Blut Aus Nord
Deus Salutis Meæ |
Label :
Debemur Morti |
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Ils sont venus, ils sont tous là, dès qu'ils ont entendu ce cri, il va mourir le Black Métal, ils sont venus, ils sont tous là, même ceux de Mondeville en Normandie, y a même Vindsval le fils maudit, avec des gisants plein les bras, tous les enfants jouent en silence, autour du linceul ou sur le caveau, mais leurs jeux n'ont pas d'importance, c'est un peu leur dernier cadeau, au Black Métal...
Oui, Blut Aus Nord est de retour et Deus Salutis Meae pourrait être une forme d'épitaphe à ce style musical tant son contenu me semble désormais indépassable. En fait, au fil des différentes chroniques effectuées, je me rends compte qu'il y a des termes que je ne devrais utiliser que pour les disques de cette formation : apocalyptique, crépusculaire, méphitique, dissonant, blasphématoire, incantatoire, mystique, souverain, unique, indicible, indescriptible, formidable, monstrueux, et j'en passe. Car, sur les précédentes sorties, rien ne laissait à penser que le groupe allait replonger avec autant de rage dans une musique hideuse, incompréhensible dans ses structures et proprement inhumaine. A côté de Deus Salutis Meae, des oeuvres telles que The Mystical Beast of Rebellion ou MoRT, pourtant difficilement accessibles, semblent être de frêles chatons en manque d'affection.
En dix titres et trente pauvres minutes, les Français redéfinissent les canons du Mal, du Laid, du Sordide, dans une espèce de quintessence expérimentale et sauvage où seule l'aliénation mentale semble être une voie viable. On retrouve bien sûr la touche unique du groupe, ce riffing si spécifique, ce climat glacial, voire mortuaire, mais jamais Blut Aus Nord ne m'avait semblé plonger aussi profondément dans les abysses de la solitude et de la douleur métaphysique. Les vocaux ne sont que tourments, choeurs d'anges déchus et hurlements de démons, portés par une batterie industrielle et des guitares rouillées aux accordages innommables. L'expérimentation est poussée dans ses derniers retranchements, on atteint une forme de perfection maladive, blafarde et repoussante qui attire autant qu'elle répugne : il y a l'odeur de la charogne, un goût de cendre, le son des neuf cercles de l'Enfer, la vision de la décrépitude et de l'anéantissement, les mots restent impuissants pour décrire cette musique démiurgique dans tout ce qu'elle contient de violence et de sur-humanité.
Comme à chaque fois que Blut Aus Nord sort un album, je reste soufflé par l'inspiration, la mise en forme et l'exécution. L'album définitif de cette année, incomparable, intouchable, effrayant.
Oui, Blut Aus Nord est de retour et Deus Salutis Meae pourrait être une forme d'épitaphe à ce style musical tant son contenu me semble désormais indépassable. En fait, au fil des différentes chroniques effectuées, je me rends compte qu'il y a des termes que je ne devrais utiliser que pour les disques de cette formation : apocalyptique, crépusculaire, méphitique, dissonant, blasphématoire, incantatoire, mystique, souverain, unique, indicible, indescriptible, formidable, monstrueux, et j'en passe. Car, sur les précédentes sorties, rien ne laissait à penser que le groupe allait replonger avec autant de rage dans une musique hideuse, incompréhensible dans ses structures et proprement inhumaine. A côté de Deus Salutis Meae, des oeuvres telles que The Mystical Beast of Rebellion ou MoRT, pourtant difficilement accessibles, semblent être de frêles chatons en manque d'affection.
En dix titres et trente pauvres minutes, les Français redéfinissent les canons du Mal, du Laid, du Sordide, dans une espèce de quintessence expérimentale et sauvage où seule l'aliénation mentale semble être une voie viable. On retrouve bien sûr la touche unique du groupe, ce riffing si spécifique, ce climat glacial, voire mortuaire, mais jamais Blut Aus Nord ne m'avait semblé plonger aussi profondément dans les abysses de la solitude et de la douleur métaphysique. Les vocaux ne sont que tourments, choeurs d'anges déchus et hurlements de démons, portés par une batterie industrielle et des guitares rouillées aux accordages innommables. L'expérimentation est poussée dans ses derniers retranchements, on atteint une forme de perfection maladive, blafarde et repoussante qui attire autant qu'elle répugne : il y a l'odeur de la charogne, un goût de cendre, le son des neuf cercles de l'Enfer, la vision de la décrépitude et de l'anéantissement, les mots restent impuissants pour décrire cette musique démiurgique dans tout ce qu'elle contient de violence et de sur-humanité.
Comme à chaque fois que Blut Aus Nord sort un album, je reste soufflé par l'inspiration, la mise en forme et l'exécution. L'album définitif de cette année, incomparable, intouchable, effrayant.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Arno Vice |
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