Sloy
Electrelite |
Label :
Tubes |
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On a coutume de dire "Jamais deux sans trois", mais malheureusement ce vieux proverbe ne prend pas dans ce cas de figure. Le dernier Sloy rime avec déception. On est loin de l'urgence des premiers opus. La folie s'est peu a peu envolée pour laisser place à un chant plus ancré dans le reel. Les structures ne sont plus anguleuses mais linéaires, les lignes de basses épuisantes par leur redondances. Steve Albini a disparu de derrière les platines, le son est bien plus terne, et les compos molassones semblent prendre racines dans la new wave des années 80. Oui, Sloy nous avait vraiment habitué à mieux. On est certes loin des choses déjà entendues et cet album est bel et bien une exception dans le paysage sonore, mais si loin du niveau et de la malignité du groupe qu'on peine à écouter l'opus jusqu'au bout. Le disque n'a beau faire que 38 minutes, il en parait aisément 50. Sloy semble vouloir quelque chose de nouveau, se lancer vers différents horizons musicaux, s'écarter de leur schéma qui avait si bien fonctionné. On comprend aisément le désir d'un groupe de ne pas tourner en rond et de se renouveler mais l'essai n'a malheureusement pas été concluant, et constitue la dernière trace du groupe. Un grand groupe indé qui s'endort et qui prouve que tout est encore possible en France.
Moyen 10/20 | par Oneair |
Posté le 01 avril 2006 à 14 h 45 |
Sur Electrelite, il ne faut pas s'attendre à des hits tels que "Pop" et "Idolize", mais à un disque de cold-wave englué dans une homogénéité spermatique, ce qui n'est pas forcément déplaisant au détriment des fans puristes de la folie sloyenne, atténuée ici faut-il admettre. Spermatique car, au cas où vous ne l'auriez pas compris (ce qui serait fort étonnant ou alors vous êtes aveugles), Armand Gonzalez est un fervent passionné (obsédé ?) de la semence mâle, de l'odyssée des microscopiques têtards et du monde qui les entoure, thèmes évoqués sous neuf petits chapitres électrifiés, plus l'instrumental "White Blood", titre très évocateur. Toujours épileptique, habité de glinguements métalliques couineurs et frétillants parfois comme une flagelle, la rythmique sèche, le rock du trio rennais (d'adoption) porte ici une jouissance sinistre musicalement, sous des meuglements orgasmiques à la Robert Smith. Si Sloy ne s'inspire pas là de The Cure, alors je veux bien me les faire couper! Il n'y a qu'à jeter une oreille sur l'évident "Disconnected Elite" (la basse de Virginie amène en plus une teinte Joy Division), ou bien attendre le cri effrayant qui termine ce troisième album, identique à celui de "Subway Song" de Three Imaginary Boys. Enfin, voilà un disque qui ne devrait pas empêcher de faire danser et par-là même remettre popol en pleine forme !
Parfait 17/20
Posté le 15 avril 2007 à 19 h 50 |
Sloy est incontestablement un groupe important dans le paysage rock français. Il se démarque sur tous les points: il est audacieux, groove, il a une véritable folie, il est extrêmement original et il possède une identité sonique reconnaissable à mille lieux : la basse y est ronde et tranchante comme une hache, la guitare ressemble plus à une raffale de kalachnikov tandis que le chant est épileptique, hystérique et boulversitique. Il dépasse de loin beaucoup de groupes intouchables parce que d'origine briton ou ricaine.
L'abum Electrelite est incroyablement beau. Le son y est puissant, sexuel, violent, sombre, intransigeant et plus froid, plus épuré que les albums précédents. Les influences du groupes sont cette fois-ci affichées sans complexe: Joy Division, The Cure, Wire... en bref ce l'on appelait hier en France la cold-wave et aujourd'hui le post-punk. Mais que l'on ne s'y trompe pas, Sloy n'imite pas, il développe une musique originale et singulière en rendant simplement hommage à ses pères.
Electrelite est selon moi le meilleur album du groupe. Il représente bien l'underground français des années 90. Enfin on pourrait regretter le split du groupe mais il lui permet aussi d'échapper à une suite médiocre, "l'album de trop" qui viendrait tacher le relativement court mais exceptionnel parcours de Sloy.
L'abum Electrelite est incroyablement beau. Le son y est puissant, sexuel, violent, sombre, intransigeant et plus froid, plus épuré que les albums précédents. Les influences du groupes sont cette fois-ci affichées sans complexe: Joy Division, The Cure, Wire... en bref ce l'on appelait hier en France la cold-wave et aujourd'hui le post-punk. Mais que l'on ne s'y trompe pas, Sloy n'imite pas, il développe une musique originale et singulière en rendant simplement hommage à ses pères.
Electrelite est selon moi le meilleur album du groupe. Il représente bien l'underground français des années 90. Enfin on pourrait regretter le split du groupe mais il lui permet aussi d'échapper à une suite médiocre, "l'album de trop" qui viendrait tacher le relativement court mais exceptionnel parcours de Sloy.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 08 avril 2008 à 14 h 11 |
Dernier album en date pour ce groupe français comète des années 90.
je ne connaissais que Plug qui m'avait étourdi en concert, lors d'une première partie de No One Is Innocent en 94.
Sloy, ce trio qui fait tellement de bruit, avec la fougue de Fugazi et la folie de Jesus Lizard, mais tout ca à la française voyez vous!!!
Bref, je viens de tomber sur ce dernier album, Electrelite à la pochette bien drôle.
Et à l'écoute de ces 10 titres, je constate une maitrise parfaite des compositions.
Comme si Sloy savait parfaitement où il allait, on ressent une rigueur parfaite, surtout dans les cinq premiers titres "Seedman", "No Way Out", "Disconnected Elite", "I'm An Electrelite" et "White Blood".
L'inspiration sur Joy Division y est évidente, une basse bien carrée, une voix toujours de plus en plus posée, une batterie sèche, bref, du lourd!!!
Le reste de l'album est un peu plus bancal mais ne manque pas d'intérêt.
On se demande pourquoi Sloy n'a pas donné suite à cet opus réussi, en tout cas à (re)découvrir absolument!!
je ne connaissais que Plug qui m'avait étourdi en concert, lors d'une première partie de No One Is Innocent en 94.
Sloy, ce trio qui fait tellement de bruit, avec la fougue de Fugazi et la folie de Jesus Lizard, mais tout ca à la française voyez vous!!!
Bref, je viens de tomber sur ce dernier album, Electrelite à la pochette bien drôle.
Et à l'écoute de ces 10 titres, je constate une maitrise parfaite des compositions.
Comme si Sloy savait parfaitement où il allait, on ressent une rigueur parfaite, surtout dans les cinq premiers titres "Seedman", "No Way Out", "Disconnected Elite", "I'm An Electrelite" et "White Blood".
L'inspiration sur Joy Division y est évidente, une basse bien carrée, une voix toujours de plus en plus posée, une batterie sèche, bref, du lourd!!!
Le reste de l'album est un peu plus bancal mais ne manque pas d'intérêt.
On se demande pourquoi Sloy n'a pas donné suite à cet opus réussi, en tout cas à (re)découvrir absolument!!
Bon 15/20
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