Yeah Yeah Yeahs
Fever To Tell |
Label :
Interscope |
||||
Universal Music qui produit un album de rock garage???? Bizarre... bon autant dire tout de suite que ce n'est pas l'album de l'année... Les mélodies sont simples, c'est speed, c'est sale, c'est pas mal, mais rien de très original... La chanteuse crie à chaque couplet et refrain. Les "Yeah/Yeahs" sont très communicatifs... Deux chansons sortent du lot : "Man" au riff génial, très garage, et, étonnament le plus calme des morceaux, "Modern Romance", morceau très influencé par la grande PJ. Mais on préferera les "The Bellrays", ou autre "Richmond Slut", qui ont un côté plus bordélique et agéable... On se lasse très vite de cet album... il accroche tout de suite l'oreille, mais les mélodies ne sont pas assez profondes et lassent vite... C'est un bon premier album. Par contre une chose est sûre c'est que si les "Yeah..s"se dépensent autant sur scène, ils doivent valoir le coup d'oeil...
Sympa 14/20 | par Hippicurien |
Posté le 14 mars 2005 à 21 h 28 |
Je me devais de répliquer à la chronique précédente, en bon fan des Yeah Yeah Yeahs et surtout de Karen O. Fever to Tell, 1er album de ce groupe new-yorkais, découvert par Sonic Youth, avait sorti 2 petits EP en 2001 et 2002: Master & Machine dont certaines chansons sont souvent reprises en concert ! Les chansons de Fever To Tell sont peut-être rapides mais elles démontrent toute la spontanéité du groupe, de leur éclatante prestation scénique, de leur rage... Fever est truffé de petits bijoux tels que "Rich", "Date" "With The Night", "Man", "Pin" et de l'enchaînement exceptionnel qu'est "Maps", "Y Control" et "Modern Romance". Ce disque m'a conquis en tout cas !
Très bon 16/20
Posté le 30 juillet 2005 à 15 h 40 |
Les filles ont la côte du côté du rock'n'roll. The Yeah Yeah Yeahs a déposé son "Fever To Tell" dans un artwork aussi laid que ceux de Peaches ou des Robots in Disguise. Justement, n'y aurait-il pas trop d'elles dans ce groupe lui aussi venu du continent américain ?
Dire que les YYY n'ont pas de style propre serait mentir. Karen O, il est vrai, ressemble scéniquement à la Canadienne : déjantée et sexuelle, cette dernière n'hésite pas à mimer des fellations avec son micro. Musicalement, c'est vrai aussi, il y a un côté électro très propre aux deux sœurs mentionnées plus haut. Mais c'est tout ce qu'il y a en commun avec elles. Et les YYY ne seront assurément pas le groupe qui nous fera vomir le genre filles-minijupes-sexe-rock'n'roll-micro.
Déjà, ce qui est intéressant, c'est le côté minimaliste du line-up : ils sont trois, et c'est tout. Une guitare, une batterie et une voix féminine. Du rock à l'état pur. Nick Zinner, le guitariste menu et chevelu, manie ses cordes avec tellement de talent que l'on croirait qu'un clavier électronique et une basse disco se sont glissés dans les riffs du "Count". Le batteur, Brian Chase, manipule ses baguettes avec une audace et une précision métronomique n'ayant rien à envier aux meilleures boîtes à rythme. Enfin, Karen O sait maîtriser sa voix à la perfection, aussi bien sur des chansons agitées ( "Rich") que sur des ballades suaves ( "Modern Romance").
Ce qu'on ne pourra leur reprocher, c'est leur instinct mélodique : les pistes sont toutes, les unes comme les autres, baignées d'une mélodie entraînante.
Autre chose que nos sales langues fourchues ne pourront attaquer : leurs paroles ("about being yourself, you know", "from the heart", "very poetic" ... pour reprendre les termes des admirateurs des YYY) ont un sens certain, -surtout celles de "Maps" la chanson phare de "Fever To Tell"-.
Le problème –qui n'est peut-être pas un problème non plus-, c'est que l'album est trop made in studio : il ne retranscrit pas la fièvre que l'on peut ressentir durant leurs concerts. Trop froid, au vu de la chaleur orgasmique de leurs shows. A mon avis, the YYY ne vont pas sans la folie de Karen O : dommage qu'on ne la voit pas écraser des raisins, cracher dans le public, porter ses robes ridicules et des converses cramoisies dans ses albums. Vous allez me dire que c'est pareil pour tous les groupes, pour tous les artistes. Moi, je vous répondrais que pour les Yeah Yeah Yeahs, la différence entre l'un –l'album- et l'autre –le live- est énorme, beaucoup plus que pour certains. C'est assez désagréable même si cela prouve que the YYY est un groupe de scène avant tout ... Un peu comme Metric -guidé lui aussi par une chanteuse. Mais pour ladite formation , le fossé entre l'un et l'autre a un impact faible sur la qualité de l'album.
Décidément, on n'arrêtera jamais les comparaisons, même quand on veut les éviter.
Dire que les YYY n'ont pas de style propre serait mentir. Karen O, il est vrai, ressemble scéniquement à la Canadienne : déjantée et sexuelle, cette dernière n'hésite pas à mimer des fellations avec son micro. Musicalement, c'est vrai aussi, il y a un côté électro très propre aux deux sœurs mentionnées plus haut. Mais c'est tout ce qu'il y a en commun avec elles. Et les YYY ne seront assurément pas le groupe qui nous fera vomir le genre filles-minijupes-sexe-rock'n'roll-micro.
Déjà, ce qui est intéressant, c'est le côté minimaliste du line-up : ils sont trois, et c'est tout. Une guitare, une batterie et une voix féminine. Du rock à l'état pur. Nick Zinner, le guitariste menu et chevelu, manie ses cordes avec tellement de talent que l'on croirait qu'un clavier électronique et une basse disco se sont glissés dans les riffs du "Count". Le batteur, Brian Chase, manipule ses baguettes avec une audace et une précision métronomique n'ayant rien à envier aux meilleures boîtes à rythme. Enfin, Karen O sait maîtriser sa voix à la perfection, aussi bien sur des chansons agitées ( "Rich") que sur des ballades suaves ( "Modern Romance").
Ce qu'on ne pourra leur reprocher, c'est leur instinct mélodique : les pistes sont toutes, les unes comme les autres, baignées d'une mélodie entraînante.
Autre chose que nos sales langues fourchues ne pourront attaquer : leurs paroles ("about being yourself, you know", "from the heart", "very poetic" ... pour reprendre les termes des admirateurs des YYY) ont un sens certain, -surtout celles de "Maps" la chanson phare de "Fever To Tell"-.
Le problème –qui n'est peut-être pas un problème non plus-, c'est que l'album est trop made in studio : il ne retranscrit pas la fièvre que l'on peut ressentir durant leurs concerts. Trop froid, au vu de la chaleur orgasmique de leurs shows. A mon avis, the YYY ne vont pas sans la folie de Karen O : dommage qu'on ne la voit pas écraser des raisins, cracher dans le public, porter ses robes ridicules et des converses cramoisies dans ses albums. Vous allez me dire que c'est pareil pour tous les groupes, pour tous les artistes. Moi, je vous répondrais que pour les Yeah Yeah Yeahs, la différence entre l'un –l'album- et l'autre –le live- est énorme, beaucoup plus que pour certains. C'est assez désagréable même si cela prouve que the YYY est un groupe de scène avant tout ... Un peu comme Metric -guidé lui aussi par une chanteuse. Mais pour ladite formation , le fossé entre l'un et l'autre a un impact faible sur la qualité de l'album.
Décidément, on n'arrêtera jamais les comparaisons, même quand on veut les éviter.
Pas mal 13/20
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