The Pastels
Mobile Safari |
Label :
Domino |
||||
De la pépinière C86, seulement quelques groupes réussirent à germer et étaler leur talent au-delà des années 80. Les meilleurs diront certains. Les Pastels, colonne vertébrale du mouvement, auront tout de même attendu 1995 pour graver un nouvel album, soit 6 ans après Sittin' Pretty.
Des singles et compiles auront contenté entretemps les quelques fanatiques d'un groupe au line-up qui se résume désormais à un trio. Entouré de ses deux demoiselles de la section rythmique, Stephen Pastel alias Stephen McRobbie continue de mener fièrement sa barque écossaise que l'on est forcé de croiser depuis 1982 si l'on a l'habitude remarquable de faire trempette dans l'océan indie. Habitué des collaborations avec ses pairs, le capitaine invite pour ce Mobile Safari un Shop Assistants, un Luna et un Teenage Fanclub.
Sans jamais tanguer, cet équipage de marins d'eaux douces confirmés s'en va flâner sur une mer pop baignée par les premiers rayons du soleil, de ceux qui vous aveuglent. Bienheureux l'individu qui s'enfilera les lumineuses perles catchy "Yoga" ou "Classic Line-Up". Une pop à guitare léchée qui sans perdre une once de son charme, s'assombrit sérieusement lorsqu'elle traînasse en compagnie de la voix suave et délicieusement fausse de Stephen Pastel: merveilleux de mélancolie cajoleuse ces "Exploration Team" et "Flightpaths To Each Other". Voix de jeune fille pas vraiment plus juste pour Aggi Wright et Katrina Mitchell. Celle qui n'était jusqu'en 1990 qu'une fan parmi d'autre avant de rejoindre les Pastels pour tâter de la baguette, est l'auteur d'un étonnant "Token Collecting" vacillant à la touche légèrement hispanisante. Plus étonnant encore ce "Worlds Of Possiblity" lounge qui rappellera aux avertis la quiet pop des géniaux Pale Fountains.
Morceau final qui clôt les débats survolés par un talent monstre. Un talent diffusé nonchalamment par des Pastels au sommet de leur art chétif. Moins brouillon que les opus précédents, c'est un superbe Mobile Safari que nous offre-là ces Ecossais fondamentaux.
Des singles et compiles auront contenté entretemps les quelques fanatiques d'un groupe au line-up qui se résume désormais à un trio. Entouré de ses deux demoiselles de la section rythmique, Stephen Pastel alias Stephen McRobbie continue de mener fièrement sa barque écossaise que l'on est forcé de croiser depuis 1982 si l'on a l'habitude remarquable de faire trempette dans l'océan indie. Habitué des collaborations avec ses pairs, le capitaine invite pour ce Mobile Safari un Shop Assistants, un Luna et un Teenage Fanclub.
Sans jamais tanguer, cet équipage de marins d'eaux douces confirmés s'en va flâner sur une mer pop baignée par les premiers rayons du soleil, de ceux qui vous aveuglent. Bienheureux l'individu qui s'enfilera les lumineuses perles catchy "Yoga" ou "Classic Line-Up". Une pop à guitare léchée qui sans perdre une once de son charme, s'assombrit sérieusement lorsqu'elle traînasse en compagnie de la voix suave et délicieusement fausse de Stephen Pastel: merveilleux de mélancolie cajoleuse ces "Exploration Team" et "Flightpaths To Each Other". Voix de jeune fille pas vraiment plus juste pour Aggi Wright et Katrina Mitchell. Celle qui n'était jusqu'en 1990 qu'une fan parmi d'autre avant de rejoindre les Pastels pour tâter de la baguette, est l'auteur d'un étonnant "Token Collecting" vacillant à la touche légèrement hispanisante. Plus étonnant encore ce "Worlds Of Possiblity" lounge qui rappellera aux avertis la quiet pop des géniaux Pale Fountains.
Morceau final qui clôt les débats survolés par un talent monstre. Un talent diffusé nonchalamment par des Pastels au sommet de leur art chétif. Moins brouillon que les opus précédents, c'est un superbe Mobile Safari que nous offre-là ces Ecossais fondamentaux.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
Posté le 10 avril 2008 à 23 h 11 |
The Pastels est définitivement un des groupes des plus attachant qui soit.
Leur musique infiniment cool et juvénile, remporte instantanément tous les suffrages et éclairerait immédiatement la journée de n'importe quel individu bas du front. Difficile de ne pas devenir accro lorsqu'on a commencé à goûter à cette pop joviale et vive d'esprit. Ce groupe n'a jamais établi de plan de carrière, c'est sans doute cela qui leur a permis de rester aussi fringant.
En 1995, les Pastels ont quand même pas mal bourlingué depuis 1981, par là, où l'on avait commencé à croiser leur route. Des albums au compte-goutte, à chaque fois objet d'adoration, avaient permis d'ancrer ce groupe dans le must des références indie (si,si demandez à ceux qui savent...).
Le line up se résumant désormais à un trio (on notera d'ailleurs la grande ouverture d'esprit de Stephen Pastel, 1 homme pour 2 femmes, c'est assez rare pour être souligné), c'est tour à tour que l'on se passe le micro pour donner de la voix. Un chant mal assuré, mais assumé de Katrina Mitchell (ancienne fan, décidément l'ouverture d'esprit est très large ici !) et Aggi Wright membre historique quant à elle, fidèle de la première heure, contrebalancé par le timbre toujours aussi embrumé de Stephen. Avec Mobile Safari, on ne déroge pas à la règle, difficile de trouver quelque chose à redire d'ailleurs !
Le charme opère immédiatement dès les premières notes de "Exploration Team". Atmosphère calfeutrée, les Pastels c'est un peu le groupe qui pourrait jouer dans votre chambre. Cette apparente proximité, qui se dégage de cette formation vient probablement du fait qu'aucun des membres ne fait de la musique en professionnel. The Pastels a su rester au fil du temps une récréation, un espace de liberté pour chacun.
Flirtant avec l'amateurisme, sans pour autant se payer notre tête !
Comme le démontrent s'il fallait encore prouver quoi que se soit, les hallucinantes compositions de cet album. On a bien du mal à comprendre pourquoi des titres comme "Flightpaths to Each Other" ou l'excellent "Worlds of Possibility" ne sont pas devenus des hits.
Ils l'auraient été probablement, dans un monde parfait où tout le monde eut été doté d'une paire d'oreilles !
Mais ça c'est toute l'histoire de ce groupe.
Parce qu'en définitive ça nous arrange bien ce côté clandestin de l'indie pop, que l'on garde comme un secret.
Difficiles sont les belles choses...
Leur musique infiniment cool et juvénile, remporte instantanément tous les suffrages et éclairerait immédiatement la journée de n'importe quel individu bas du front. Difficile de ne pas devenir accro lorsqu'on a commencé à goûter à cette pop joviale et vive d'esprit. Ce groupe n'a jamais établi de plan de carrière, c'est sans doute cela qui leur a permis de rester aussi fringant.
En 1995, les Pastels ont quand même pas mal bourlingué depuis 1981, par là, où l'on avait commencé à croiser leur route. Des albums au compte-goutte, à chaque fois objet d'adoration, avaient permis d'ancrer ce groupe dans le must des références indie (si,si demandez à ceux qui savent...).
Le line up se résumant désormais à un trio (on notera d'ailleurs la grande ouverture d'esprit de Stephen Pastel, 1 homme pour 2 femmes, c'est assez rare pour être souligné), c'est tour à tour que l'on se passe le micro pour donner de la voix. Un chant mal assuré, mais assumé de Katrina Mitchell (ancienne fan, décidément l'ouverture d'esprit est très large ici !) et Aggi Wright membre historique quant à elle, fidèle de la première heure, contrebalancé par le timbre toujours aussi embrumé de Stephen. Avec Mobile Safari, on ne déroge pas à la règle, difficile de trouver quelque chose à redire d'ailleurs !
Le charme opère immédiatement dès les premières notes de "Exploration Team". Atmosphère calfeutrée, les Pastels c'est un peu le groupe qui pourrait jouer dans votre chambre. Cette apparente proximité, qui se dégage de cette formation vient probablement du fait qu'aucun des membres ne fait de la musique en professionnel. The Pastels a su rester au fil du temps une récréation, un espace de liberté pour chacun.
Flirtant avec l'amateurisme, sans pour autant se payer notre tête !
Comme le démontrent s'il fallait encore prouver quoi que se soit, les hallucinantes compositions de cet album. On a bien du mal à comprendre pourquoi des titres comme "Flightpaths to Each Other" ou l'excellent "Worlds of Possibility" ne sont pas devenus des hits.
Ils l'auraient été probablement, dans un monde parfait où tout le monde eut été doté d'une paire d'oreilles !
Mais ça c'est toute l'histoire de ce groupe.
Parce qu'en définitive ça nous arrange bien ce côté clandestin de l'indie pop, que l'on garde comme un secret.
Difficiles sont les belles choses...
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