Sloy
Plug |
Label :
Les Productions Du Fer |
||||
Alerte rouge incandescente ! Dans la série des albums qui conduisent doucement à l'internement, Plug est plutôt bien placé.
Souvent défini comme "un Shellac à la française", le trio rennais d'adoption utilise à peu près les mêmes ficelles que les chicagoans ; basse appuyée au travail mélodique impressionnant, batterie claquante à souhait, guitare distordue et stridente, amour de la syncope, chant deglingué à la limite de l'enfermement en cellule capitonée.
Les similitudes pourraient s'arrêter là, mais c'est Steve Albini lui même (Shellac, Rapeman, Big Black) qui a enregistré cet album, (suivi l'année suivante par le Strike des Thugs). En résulte un son menacant, sombre, de splendide amplitude et un sacré bon cru pour la scène indé francaise.
"Pop" et ses cancannements devrait vous faire sauter sur place, notez le travail d'arpège de "Game", "Many Things (To Wear)" et son entrée au rire machiavélique, "Devotion" et son sursaut inattendu. Cet album de titre en titre se transforme en grand moment. Les grooves sont secs et tendus, le groupe au taquet. Les samples rajoutent une autre dimension, souvent inquiétante.
Tout comme Shellac, le tout est extrêmement minimaliste, brut de décoffrage et surtout profondément perforant comme si chaque son s'enfonçait dans votre ventre.
Un disque qui pourrait s'apparenter à une descente dans un esprit bien dérangé. On y prend grand plaisir, et l'exploration en vaut la chandelle !
Amateur de puissance et de déjante, cet album est fait pour vous.
Attention tout de même, une écoute prolongée pourrait s'avérer fort nuisible pour votre santé mentale...
Souvent défini comme "un Shellac à la française", le trio rennais d'adoption utilise à peu près les mêmes ficelles que les chicagoans ; basse appuyée au travail mélodique impressionnant, batterie claquante à souhait, guitare distordue et stridente, amour de la syncope, chant deglingué à la limite de l'enfermement en cellule capitonée.
Les similitudes pourraient s'arrêter là, mais c'est Steve Albini lui même (Shellac, Rapeman, Big Black) qui a enregistré cet album, (suivi l'année suivante par le Strike des Thugs). En résulte un son menacant, sombre, de splendide amplitude et un sacré bon cru pour la scène indé francaise.
"Pop" et ses cancannements devrait vous faire sauter sur place, notez le travail d'arpège de "Game", "Many Things (To Wear)" et son entrée au rire machiavélique, "Devotion" et son sursaut inattendu. Cet album de titre en titre se transforme en grand moment. Les grooves sont secs et tendus, le groupe au taquet. Les samples rajoutent une autre dimension, souvent inquiétante.
Tout comme Shellac, le tout est extrêmement minimaliste, brut de décoffrage et surtout profondément perforant comme si chaque son s'enfonçait dans votre ventre.
Un disque qui pourrait s'apparenter à une descente dans un esprit bien dérangé. On y prend grand plaisir, et l'exploration en vaut la chandelle !
Amateur de puissance et de déjante, cet album est fait pour vous.
Attention tout de même, une écoute prolongée pourrait s'avérer fort nuisible pour votre santé mentale...
Parfait 17/20 | par Oneair |
Cet album n'est plus edité. Le trouver demeure difficile mais en cherchant bien...
Posté le 05 août 2005 à 11 h 12 |
Enfin entre les doigts par quelques procédés condamnables, mais bon ... euh là, quelques constatations s'imposent : Sloy n'est pas le Shellac français que l'on croyait ! Sloy se rapproche plus du Grand Jesus Lizard ("Goat")... et puis merde, Sloy est Sloy : un espoir, une manière de dire, comme le fait si bien Hassan Cehef, 'c'est possible' : le Rock sale, outrancier et méchant existe bien en France, et depuis longtemps. Cet album revêt pour moi la même importance que la découverte d'une preuve irréfutable de la présence de la vie sur Mars pour un marsologue : ça a existé !
La preuve : Steve -Dieu- Albini les a pris sous son aile, et leur a taillé un son très lizardien -et bien brut(al)-. "Pop" fait peur avec son 'popopopopopopopopop' ; le guitariste a fait plaquer son manche de gratte avec de l'alu, et ça mazoute, ça tortille, grince, ça crie ... whouai !!!
J'adore ce son sec, acide, aigrelet et pourtant dévastateur, et qui ramone vos tuyères à cérumen ; j'adores ces gimmicks tous syncopés, maladifs, où on imagine son petit frère de trois ans se servir une bière, s'allumer une clope et ricaner grassement en alignant des obscénités, devant les exploits de mesdemoiselles Morgane ou Hopkins. Ou encore le bébé zombie de "Brain Dead" vous attendre à la descente de votre lit un lendemain de cuite ...
Entre crétinisme et schyzophrénie, on ne peut que s'incliner !
[A écouter de préférence dans une salle capitonée, pour amortir les chocs de votre front sur les murs]
La preuve : Steve -Dieu- Albini les a pris sous son aile, et leur a taillé un son très lizardien -et bien brut(al)-. "Pop" fait peur avec son 'popopopopopopopopop' ; le guitariste a fait plaquer son manche de gratte avec de l'alu, et ça mazoute, ça tortille, grince, ça crie ... whouai !!!
J'adore ce son sec, acide, aigrelet et pourtant dévastateur, et qui ramone vos tuyères à cérumen ; j'adores ces gimmicks tous syncopés, maladifs, où on imagine son petit frère de trois ans se servir une bière, s'allumer une clope et ricaner grassement en alignant des obscénités, devant les exploits de mesdemoiselles Morgane ou Hopkins. Ou encore le bébé zombie de "Brain Dead" vous attendre à la descente de votre lit un lendemain de cuite ...
Entre crétinisme et schyzophrénie, on ne peut que s'incliner !
[A écouter de préférence dans une salle capitonée, pour amortir les chocs de votre front sur les murs]
Excellent ! 18/20
Posté le 13 septembre 2005 à 16 h 19 |
Ce bien nommé Plug, succédant au prometteur EP Fuse, a fait l'effet d'une bombe dans le paysage musical français. En effet, jamais ce style n'avait vu le jour en france ni même ailleurs. Référencé mais simultanément très perso, le rock de Sloy évoque plusieurs pointures sans qu'on puisse dire que les Bitterois copient ou plagient l'une d'entre elles. Le chant donne l'impression d'une douce folie, accentuée par le coté sec de la prod' signée Steve Albini et les saccades rythmiques caractérisant cet album. Une douce folie allant de pair avec une certaine euphorie, comme sur le magnifique "Pop", l'écoute se révélant toutefois, sur la longueur, presque étouffante, l'extrême qualité de cet opus étant due à la folie qui habite le groupe et le chant d'Armand. Un premier essai plus que réussi et un groupe unique et rafraichissant.
Parfait 17/20
Posté le 02 août 2008 à 22 h 55 |
Un passage à la BBC pour une session radiophonique, tout en s'étant fait remarqué par la miss PJ Harvey : Sloy. Fort ! Voilà ce qui a dû attirer les esgourdes curieuses après la lecture d'un petit article lu dans un magazine rock de la période, par exemple. Curieux, on se procure Plug pour savoir de quoi il en est. Mouais. "First Animal", un "Pop" qui se distingue comme une poule hystérique qui vient de pondre un oeuf carré, "Game"... Excitant, efficace, mais ce qui suit commençait à vite lasser, faut avouer. L'album semblait sérieusement monocorde jusqu'au bout. Mauvaise appréciation. A tort!
Bizarrement, quand on ressort aujourd'hui Plug de derrière les fagots, l'appréciation est différente. Le temps ne semble pas avoir enfreint les lois de cette folie incendiaire. On le redécouvre avec une meilleure réceptivité avec le filandreux et emmêlant "Devotion" ou un "My Flies" qui feinte sa fin et on remet ça, à vous muscler les gigots. Avec ce fameux temps donc, Plug est devenu une pépite, un alcool spiritueux qui brûle encore. D'autant plus qu'on peut se vanter de l'avoir dans sa 'cave' si l'objet est devenu (presque) quasi introuvable chez les disquaires. C'est le genre d'alcool sonore qui vous palpite dans les veines et qui vous compresse les délires au cerveau que votre bouche de gogol exulte.
Un genre de rock p(f)unky dézingué avec une prise électrique branchée dans le pare-choc arrière, des goulées de samples et un chant "AÏE J'AI MAAAL!" pour situer. Un joyeux électrochoc névrotique à consommer avec modération. Mais Planet Of Tubes reste l'album le plus fou.
Bizarrement, quand on ressort aujourd'hui Plug de derrière les fagots, l'appréciation est différente. Le temps ne semble pas avoir enfreint les lois de cette folie incendiaire. On le redécouvre avec une meilleure réceptivité avec le filandreux et emmêlant "Devotion" ou un "My Flies" qui feinte sa fin et on remet ça, à vous muscler les gigots. Avec ce fameux temps donc, Plug est devenu une pépite, un alcool spiritueux qui brûle encore. D'autant plus qu'on peut se vanter de l'avoir dans sa 'cave' si l'objet est devenu (presque) quasi introuvable chez les disquaires. C'est le genre d'alcool sonore qui vous palpite dans les veines et qui vous compresse les délires au cerveau que votre bouche de gogol exulte.
Un genre de rock p(f)unky dézingué avec une prise électrique branchée dans le pare-choc arrière, des goulées de samples et un chant "AÏE J'AI MAAAL!" pour situer. Un joyeux électrochoc névrotique à consommer avec modération. Mais Planet Of Tubes reste l'album le plus fou.
Parfait 17/20
En ligne
340 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages