The Bronx
III |
Label :
White Drugs |
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On peut penser qu'on finira tôt ou tard par se lasser de la formule de The Bronx. C'est logique, un rock abrupte aussi efficace ne peut pas s'obstiner continuellement à nous terrasser. Il y a bien un moment où un malaise s'installe, où un virage artistique divise, où le talent se terni... Seulement voilà, ce punk-hardcore toutes griffes dehors, qui ne se contente pas de gratter trois accords à chaque chanson, plus complexe et brutal, est TROP efficace pour contrarier les mélomanes. Et la rupture n'est pas à l'ordre du jour sur ce troisième volume des californiens. Cette fois-ci, contrairement au précédentes tueries, aucune chanson lente. Trois, quatre mid-tempos à tout casser (dans tous les sens du terme), et des déferlentes punk-hardcore non-stop. A part le premier titre de tout juste 4 minutes, on parvient rarement à 3min30 et péniblement au-dessus de 3. Autant dire que l'ouverture "Knifeman" et son riff qui toussote est la seule occasion qu'on a de s'ennuyer, à condition de ne pas avoir envie de s'enfiler du gros son, bien sûr. Tout le reste est un nouveau coup dans la gueule. On n'écoute pas The Bronx sans avoir à un moment donné recours à la chirurgie faciale... On ne peut pas se faire chier ! On n'a pas le temps de se faire chier !
Le mode ternaire du groupe est toujours aussi ravageur, et "Inveich" fait office de tube du disque. De la première tuerie tout du moins. Son court pont chanté et non hurlé, avec harmonies vocales, est un des premiers grands moments du disque. Durant quelques secondes, le groupe est aussi massif que Soundgarden. La seconde claque, c'est que le groupe arrive désormais à s'ensoleiller, à alterner son côté hardcore urbain et le soleil californien des plus beaux jours. Un tube radiophonique mélodique presque surf comme "Past Lives", pas loin du muscle des Foo Fighters ("Monkey Wrench"), casse les parois du groupe pour élargir davantage son répertoire. Il a plus d'espace pour consolider les intuitions qu'on pouvait avoir sur la précédente livraison, et plus précisément sa concurrence directe avec du Queens Of The Stone Age. En plus de la production moins garage, la puissance de "Six Days A Week" ou l'alibi "riffique" "Minutes In Night" ne font aucun doute... Et pour ceux que la bande à Homme commence à gonfler par trop de maniérisme et semi-expérimentation sonore, l'antidote est sous vos yeux. Dorénavant, ces enragés sont à compter parmi les grosses machines malmenant le rock à la perfection, à l'aise dans le punk bête et méchant ("Digital Leash") comme dans le hardcore plus complexe et brutal ("Enemy Mind"). De ces machines capables de sortir de ses redites par de petits détails : de l'écho sur la voix sur tel titre, une guitare plus grasse sur tel autre, apportent une petite dimension supplémentaire à une composition dont on pouvait craindre la relégation en division anecdotique. Certains titres sont forcément toujours moins bons ou marquants que d'autres, mais comme on ne cessera jamais de le dire : impossible de s'emmerder. Il y a bonne une raison si The Bronx a revêtu une certaine influence cinématographique dans son tout premier clip "False Alarm" : le groupe est comme une bonne série B, il fait tripper jusqu'au bout.
Le mode ternaire du groupe est toujours aussi ravageur, et "Inveich" fait office de tube du disque. De la première tuerie tout du moins. Son court pont chanté et non hurlé, avec harmonies vocales, est un des premiers grands moments du disque. Durant quelques secondes, le groupe est aussi massif que Soundgarden. La seconde claque, c'est que le groupe arrive désormais à s'ensoleiller, à alterner son côté hardcore urbain et le soleil californien des plus beaux jours. Un tube radiophonique mélodique presque surf comme "Past Lives", pas loin du muscle des Foo Fighters ("Monkey Wrench"), casse les parois du groupe pour élargir davantage son répertoire. Il a plus d'espace pour consolider les intuitions qu'on pouvait avoir sur la précédente livraison, et plus précisément sa concurrence directe avec du Queens Of The Stone Age. En plus de la production moins garage, la puissance de "Six Days A Week" ou l'alibi "riffique" "Minutes In Night" ne font aucun doute... Et pour ceux que la bande à Homme commence à gonfler par trop de maniérisme et semi-expérimentation sonore, l'antidote est sous vos yeux. Dorénavant, ces enragés sont à compter parmi les grosses machines malmenant le rock à la perfection, à l'aise dans le punk bête et méchant ("Digital Leash") comme dans le hardcore plus complexe et brutal ("Enemy Mind"). De ces machines capables de sortir de ses redites par de petits détails : de l'écho sur la voix sur tel titre, une guitare plus grasse sur tel autre, apportent une petite dimension supplémentaire à une composition dont on pouvait craindre la relégation en division anecdotique. Certains titres sont forcément toujours moins bons ou marquants que d'autres, mais comme on ne cessera jamais de le dire : impossible de s'emmerder. Il y a bonne une raison si The Bronx a revêtu une certaine influence cinématographique dans son tout premier clip "False Alarm" : le groupe est comme une bonne série B, il fait tripper jusqu'au bout.
Parfait 17/20 | par X_YoB |
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