minimaliste reposant sur de délicates nappes de guitares qui oscillent savamment entre le rock et le jazz, et sur quelques gracieux arrangements de pianos.
Quant à l'écriture, elle s'est définitivement ancrée au sein d'un désespérant romantisme teinté d‘ambiguïté.
Queen Of The Meadow est donc un album plus calme, plus langoureux, plus lounge que le précédent.
Et puis merde à quoi bon tenter de développer lorsque dès la première piste, le poignant "Black Acres" et son violon yiddish, la déesse Jennifer, d'une voix plus que candide, nous suggère un déstabilisant 'touch me now, touch me'... Tout est dit.
Très bon 16/20
En ligne
Au hasard Balthazar
Sondages