Opeth
Damnation |
Label :
Koch |
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À force de faire se côtoyer les styles au sein de ses albums, Opeth en est arrivé à une déduction logique : sortir quasi simultanément, deux albums. Le premier fait de lave en fusion (Deliverance), le second, de cendres froides : Damnation.
Ce dernier est l'occasion pour le groupe d'exorciser ses démons électro-acoustiques et son penchant baba cool en huit titres d'une finesse exquise.
Cela est osé pour un groupe de death, surtout en ces temps de portefeuilles anorexiques, de faire se succéder deux skeuds à seulement six mois d'intervalle, mais surtout d'en proposer un qui, a priori, pourrait ne pas intéresser son public cible habituel. Et pourtant... Tout ce qu'on apprécie chez Opeth est bel et bien présent, mais tout en délicatesse. Les mélodies font dans le feutré, le velouté, le chant clair exceptionnel d'émotivité.
Damnation est l'archétype de l'album intimiste, à écouter seul ou à deux. Les morceaux sont autant de "ballades" douces et amères, de caresses sur un épiderme usé par le temps. Vecteur sensoriel autant que mémoriel, on se remémore ses échecs passés pour se réchauffer au feu de ses hontes. Sans pathos, sans complaisance, les chansons réactivent les fêlures oubliées, les amours mort-nées, les perspectives vacillantes d'un bonheur improbable.
Les minutes défilent et l'on appelle parfois l'explosion électrique de toutes ses forces, pour se libérer de cette bile noire qui nous coule dans les veines, mais Opeth se tient à sa démarche, ne digresse pas.
Sans jamais sombrer dans la facilité du sirupeux pour au contraire développer à loisir son talent multi facette, Damnation n'est en rien un compromis commercial visant à toucher un public mainstream ou radio. L'authenticité, l'intégrité des musiciens éclate au travers de chaque note flirtant plus souvent qu'à leur tour avec la perfection d'une magie dont ils sont seuls détenteurs ("Windowpane", "To Rid The Disease"), et l'auditeur ne peut qu'étouffer ses sanglots dans son t-shirt noir et essayer de s'essuyer le pif avec son bracelet à clous.
Lorsque le cd s'achève, on se sent alors tout ragaillardi, empli d'une force nouvelle. L'on se dit que l'on est encore un peu humain, capable de ressentir des émotions et de supporter le poids d'une introspection solitaire.
Jamais la damnation ne fut aussi belle, à recommander aux âmes sensibles...
Ce dernier est l'occasion pour le groupe d'exorciser ses démons électro-acoustiques et son penchant baba cool en huit titres d'une finesse exquise.
Cela est osé pour un groupe de death, surtout en ces temps de portefeuilles anorexiques, de faire se succéder deux skeuds à seulement six mois d'intervalle, mais surtout d'en proposer un qui, a priori, pourrait ne pas intéresser son public cible habituel. Et pourtant... Tout ce qu'on apprécie chez Opeth est bel et bien présent, mais tout en délicatesse. Les mélodies font dans le feutré, le velouté, le chant clair exceptionnel d'émotivité.
Damnation est l'archétype de l'album intimiste, à écouter seul ou à deux. Les morceaux sont autant de "ballades" douces et amères, de caresses sur un épiderme usé par le temps. Vecteur sensoriel autant que mémoriel, on se remémore ses échecs passés pour se réchauffer au feu de ses hontes. Sans pathos, sans complaisance, les chansons réactivent les fêlures oubliées, les amours mort-nées, les perspectives vacillantes d'un bonheur improbable.
Les minutes défilent et l'on appelle parfois l'explosion électrique de toutes ses forces, pour se libérer de cette bile noire qui nous coule dans les veines, mais Opeth se tient à sa démarche, ne digresse pas.
Sans jamais sombrer dans la facilité du sirupeux pour au contraire développer à loisir son talent multi facette, Damnation n'est en rien un compromis commercial visant à toucher un public mainstream ou radio. L'authenticité, l'intégrité des musiciens éclate au travers de chaque note flirtant plus souvent qu'à leur tour avec la perfection d'une magie dont ils sont seuls détenteurs ("Windowpane", "To Rid The Disease"), et l'auditeur ne peut qu'étouffer ses sanglots dans son t-shirt noir et essayer de s'essuyer le pif avec son bracelet à clous.
Lorsque le cd s'achève, on se sent alors tout ragaillardi, empli d'une force nouvelle. L'on se dit que l'on est encore un peu humain, capable de ressentir des émotions et de supporter le poids d'une introspection solitaire.
Jamais la damnation ne fut aussi belle, à recommander aux âmes sensibles...
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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