Gorillaz
Plastic Beach |
Label :
Parlophone |
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Après cinq ans d'absence, le démon Albarn recommence ses singeries avec Gorillaz en nous proposant un voyage extatique sur une île composée d'un amoncellement de déchets largués par notre humanité en péril : Plastic Beach.
Cinq années, c'est long. Entre temps, Ecologie est devenu un mot à la mode mais une activité toujours aussi peu pratiquée, les Etats-Unis ont élu un président noir, super héros malgré lui, pensant que la réalité rejoindrait la fiction de leurs films, les banques ont pleuré pour obtenir de l'argent sous couvert de crise alors qu'il y a peu, elles crachaient encore leur capitalisme déshumanisant à la gueule des populations et le forum d'Xsilence est devenu une école du cirque du pauvre sponsorisée par Youtube.
On ne peut donc pas dire que nos existences se soient améliorées ici bas, sauf peut être si vous êtes un adepte de la vente de votre propre âme ou corps, selon votre sexe. Alors quand on nous propose de rempiler avec la bande virtuelle créée en 2001 par Albarn et le génial dessinateur Hewlett, on veut bien jeter un œil et une oreille sur cette île de plastique qui, finalement, a la même matière que les sentiments générés par nos boîtes à cons.
De Gorillaz, on retient en priorité des singles ultra accrocheurs (Clint Eastwood et Feel Good Inc en tête), mariages improbables entre le rap, la pop et l'électronique, l'indé élitiste et la masse attentiste, le commercial et l'original. Pour le petit nouveau, on attendait donc un encrier de la trempe des sus cités et c'est Stylo qui s'y colle. Une basse ultra simpliste qui soutient le titre tout du long, un accompagnement electro qui monte en puissance, le retour de la voix désabusée de Damon sous les traits du personnage 2D, et bien sûr les prestigieux guests qui apportent une patte rap pour Mos Def, une soul pour Bobby Womack, une burnée pour Bruce Willis (cf le clip). Pas vraiment convaincu par l'écriture du morceau au départ, mon cerveau se l'est rapidement accaparé pour finalement y laisser une trace indélébile. Pas de doutes, on est bien entre les mains expertes qui nous avaient bercées à l'époque de Gorillaz et Demon Days mais les paumes se sont creusées, la peau est moins douce et l'étreinte plus lâche. Heureusement la passion est toujours là, c'est bien l'essentiel.
Ce premier single bien en main, il était temps d'écrire l'album dans son intégralité, de découvrir non sans apriori les différentes collaborations tape à l'œil annoncées.
Après un court voyage introductif composé de cris de mouettes sponsorisées par Veolia et d'un orchestre rodé, c'est la voix de Snoop Dogg qui nous accueille la première sur l'île de plastique. On peut être fan ou non du personnage et de son phrasé, le titre dégage un charme qui ne se révèle qu'après plusieurs écoutes, le temps de distinguer les petites mélodies qui le parsèment et d'apprécier à sa juste valeur le travail effectué par notre chien sodomite. White Flag mélange plutôt astucieusement instruments traditionnels arabes et rap de comptoir, pas la plus marquante cependant malgré sa qualité technique. Rhinestone Eyes est le premier morceau sans collaboration, du Gorillaz pur jus nourri aux beats accrocheurs et à la voix blurienne. On en redemande !
Superfast Jellyfish est la blague de l'album, dénonçant au passage la malbouffe et tirant parti des capacités élastiques de l'organe de De La Soul entre autres.
Puis on rentre dans le lourd ; Les titres qui suivent, Empire Ants et Glitter Freeze, sont tous deux des expériences musicales, très différentes l'une de l'autre, mais d'une qualité et d'une portée à couper le souffle une fois digérées. La première met en avant la voix magnifique de Yukimi Nagano des Little Dragon sur ce qui doit être la plus belle mélodie de l'album. Et dire que je me suis surpris à considérer Glitter Freeze comme la pire chanson jamais faite par le groupe lors de ma première rencontre avec la déclamation de Mark E Smith !
Du lourd toujours mais niveau collaboration cette fois avec l'entrelacement des voix de Damon et ... Lou Reed. Telle une piqure d'héroïne, on prend un pied monstre la première fois en entendant cette voix gorgée de souvenirs et on devient dépendant tout en sachant pertinemment que ce n'est quand même pas très bon.
Vient ensuite une pause "electro Blur" de deux titres qui charment l'oreille avec des paroles dans l'air du temps, aérant une musique attachante au sens premier du terme. Broken notamment résonnera encore longtemps dans votre mémoire de mélomane, aussi chargée soit elle. Sweepstakes singe les Black Eyed Peas mais en mieux, grâce à la tête et la voix de gorille du très présent Mos Def, tandis que l'éponyme Plastic Beach est portée par le duo guitare/basse distordu des physiquement déformés Mark Smith et Paul Simonon ex-Clashs. Encore un partenariat en or sur le papier qui au final se révèle mois doré que prévu tout en restant un bon moment.
Le retour des voix magiques de Yukimi Nagano puis Bobby Womack avant la clôture de l'album a mis du temps à me transporter mais Damon Copperfield et son instrumentation minimaliste difficile à saisir aux premières écoutes ont eu raison de mon scepticisme. En parlant de clôture, Pirate jet, bien que sympathique, n'a pas la portée du final éponyme de Demon Days mais reste pourtant bien ancrée dans le sable de notre plage et conclut de manière intéressante le voyage musical.
Impossible d'être complet sur cet album sans parler de l'extraordinaire travail accompli par Hewlett sur l'aspect visuel qui accompagne Plastic Beach. En regardant le dvd de l'édition limitée, on se rend compte bouche bée que l'île de la pochette n'est pas une œuvre graphique due aux miracles de la PAO mais bien une maquette façonnée de toutes pièces et dans ses moindres détails. Le shooting s'est ensuite fait avec effets de lumières pour obtenir le jour/nuit des différentes éditions. Mentionnons également le site internet Gorillaz.com qui accueille de son côté un jeu d'aventure permettant de découvrir les secrets de cette île décidemment bien accueillante.
S'évader en compagnie de véritables artistes, loin de cette industrie musicale soit trop exigeante, soit trop formatée et qui semble ne plus contenter personne, voilà l'effet que procure Plastic Beach, à condition d'avoir de la patience car les gorilles sont devenus plus difficiles à capturer.
Mais une fois dans la cage de votre cortex, leur éclectisme et leur aura auront raison de vos réticences premières. A découvrir "Right now" !
Cinq années, c'est long. Entre temps, Ecologie est devenu un mot à la mode mais une activité toujours aussi peu pratiquée, les Etats-Unis ont élu un président noir, super héros malgré lui, pensant que la réalité rejoindrait la fiction de leurs films, les banques ont pleuré pour obtenir de l'argent sous couvert de crise alors qu'il y a peu, elles crachaient encore leur capitalisme déshumanisant à la gueule des populations et le forum d'Xsilence est devenu une école du cirque du pauvre sponsorisée par Youtube.
On ne peut donc pas dire que nos existences se soient améliorées ici bas, sauf peut être si vous êtes un adepte de la vente de votre propre âme ou corps, selon votre sexe. Alors quand on nous propose de rempiler avec la bande virtuelle créée en 2001 par Albarn et le génial dessinateur Hewlett, on veut bien jeter un œil et une oreille sur cette île de plastique qui, finalement, a la même matière que les sentiments générés par nos boîtes à cons.
De Gorillaz, on retient en priorité des singles ultra accrocheurs (Clint Eastwood et Feel Good Inc en tête), mariages improbables entre le rap, la pop et l'électronique, l'indé élitiste et la masse attentiste, le commercial et l'original. Pour le petit nouveau, on attendait donc un encrier de la trempe des sus cités et c'est Stylo qui s'y colle. Une basse ultra simpliste qui soutient le titre tout du long, un accompagnement electro qui monte en puissance, le retour de la voix désabusée de Damon sous les traits du personnage 2D, et bien sûr les prestigieux guests qui apportent une patte rap pour Mos Def, une soul pour Bobby Womack, une burnée pour Bruce Willis (cf le clip). Pas vraiment convaincu par l'écriture du morceau au départ, mon cerveau se l'est rapidement accaparé pour finalement y laisser une trace indélébile. Pas de doutes, on est bien entre les mains expertes qui nous avaient bercées à l'époque de Gorillaz et Demon Days mais les paumes se sont creusées, la peau est moins douce et l'étreinte plus lâche. Heureusement la passion est toujours là, c'est bien l'essentiel.
Ce premier single bien en main, il était temps d'écrire l'album dans son intégralité, de découvrir non sans apriori les différentes collaborations tape à l'œil annoncées.
Après un court voyage introductif composé de cris de mouettes sponsorisées par Veolia et d'un orchestre rodé, c'est la voix de Snoop Dogg qui nous accueille la première sur l'île de plastique. On peut être fan ou non du personnage et de son phrasé, le titre dégage un charme qui ne se révèle qu'après plusieurs écoutes, le temps de distinguer les petites mélodies qui le parsèment et d'apprécier à sa juste valeur le travail effectué par notre chien sodomite. White Flag mélange plutôt astucieusement instruments traditionnels arabes et rap de comptoir, pas la plus marquante cependant malgré sa qualité technique. Rhinestone Eyes est le premier morceau sans collaboration, du Gorillaz pur jus nourri aux beats accrocheurs et à la voix blurienne. On en redemande !
Superfast Jellyfish est la blague de l'album, dénonçant au passage la malbouffe et tirant parti des capacités élastiques de l'organe de De La Soul entre autres.
Puis on rentre dans le lourd ; Les titres qui suivent, Empire Ants et Glitter Freeze, sont tous deux des expériences musicales, très différentes l'une de l'autre, mais d'une qualité et d'une portée à couper le souffle une fois digérées. La première met en avant la voix magnifique de Yukimi Nagano des Little Dragon sur ce qui doit être la plus belle mélodie de l'album. Et dire que je me suis surpris à considérer Glitter Freeze comme la pire chanson jamais faite par le groupe lors de ma première rencontre avec la déclamation de Mark E Smith !
Du lourd toujours mais niveau collaboration cette fois avec l'entrelacement des voix de Damon et ... Lou Reed. Telle une piqure d'héroïne, on prend un pied monstre la première fois en entendant cette voix gorgée de souvenirs et on devient dépendant tout en sachant pertinemment que ce n'est quand même pas très bon.
Vient ensuite une pause "electro Blur" de deux titres qui charment l'oreille avec des paroles dans l'air du temps, aérant une musique attachante au sens premier du terme. Broken notamment résonnera encore longtemps dans votre mémoire de mélomane, aussi chargée soit elle. Sweepstakes singe les Black Eyed Peas mais en mieux, grâce à la tête et la voix de gorille du très présent Mos Def, tandis que l'éponyme Plastic Beach est portée par le duo guitare/basse distordu des physiquement déformés Mark Smith et Paul Simonon ex-Clashs. Encore un partenariat en or sur le papier qui au final se révèle mois doré que prévu tout en restant un bon moment.
Le retour des voix magiques de Yukimi Nagano puis Bobby Womack avant la clôture de l'album a mis du temps à me transporter mais Damon Copperfield et son instrumentation minimaliste difficile à saisir aux premières écoutes ont eu raison de mon scepticisme. En parlant de clôture, Pirate jet, bien que sympathique, n'a pas la portée du final éponyme de Demon Days mais reste pourtant bien ancrée dans le sable de notre plage et conclut de manière intéressante le voyage musical.
Impossible d'être complet sur cet album sans parler de l'extraordinaire travail accompli par Hewlett sur l'aspect visuel qui accompagne Plastic Beach. En regardant le dvd de l'édition limitée, on se rend compte bouche bée que l'île de la pochette n'est pas une œuvre graphique due aux miracles de la PAO mais bien une maquette façonnée de toutes pièces et dans ses moindres détails. Le shooting s'est ensuite fait avec effets de lumières pour obtenir le jour/nuit des différentes éditions. Mentionnons également le site internet Gorillaz.com qui accueille de son côté un jeu d'aventure permettant de découvrir les secrets de cette île décidemment bien accueillante.
S'évader en compagnie de véritables artistes, loin de cette industrie musicale soit trop exigeante, soit trop formatée et qui semble ne plus contenter personne, voilà l'effet que procure Plastic Beach, à condition d'avoir de la patience car les gorilles sont devenus plus difficiles à capturer.
Mais une fois dans la cage de votre cortex, leur éclectisme et leur aura auront raison de vos réticences premières. A découvrir "Right now" !
Excellent ! 18/20 | par Palo_santo |
Posté le 24 mai 2010 à 17 h 27 |
En seulement deux disques, Gorillaz s'est révélé comme l'une des formations majeures des années 2000. Pourtant après la sortie de Demon Days et les quelques rares concerts qui ont suivi, le plus célèbre des cartoon-bands s'est fait discret. On a même bien cru que l'aventure était déjà terminée. Mais finalement, à la fin de l'année 2009, nous apprenions que 2D, Noodle, Russel Hobbs et Murdoc Nicalls allaient finalement reprendre leur instrument et nous livrer un 3e disque.
Une fois n'est pas coutume, ce nouvel opus est l'occasion de réunir une belle palette d'invités, évoluant dans des registres très différents, dans la logique de l'improbable mélange des genres cultivé par la formation.
On retrouve ainsi des grands noms du hip-hop comme Snoop Dogg sur "Welcome To The World Of The Plastic Beach", bon titre d'ouverture malgré une fin répétitive et un peu facile.
De La Soul est également de la fête et participe au titre/générique de pub "Superfast Jellyfish" aux côtés de Gruff Rhys et Damon Albarn. Citons également Mos Def sur le festif "Sweeptakes" et sur le single "Stylo". Sur ce dernier, on retiendra surtout la performance de Bobby Womack dont l'incroyable voix donne une dimension supplémentaire au morceau (qui d'ailleurs rivalise avec "Feel Good Inc", n'en déplaise à certains).
Kano et Bashy viennent également poser leur flow sur l'étonnant "White Flag", où le hip-hop côtoie la musique de l'orchestre national de musique orientale du Liban.
Mais Gorillaz, on le sait, n'est pas le groupe d'un seul style. Ainsi, on retrouve des compositions très éloignées du hip-hop comme les excellents "On Melancoly Hill" (qui porte bien son nom), "Some Kind Of Nature" avec la participation convaincante de Lou Reed ou "Broken", superbe ballade interprétée par Albarn.
Mais que dire également de l'énorme "Empire Ants" et sa fabuleuse montée électro sur laquelle vient ensuite se greffer la voix planante de Little Dragon.
On pourrait probablement en parler des heures, surtout que la liste des invités ci-dessus n'est pas exhaustive, mais la performance première de Gorillaz est incontestablement sa capacité à mélanger avec une habileté sans égale la pop, l'électro et le hip-hop au sein même de certains morceaux et de manière générale sur tout un disque, sans qu'à aucun moment cette cohabitation ne semble disgracieuse.
Cet album ne propose que de bons morceaux, et souvent bien plus encore. Mais Plastic Beach ce n'est pas que de la musique, c'est un travail méticuleux visant à créer tout un univers que l'on découvrira avec plaisir sur le site web du groupe mais aussi dans le dvd making-off et sur tout un tas de vidéos circulant sur internet, entre autres...
Gorillaz avait marqué les années 2000 avec deux disques imparables, avec Plastic Beach, il entre de plein pied dans cette nouvelle décennie en proposant un album de grande qualité, différent sans être élitiste, ambitieux sans être pompeux, varié mais cohérent. On va s'arrêter là, Plastic Beach est un travail d'orfèvre impressionnant et totalement abouti. Son seul tort est d'être un peu long, mais qu'importe, c'est d'ores et déjà un des grands disques de 2010.
Une fois n'est pas coutume, ce nouvel opus est l'occasion de réunir une belle palette d'invités, évoluant dans des registres très différents, dans la logique de l'improbable mélange des genres cultivé par la formation.
On retrouve ainsi des grands noms du hip-hop comme Snoop Dogg sur "Welcome To The World Of The Plastic Beach", bon titre d'ouverture malgré une fin répétitive et un peu facile.
De La Soul est également de la fête et participe au titre/générique de pub "Superfast Jellyfish" aux côtés de Gruff Rhys et Damon Albarn. Citons également Mos Def sur le festif "Sweeptakes" et sur le single "Stylo". Sur ce dernier, on retiendra surtout la performance de Bobby Womack dont l'incroyable voix donne une dimension supplémentaire au morceau (qui d'ailleurs rivalise avec "Feel Good Inc", n'en déplaise à certains).
Kano et Bashy viennent également poser leur flow sur l'étonnant "White Flag", où le hip-hop côtoie la musique de l'orchestre national de musique orientale du Liban.
Mais Gorillaz, on le sait, n'est pas le groupe d'un seul style. Ainsi, on retrouve des compositions très éloignées du hip-hop comme les excellents "On Melancoly Hill" (qui porte bien son nom), "Some Kind Of Nature" avec la participation convaincante de Lou Reed ou "Broken", superbe ballade interprétée par Albarn.
Mais que dire également de l'énorme "Empire Ants" et sa fabuleuse montée électro sur laquelle vient ensuite se greffer la voix planante de Little Dragon.
On pourrait probablement en parler des heures, surtout que la liste des invités ci-dessus n'est pas exhaustive, mais la performance première de Gorillaz est incontestablement sa capacité à mélanger avec une habileté sans égale la pop, l'électro et le hip-hop au sein même de certains morceaux et de manière générale sur tout un disque, sans qu'à aucun moment cette cohabitation ne semble disgracieuse.
Cet album ne propose que de bons morceaux, et souvent bien plus encore. Mais Plastic Beach ce n'est pas que de la musique, c'est un travail méticuleux visant à créer tout un univers que l'on découvrira avec plaisir sur le site web du groupe mais aussi dans le dvd making-off et sur tout un tas de vidéos circulant sur internet, entre autres...
Gorillaz avait marqué les années 2000 avec deux disques imparables, avec Plastic Beach, il entre de plein pied dans cette nouvelle décennie en proposant un album de grande qualité, différent sans être élitiste, ambitieux sans être pompeux, varié mais cohérent. On va s'arrêter là, Plastic Beach est un travail d'orfèvre impressionnant et totalement abouti. Son seul tort est d'être un peu long, mais qu'importe, c'est d'ores et déjà un des grands disques de 2010.
Excellent ! 18/20
Posté le 27 novembre 2010 à 23 h 19 |
On pourrait penser que la note proposée ici est trop élevée, surtout tenant compte du fait qu'elle est attribuée à un groupe virtuel... Enfin, pas si virtuel que cela, puisse que depuis quelques temps, Damon Albarn a assumé la paternité d'un des projets les plus intrigants des années 2000.
Et on peut dire que les Gorillaz bouclent bien cette première décennie avec un album riche et pas forcément évident aux premières écoutes.
Moi aussi, comme beaucoup, j'ai d'abord cru au foutage de gueule de la part d'un groupe qui m'avait transporté avec l'intemporel Demon Days.
En effet, il y avait de quoi s'inquiéter. Une production moins soignée, des morceaux qui sonnent plus bruts, et aucun single potentiel à première vue. Mais voilà, c'est sans compter que ce cher Damon a prit de la bouteille avec ses multitudes de projets. L'homme semble savoir parfaitement ce qu'il fait et passe du coté de la production en succédant à Dan the Automator et Danger Mouse. Il nous propose au final un de ses meilleurs albums.
Les morceaux qui ouvrent Plastic Beach ne sont pas les plus simples à appréhender et on se laisse plus facilement emporter par des tueries comme "Some Kind Of Nature" (duo entrainant avec Lou Reed, excusez du peu), "On Melancholy Hill" (bombe pop de l'année) ou le morceau éponyme pour n'en citer que quelques uns. Après plusieurs écoutes, on se rend compte de la cohérence du disque et de la diversité qu'apporte chaque chanson à l'ensemble.
Même le single "Stylo", qui semblait être tout sauf un single, déploie ses charmes et enfonce le clou quand il s'agit de créer un groove à toute épreuve.
Nul doute que cet album restera incompris par quelques inconditionnels du groupe, mais c'est le prix à payer quand on conçoit un travail avec une identité si forte.
Toutefois, la plupart des gens l'ont compris et il y a de fortes chances pour que Plastic Beach figure parmi les meilleurs albums dans les classements de fin d'année. Un future classique.
Et on peut dire que les Gorillaz bouclent bien cette première décennie avec un album riche et pas forcément évident aux premières écoutes.
Moi aussi, comme beaucoup, j'ai d'abord cru au foutage de gueule de la part d'un groupe qui m'avait transporté avec l'intemporel Demon Days.
En effet, il y avait de quoi s'inquiéter. Une production moins soignée, des morceaux qui sonnent plus bruts, et aucun single potentiel à première vue. Mais voilà, c'est sans compter que ce cher Damon a prit de la bouteille avec ses multitudes de projets. L'homme semble savoir parfaitement ce qu'il fait et passe du coté de la production en succédant à Dan the Automator et Danger Mouse. Il nous propose au final un de ses meilleurs albums.
Les morceaux qui ouvrent Plastic Beach ne sont pas les plus simples à appréhender et on se laisse plus facilement emporter par des tueries comme "Some Kind Of Nature" (duo entrainant avec Lou Reed, excusez du peu), "On Melancholy Hill" (bombe pop de l'année) ou le morceau éponyme pour n'en citer que quelques uns. Après plusieurs écoutes, on se rend compte de la cohérence du disque et de la diversité qu'apporte chaque chanson à l'ensemble.
Même le single "Stylo", qui semblait être tout sauf un single, déploie ses charmes et enfonce le clou quand il s'agit de créer un groove à toute épreuve.
Nul doute que cet album restera incompris par quelques inconditionnels du groupe, mais c'est le prix à payer quand on conçoit un travail avec une identité si forte.
Toutefois, la plupart des gens l'ont compris et il y a de fortes chances pour que Plastic Beach figure parmi les meilleurs albums dans les classements de fin d'année. Un future classique.
Exceptionnel ! ! 19/20
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