Leonard Cohen
Ten New Songs |
Label :
Columbia |
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Après pas moins de cinq longues années de retraite au Mount Baldy Zen Center, Leonard Cohen revient avec dix nouvelles chansons. Mais que peut-on encore attendre de l'auteur de "Suzanne" ou d'"Avalanche" ? Que lui reste-t-il à faire ?, serait-on en droit de se demander.
Et bien, le Canadien nous montre qu'il a encore des ressources. Avec l'aide de Sharon Robinson (déjà productrice de I'm Your Man), il continue sur son élan synthétique pris en 1988. Le résultat est très bon. En outre, un disque très homogène (mais surtout pas dans la médiocrité). En effet, dès "In My Secret Life", on comprend bien la ligne choisie et tenue jusqu'à la fin par Cohen: toujours une grande place accordée aux chœurs, des textes enchanteurs dont le lyrisme atteint son apogée dans "By The River's Dark" ("And he gave the wind, my wedding ring / And he circled us with everything / By the river's dark in a wounded dawn / I live my life in Babylon"). Des textes parfois beaucoup plus concrets, notamment dans le magnifique "Boogie Street", considéré par beaucoup comme le sommet de l'album ("Tho' all the maps of blood and flesh / Are posted on the door, / There's no one who has told us yet / What Boogie Street is for.") où Leonard Cohen métaphorise avec brio sa vie passée et le monde réel dans lequel il est de retour après sa parenthèse bouddhiste. Mais s'il est bien de retour dans un quotidien plus "normal", il est néanmoins conscient que beaucoup de choses ont changé, à commencer par sa musique et lui-même : il est fini le temps du Leonard séducteur, homme à femmes ("Alexandra Leaving", "You Have Loved Enough"). Il en est fini aussi de ses petites addictions, notamment à l'alcool, sujet évoqué dans "That Don't Make It Junk". Cet album est définitivement celui de la maturité, de la sagesse qui transparaissent dans chacune de ces dix chansons.
Conclusion : pas grand chose à redire sur cet album parfaitement cohérent, que du très bon. De plus, pour ceux qui seraient allergiques aux synthés façon eighties, sachez qu'il ne s'agit nullement de ça ici: beaucoup moins criards et envahissants, ils s'effacent devant la belle voix grave du Silencieux. Je salue au passage le travail de productrice de Sharon Robinson qui participe grandement à la qualité de ces Ten New Songs.
Et bien, le Canadien nous montre qu'il a encore des ressources. Avec l'aide de Sharon Robinson (déjà productrice de I'm Your Man), il continue sur son élan synthétique pris en 1988. Le résultat est très bon. En outre, un disque très homogène (mais surtout pas dans la médiocrité). En effet, dès "In My Secret Life", on comprend bien la ligne choisie et tenue jusqu'à la fin par Cohen: toujours une grande place accordée aux chœurs, des textes enchanteurs dont le lyrisme atteint son apogée dans "By The River's Dark" ("And he gave the wind, my wedding ring / And he circled us with everything / By the river's dark in a wounded dawn / I live my life in Babylon"). Des textes parfois beaucoup plus concrets, notamment dans le magnifique "Boogie Street", considéré par beaucoup comme le sommet de l'album ("Tho' all the maps of blood and flesh / Are posted on the door, / There's no one who has told us yet / What Boogie Street is for.") où Leonard Cohen métaphorise avec brio sa vie passée et le monde réel dans lequel il est de retour après sa parenthèse bouddhiste. Mais s'il est bien de retour dans un quotidien plus "normal", il est néanmoins conscient que beaucoup de choses ont changé, à commencer par sa musique et lui-même : il est fini le temps du Leonard séducteur, homme à femmes ("Alexandra Leaving", "You Have Loved Enough"). Il en est fini aussi de ses petites addictions, notamment à l'alcool, sujet évoqué dans "That Don't Make It Junk". Cet album est définitivement celui de la maturité, de la sagesse qui transparaissent dans chacune de ces dix chansons.
Conclusion : pas grand chose à redire sur cet album parfaitement cohérent, que du très bon. De plus, pour ceux qui seraient allergiques aux synthés façon eighties, sachez qu'il ne s'agit nullement de ça ici: beaucoup moins criards et envahissants, ils s'effacent devant la belle voix grave du Silencieux. Je salue au passage le travail de productrice de Sharon Robinson qui participe grandement à la qualité de ces Ten New Songs.
Parfait 17/20 | par Marqueemoon |
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