Blut Aus Nord
The Work Wich Transforms God |
Label :
Candlelight |
||||
Non, cet objet n'est pas une publicité réalisée par Manpower. Oui, Blut Aus Nord rend une nouvelle fois gloire à la répugnance, au dégoût et au putride.
Stylistiquement proche de son prédécesseur, The Work Wich Transforms God prolonge et amplifie l'exploration d'un black métal rudimentaire et sépulcral, puant la charogne et le sang caillé. Batterie électronique programmée par un parkinsonien, instruments disharmoniques hantant le moindre recoin, vocaux déchirés comme un drap de pauvre.
"The Choir Of The Dead" ouvre une heure d'hostilité continue, de ruptures incongrues et d'impuretés. Les coups de toms semblent aléatoires ("Axis"), la voix enregistrée entre deux vomissements acides et les cordes oscillent entre désir d'ambient maladif et création d'une sorte de black métal déstructuré. Essayez un instant de changer votre rythme respiratoire et vous aurez une idée assez nette de l'oppression constante que génère cet album. Un décalage éprouvant où les riffs sournois ("Metamorphosis", "Our Blessed Frozen Cells") s'évertuent à saccager le plaisir de l'écoute.
Tout cela a l'air tellement basique que, comparativement, l'on pourrait prendre le groupe Venom pour un monstre de virtuosité. Et pourtant, alors que tout présente les symptômes de l'approximation, Blut Aus Nord redéfinit en fait les frontières de sa propre création, compose un charnier d'immondices dans lequel il se vautre avec délectation. Les repères disparaissent, la violence y est extrême ("The Supreme Abstract"), portée à un paroxysme de démence meurtrière. En deux mots : l'underground incarné.
Écouter Blut Aus Nord devient alors une véritable expérience, un ultimatum lancé à son seuil de tolérance auditive. Tout y est exagération : la pesanteur, la dissonance, l'agression constante, le fétide. Vindsval ne chante plus, il agonise. Il ne compose plus : il dépèce son propre corps. Les dix minutes finales de "Procession Of The Dead Clowns" viennent définitivement à bout de nos nerfs et l'on sort de The Work Wich Transforms God comme d'une traversée du Rubicon, les yeux injectés de sang et l'âme en lambeaux.
Stylistiquement proche de son prédécesseur, The Work Wich Transforms God prolonge et amplifie l'exploration d'un black métal rudimentaire et sépulcral, puant la charogne et le sang caillé. Batterie électronique programmée par un parkinsonien, instruments disharmoniques hantant le moindre recoin, vocaux déchirés comme un drap de pauvre.
"The Choir Of The Dead" ouvre une heure d'hostilité continue, de ruptures incongrues et d'impuretés. Les coups de toms semblent aléatoires ("Axis"), la voix enregistrée entre deux vomissements acides et les cordes oscillent entre désir d'ambient maladif et création d'une sorte de black métal déstructuré. Essayez un instant de changer votre rythme respiratoire et vous aurez une idée assez nette de l'oppression constante que génère cet album. Un décalage éprouvant où les riffs sournois ("Metamorphosis", "Our Blessed Frozen Cells") s'évertuent à saccager le plaisir de l'écoute.
Tout cela a l'air tellement basique que, comparativement, l'on pourrait prendre le groupe Venom pour un monstre de virtuosité. Et pourtant, alors que tout présente les symptômes de l'approximation, Blut Aus Nord redéfinit en fait les frontières de sa propre création, compose un charnier d'immondices dans lequel il se vautre avec délectation. Les repères disparaissent, la violence y est extrême ("The Supreme Abstract"), portée à un paroxysme de démence meurtrière. En deux mots : l'underground incarné.
Écouter Blut Aus Nord devient alors une véritable expérience, un ultimatum lancé à son seuil de tolérance auditive. Tout y est exagération : la pesanteur, la dissonance, l'agression constante, le fétide. Vindsval ne chante plus, il agonise. Il ne compose plus : il dépèce son propre corps. Les dix minutes finales de "Procession Of The Dead Clowns" viennent définitivement à bout de nos nerfs et l'on sort de The Work Wich Transforms God comme d'une traversée du Rubicon, les yeux injectés de sang et l'âme en lambeaux.
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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