The Bronx
IV |
Label :
White Drugs |
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Voilà ce qui arrive, à trop jouer aux cons dans le sublime Mariachi El Bronx. On se repose, on chantonne, on mariachit partout... si bien qu'après quelques années sabbatique de The Bronx, bah on le retrouve un peu changé notre groupe punk-hardcore qui défonce. Bof, on ne peut pas demander au quintet de faire toujours le même disque, faut bien évoluer ! Et c'est d'abord Caughthran qui semble avoir pris de la bouteille. De celles qu'on peut trouver au Mexique, du Scorpion Mezcal avec le joli petit cadavre à l'intérieur... Il sait désormais mélanger ses capacités vocales, et passer dans la même phrase d'un hurlement à un chant plus sensible. Sans compter qu'il s'est définitivement amouraché d'appuis harmoniques, l'outil vocal ouvrant la voie au monde pop. Des nuances inédites qui, encore une fois, donnent à ce nouvel éponyme un caractère tout à fait spécial. On comprend donc tout l'orgueil du groupe à ne jamais donner de nom à leurs albums : ils se différencient par la force du contenu.
Encore moins garage et plus lumineux que sur le troisième volume, l'album est aussi plus moderne et éclectique. Il y a bien du The Bronx classique, à la sauce Tabasco bien brûlante ("Under The Rabbit"), mais la palette n'a jamais été si large. Parfois en pleines tranchées power-pop (le tube "Along For The Ride" et sa voix changeante proche de Refused), voire tirant du bout des doigts la frontière metal moderne à la Deftones sur quelques plans (les ralentissements de "Valley Heat"). A force de prendre du muscle et de jouer dans la catégorie de Queens Of The Stone Age (le grungy "Too Many Devil" bien au fond des fesses de Josh Homme...), c'était inévitable, le groupe est un monstre. Et contrairement à l'élan pris au début du troisième album, on démarre ici sur les chapeaux de roues avec le survitaminé rafraîchissant "The Unholy Hand", pour ne lever uniquement le pieds de la pédale de tempo pour ces phases 4x4. Et là on s'aventure sur le post-hardcore, on grimpe sur le punk, on se fait plaisir... Du coup, "Pilot Light" est un peu plus mid, mais à ce point trippant qu'il s'emploie à jouer l'interlude en milieu d'album, pour lancer ensuite l'incroyable "Torches". Une manière inédite pour le groupe d'utiliser le ternaire, qu'on croirait chipé directement au blue de Weezer ! "My Name Is Jonas" Reloaded ! Au petit arpège près... Dans un autre domaine, "Ribcage" est un format classique de punk, mais jamais mis à exécution par les californiens. Le rythme punk pur et dur, avec caisse claire sur les contretemps, se fait rôtir par un refrain lumineux. The Bronx nous montre ce à quoi ressemblerait The Offspring s'il arrêtait les fautes de goût et autres conneries débiles... Il y a toujours un petit riff pour faire kiffer l'auditeur. L'idée guitaristique, comme chez Queens Of The Stone Age justement, qui va nous garder en haleine. Le rock "Style Over Everything" nous refile même un solo à la Social Distorsion. Et "Life Less Ordinary", chanson mélodique lente et solitaire à la guitare électrique grasse, joue à la petite cerise, pardon, au petit cadavre de scorpion au fond de la bouteille...
C'est leur disque le plus mélodique, le plus varié, le plus immédiat. Au point de se surprendre à ne pas regretter la violence crasse des deux premiers skeuds. Un des putains d'albums de 2013.
Encore moins garage et plus lumineux que sur le troisième volume, l'album est aussi plus moderne et éclectique. Il y a bien du The Bronx classique, à la sauce Tabasco bien brûlante ("Under The Rabbit"), mais la palette n'a jamais été si large. Parfois en pleines tranchées power-pop (le tube "Along For The Ride" et sa voix changeante proche de Refused), voire tirant du bout des doigts la frontière metal moderne à la Deftones sur quelques plans (les ralentissements de "Valley Heat"). A force de prendre du muscle et de jouer dans la catégorie de Queens Of The Stone Age (le grungy "Too Many Devil" bien au fond des fesses de Josh Homme...), c'était inévitable, le groupe est un monstre. Et contrairement à l'élan pris au début du troisième album, on démarre ici sur les chapeaux de roues avec le survitaminé rafraîchissant "The Unholy Hand", pour ne lever uniquement le pieds de la pédale de tempo pour ces phases 4x4. Et là on s'aventure sur le post-hardcore, on grimpe sur le punk, on se fait plaisir... Du coup, "Pilot Light" est un peu plus mid, mais à ce point trippant qu'il s'emploie à jouer l'interlude en milieu d'album, pour lancer ensuite l'incroyable "Torches". Une manière inédite pour le groupe d'utiliser le ternaire, qu'on croirait chipé directement au blue de Weezer ! "My Name Is Jonas" Reloaded ! Au petit arpège près... Dans un autre domaine, "Ribcage" est un format classique de punk, mais jamais mis à exécution par les californiens. Le rythme punk pur et dur, avec caisse claire sur les contretemps, se fait rôtir par un refrain lumineux. The Bronx nous montre ce à quoi ressemblerait The Offspring s'il arrêtait les fautes de goût et autres conneries débiles... Il y a toujours un petit riff pour faire kiffer l'auditeur. L'idée guitaristique, comme chez Queens Of The Stone Age justement, qui va nous garder en haleine. Le rock "Style Over Everything" nous refile même un solo à la Social Distorsion. Et "Life Less Ordinary", chanson mélodique lente et solitaire à la guitare électrique grasse, joue à la petite cerise, pardon, au petit cadavre de scorpion au fond de la bouteille...
C'est leur disque le plus mélodique, le plus varié, le plus immédiat. Au point de se surprendre à ne pas regretter la violence crasse des deux premiers skeuds. Un des putains d'albums de 2013.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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