Yeah Yeah Yeahs
Show Your Bones |
Label :
Interscope |
||||
La sortie de ce nouvel opus avait été autrefois mise en berne pour la simple raison que le groupe avait strictement effacé sa production pour tout recommencer, estimant leur travail trop similaire à leurs œuvres et répertoire déjà existants. C'est donc une approche rafraîchie que Show Your Bones nous dévoile : l'œuvre sale, brûlante et sensuelle qu'était Fever To Tell a laissée place à une aura sensiblement plus pop qui devra en déstabiliser plus d'un avant de faire l'unanimité.
Après avoir appuyé sur lecture, le premier single "Gold Lion" qui ouvre l'album sera probablement considéré au premier abord comme le pire morceau jamais écrit par le groupe jusque là, surtout comparé à ne serait-ce qu'à leur déjà mythiques "Date With The Night" ou "Y-Control". Une sensation résumant à elle seule le vif changement d'humeur entre les deux disques qui causera probablement de mauvaises critiques, même si la volonté de ne pas faire du sur-place en restera ainsi un bon point.
Outre cette troublante constatation, le groupe semble renouer avec le répertoire auquel nous étions habitué même si restent quelques passages que nos premières écoutes ne peuvent qualifier autrement qu'inconvenus : le pre-refrain de "Way Out", le refrain de "Phenomena", le chant (faux) sur "Honeybear", la chanson "Turn Into" de fin donnant la même impression 'd'aller un peu trop loin' que le premier "Gold Lion" (étant enfermés entre ces deux titres, les autres paraissent forcement en pâtir un peu)... et surtout le côté revival rock parfois impersonnel qui n'avait pourtant jamais contaminé leur compositions (les passages suscités, "Honeybear", "Dudley" par moments, "Mysteries"... sans pour autant dénigrer la qualité de certains).
L'utilisation inédite très présente de la guitare acoustique renforce considérablement l'arrière-goût plus pop, frais et sucré de ce deuxième album et le fameux changement brutal d'humeur. Ceci dit, les remarquables prises de risques "The Sweets" et surtout "Warrior", toutes en montées, nous conforte dans l'idée que Yeah Yeah Yeahs a et aura encore beaucoup à dire à nos oreilles.
Avec ces nouveautés dont seul l'avenir nous révélera les vraies valeurs, on peut également compter sur de grands moments qui nous avaient fait adopter le groupe, des valeurs sûrs peut être même plus abouties (le tournoyant "Fancy" et le Blondie-style "Cheated Heart" en tête).
Quelque soit le sens de ce terme, Show Your Bones est donc une ‘surprise', on ne s'attendait pas à une réalisation de cette allure. Avouons qu'en étant pris à rebrousse-poil, on prend tout de même un grand plaisir à se faire secouer les puces par un si bon trio.
Après avoir appuyé sur lecture, le premier single "Gold Lion" qui ouvre l'album sera probablement considéré au premier abord comme le pire morceau jamais écrit par le groupe jusque là, surtout comparé à ne serait-ce qu'à leur déjà mythiques "Date With The Night" ou "Y-Control". Une sensation résumant à elle seule le vif changement d'humeur entre les deux disques qui causera probablement de mauvaises critiques, même si la volonté de ne pas faire du sur-place en restera ainsi un bon point.
Outre cette troublante constatation, le groupe semble renouer avec le répertoire auquel nous étions habitué même si restent quelques passages que nos premières écoutes ne peuvent qualifier autrement qu'inconvenus : le pre-refrain de "Way Out", le refrain de "Phenomena", le chant (faux) sur "Honeybear", la chanson "Turn Into" de fin donnant la même impression 'd'aller un peu trop loin' que le premier "Gold Lion" (étant enfermés entre ces deux titres, les autres paraissent forcement en pâtir un peu)... et surtout le côté revival rock parfois impersonnel qui n'avait pourtant jamais contaminé leur compositions (les passages suscités, "Honeybear", "Dudley" par moments, "Mysteries"... sans pour autant dénigrer la qualité de certains).
L'utilisation inédite très présente de la guitare acoustique renforce considérablement l'arrière-goût plus pop, frais et sucré de ce deuxième album et le fameux changement brutal d'humeur. Ceci dit, les remarquables prises de risques "The Sweets" et surtout "Warrior", toutes en montées, nous conforte dans l'idée que Yeah Yeah Yeahs a et aura encore beaucoup à dire à nos oreilles.
Avec ces nouveautés dont seul l'avenir nous révélera les vraies valeurs, on peut également compter sur de grands moments qui nous avaient fait adopter le groupe, des valeurs sûrs peut être même plus abouties (le tournoyant "Fancy" et le Blondie-style "Cheated Heart" en tête).
Quelque soit le sens de ce terme, Show Your Bones est donc une ‘surprise', on ne s'attendait pas à une réalisation de cette allure. Avouons qu'en étant pris à rebrousse-poil, on prend tout de même un grand plaisir à se faire secouer les puces par un si bon trio.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
Posté le 31 mars 2006 à 01 h 40 |
"Gold Lion," reçu à Radio Campus Tours, juste un lion sur la pochette. Avec un cd qui contient une chanson cool, comme une pub SFR avec Iggy. Réflexe : 'Quesquecé kcet merde ?', on se dit que l'on a déjà moyennement accroché le premier album et que cette suite sera la preuve, que ce groupe était sympa mais limité.
C'est oublier ce choc : "Maps", une énorme chanson tant par son écriture que par son interprétation. Ici le champ de tous les possibles s'ouvrait, la fêlure, la tendresse, la dépression et toute la violence de l'amour répondaient présent. Elle fut reprise correctement par les White Stripes et totalement ratée par Arcade Fire. Facile alors de conclure que la sécheresse du son sur cette chanson avait son importance.
Alors quand je suis tombé sur "Gold Lion", j'ai pris peur : les YYY se sont perdus.
NB : ne plus jamais se fier aux singles.
L'album est une réussite, Karen O a réussi son pari, l'époque l'a aidée. Plus de provocations faciles façon Peaches, les YYY se sont retrouvés dans leurs chansons.
Tout le reste de l'album est écrit sur le vide mince entre la bravoure et la dépression, les larmes coulent mais on regarde le ciel plein d'espoir.
Alors la violence urbaine reste ici, mais l'exubérance des propos ne le sont que par l'aveu de la fragilité de leurs auteurs.
Toujours pas de basse (pas besoin !) la formule voix/guitare/batterie sample sied particulièrement au propos de la musique, en donnant une candeur à ces chansons conquérantes.
Les riffs de guitares solides semblent réconforter les tristes motifs du sampleur (quand il ne s'agit pas d'une autre guitare qui miaule) et la batterie hésite alors, tissant des rythmes compliqués à la fois martiaux et bordéliques.
Que les fans se rassurent, il existe des chansons qui auraient pu figurer sur le premier album ("Mysteries"), mais il n'y a rien cette fois-ci de drôle comme pouvait l'être "Bang" ou "Date With The Night".
Enfin dernier point, ils s'essayent au folk et à la ballade acoustique, et force est de constater que c'est une réussite, car mélangé à leur foutraque mélodique, si beau sur ce deuxième opus.
Ce serait trop facile de résumer cet album à un disque gueule de bois, elle a sûrement eu lieu mais n'est pas si présente.
Non c'est un disque des anciennes ambitions abouties et de nouvelles promesses qui restent à concrétiser.
Kim Fowley a déclaré qu'il ne nous restait plus qu'a faire du bruit magique et baiser, encore et toujours.
Les YYY font les deux choses en même temps, avec un supplément d'émotion en plus.
C'est oublier ce choc : "Maps", une énorme chanson tant par son écriture que par son interprétation. Ici le champ de tous les possibles s'ouvrait, la fêlure, la tendresse, la dépression et toute la violence de l'amour répondaient présent. Elle fut reprise correctement par les White Stripes et totalement ratée par Arcade Fire. Facile alors de conclure que la sécheresse du son sur cette chanson avait son importance.
Alors quand je suis tombé sur "Gold Lion", j'ai pris peur : les YYY se sont perdus.
NB : ne plus jamais se fier aux singles.
L'album est une réussite, Karen O a réussi son pari, l'époque l'a aidée. Plus de provocations faciles façon Peaches, les YYY se sont retrouvés dans leurs chansons.
Tout le reste de l'album est écrit sur le vide mince entre la bravoure et la dépression, les larmes coulent mais on regarde le ciel plein d'espoir.
Alors la violence urbaine reste ici, mais l'exubérance des propos ne le sont que par l'aveu de la fragilité de leurs auteurs.
Toujours pas de basse (pas besoin !) la formule voix/guitare/batterie sample sied particulièrement au propos de la musique, en donnant une candeur à ces chansons conquérantes.
Les riffs de guitares solides semblent réconforter les tristes motifs du sampleur (quand il ne s'agit pas d'une autre guitare qui miaule) et la batterie hésite alors, tissant des rythmes compliqués à la fois martiaux et bordéliques.
Que les fans se rassurent, il existe des chansons qui auraient pu figurer sur le premier album ("Mysteries"), mais il n'y a rien cette fois-ci de drôle comme pouvait l'être "Bang" ou "Date With The Night".
Enfin dernier point, ils s'essayent au folk et à la ballade acoustique, et force est de constater que c'est une réussite, car mélangé à leur foutraque mélodique, si beau sur ce deuxième opus.
Ce serait trop facile de résumer cet album à un disque gueule de bois, elle a sûrement eu lieu mais n'est pas si présente.
Non c'est un disque des anciennes ambitions abouties et de nouvelles promesses qui restent à concrétiser.
Kim Fowley a déclaré qu'il ne nous restait plus qu'a faire du bruit magique et baiser, encore et toujours.
Les YYY font les deux choses en même temps, avec un supplément d'émotion en plus.
Parfait 17/20
Posté le 31 mars 2006 à 10 h 32 |
Pas mal ce deuxième album des Yeah Yeah Yeahs. Cependant cet album sonne creux, on l'écoute avec plaisir, on bouge la tête sur 3 morceaux et puis après on l'oubli.
La force du précédent album (Fever To Tell) était justement qu'il pouvait donner la patate à n'importe quel dépressif sous anxiolytiques, mais celui ci ce veut plus fin, moins 'funky'. Et là les Yeah Yeah Yeahs ils ont du mal à faire prendre la mayonnaise...
Autant dire que les 3 morceaux très réussis "Honeybear", "Cheated Hearts", "Turn Into" trouveront leur place dans une compile perso ou sur un IPod mais le reste n'est vraiment pas indispensable.
La force du précédent album (Fever To Tell) était justement qu'il pouvait donner la patate à n'importe quel dépressif sous anxiolytiques, mais celui ci ce veut plus fin, moins 'funky'. Et là les Yeah Yeah Yeahs ils ont du mal à faire prendre la mayonnaise...
Autant dire que les 3 morceaux très réussis "Honeybear", "Cheated Hearts", "Turn Into" trouveront leur place dans une compile perso ou sur un IPod mais le reste n'est vraiment pas indispensable.
Pas mal 13/20
Posté le 26 octobre 2006 à 18 h 28 |
3 ans après le bon Fever To Tell, Yeah Yeah Yeahs redonne signe de vie, et le premier constat se fait très rapidement: avec Show Your Bones ('montrez vos os' ?!?), les YYY ont bien l'intention de ratisser un plus large publique... Mais sans tomber dans le commun, l'ennuyant ou le prévisible.
Encore et toujours cette touche garage énervée si spécifique à cette formation, mais cette fois ci un peu plus revue à la baisse.
Karen O va user de sa belle et sensuelle voix pour frapper un grand coup dans le registre plus 'pop/rock' avec notamment des morceaux comme "Gold Lion" (LE décidemment 'tube' de ce cd) ou "Way Out" mais va aussi, par exemple, expérimenter d'une façon remarquable, la chansonnette très 'lonesome cow-boy' ("The Sweets", "Turn Into", "Warrior") d'une réussite incontestable...
Pour le reste, YYY reste YYY : Punk Garage, énervé, sensuel et bougeant à souhait. Et tout ça sans tomber dans la vulgarité ni dans le refait.
Un cd qui prouve bien que ce jeune groupe ne sera pas passé le temps d'un seul album.
Qu'ils continuent (comme ça).
Encore et toujours cette touche garage énervée si spécifique à cette formation, mais cette fois ci un peu plus revue à la baisse.
Karen O va user de sa belle et sensuelle voix pour frapper un grand coup dans le registre plus 'pop/rock' avec notamment des morceaux comme "Gold Lion" (LE décidemment 'tube' de ce cd) ou "Way Out" mais va aussi, par exemple, expérimenter d'une façon remarquable, la chansonnette très 'lonesome cow-boy' ("The Sweets", "Turn Into", "Warrior") d'une réussite incontestable...
Pour le reste, YYY reste YYY : Punk Garage, énervé, sensuel et bougeant à souhait. Et tout ça sans tomber dans la vulgarité ni dans le refait.
Un cd qui prouve bien que ce jeune groupe ne sera pas passé le temps d'un seul album.
Qu'ils continuent (comme ça).
Parfait 17/20
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