Yeah Yeah Yeahs
Is Is |
Label :
Interscope |
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Show Your Bones, le second album des Yeah Yeah Yeahs, avait laissé bien des fans dubitatifs. Moins de folie, plus de mélodie : un slogan qui n'a pas plus à tout le monde. Puis ce tout le monde s'y est fait, a (re)découvert le trio new-yorkais sous un autre jour, plus inoffensifs mais aussi attachant, et à même finit par se réjouir qu'il ne tourne pas en rond.
La réconciliation faite, Is Is arrive à la bonne heure pour rappeler ce qu'est toujours le groupe : un... truc. Un truc félin, sale, bizarroïde et sensuel à la fois. Un de ces bons petits EP comme ceux avec lesquels le groupe a commencé il y a un petit bout maintenant ; à ceci près que nous avons le droit ici au meilleur jamais réalisé... Is Is, c'est cinq morceaux dégueulasses, sexy et méchants que le groupes n'avaient pas encore enregistré. Là où la batterie redevient lourde, où la guitare redevient assourdissante, où Karen O éructe à nouveau dans son micro comme elle sait si bien le faire, on retrouve les trois Y au sommet de leur art.
Le rythme obstiné de "Rockers To Swallow" nous fait languir avant que ne parte l'inquiétant retentissement bruitiste servant de refrain. On sait déjà, au son littéralement lunaire, que c'est l'auteur de Fever To Tell qui nous a prit par les joyeuses et nous emmène faire un tour de force dans son univers poisseux. "Down Boy" le confirme, Karen O a mit ses résilles les plus pourries pour nous faire un lap dance malsain, avec autant d'effleurements que de baffe dans la gueule. "Kiss Kiss" est lui une belle surprise, un rock noizy plus haletant qu'à l'accoutumée, qui nous conforte : on a tout ce qu'on aime et même plus. Et on ne peut pas mieux dire, puisque si les Yeah Yeah Yeahs nous en ont déjà incontestablement balancé plein la gueule depuis leurs débuts, aucun titre n'aura renfermé autant de tension que le ‘title track' "Is Is". Un moment étouffant, aux textes et refrain scandés, aux thèmes et riffs inquiétants comme rarement chez le trio. On se projette tout à coup vers l'avenir, nous disant que s'il nous avait prit au dépourvu avec Show Your Bones, il est probablement capable de nous sortir un chef-d'œuvre jouissif dans les années qui viennent... Il n'y a que "10x10" pour nous ramener les pieds sur terre, nous laisser respirer avant l'arrêt de la galette par son classicisme fait de crasse et d'autodérision. Le groupe est resté le même, mais avec bien d'autres atouts, et peut être même d'autres qu'on ne saurait pour l'instant s'imaginer.
Pour une fois, il ne faudrait pas prendre cet Extended Play pour un simple supplément discographique à l'intérêt forcément moindre qu'un album. C'est bien un véritable privilège qui nous est accordé : on s'en prend plein la gueule par Yeah Yeah Yeahs, oeuf-jambon-fromage, et tout ça en moins de vingt minutes...
La réconciliation faite, Is Is arrive à la bonne heure pour rappeler ce qu'est toujours le groupe : un... truc. Un truc félin, sale, bizarroïde et sensuel à la fois. Un de ces bons petits EP comme ceux avec lesquels le groupe a commencé il y a un petit bout maintenant ; à ceci près que nous avons le droit ici au meilleur jamais réalisé... Is Is, c'est cinq morceaux dégueulasses, sexy et méchants que le groupes n'avaient pas encore enregistré. Là où la batterie redevient lourde, où la guitare redevient assourdissante, où Karen O éructe à nouveau dans son micro comme elle sait si bien le faire, on retrouve les trois Y au sommet de leur art.
Le rythme obstiné de "Rockers To Swallow" nous fait languir avant que ne parte l'inquiétant retentissement bruitiste servant de refrain. On sait déjà, au son littéralement lunaire, que c'est l'auteur de Fever To Tell qui nous a prit par les joyeuses et nous emmène faire un tour de force dans son univers poisseux. "Down Boy" le confirme, Karen O a mit ses résilles les plus pourries pour nous faire un lap dance malsain, avec autant d'effleurements que de baffe dans la gueule. "Kiss Kiss" est lui une belle surprise, un rock noizy plus haletant qu'à l'accoutumée, qui nous conforte : on a tout ce qu'on aime et même plus. Et on ne peut pas mieux dire, puisque si les Yeah Yeah Yeahs nous en ont déjà incontestablement balancé plein la gueule depuis leurs débuts, aucun titre n'aura renfermé autant de tension que le ‘title track' "Is Is". Un moment étouffant, aux textes et refrain scandés, aux thèmes et riffs inquiétants comme rarement chez le trio. On se projette tout à coup vers l'avenir, nous disant que s'il nous avait prit au dépourvu avec Show Your Bones, il est probablement capable de nous sortir un chef-d'œuvre jouissif dans les années qui viennent... Il n'y a que "10x10" pour nous ramener les pieds sur terre, nous laisser respirer avant l'arrêt de la galette par son classicisme fait de crasse et d'autodérision. Le groupe est resté le même, mais avec bien d'autres atouts, et peut être même d'autres qu'on ne saurait pour l'instant s'imaginer.
Pour une fois, il ne faudrait pas prendre cet Extended Play pour un simple supplément discographique à l'intérêt forcément moindre qu'un album. C'est bien un véritable privilège qui nous est accordé : on s'en prend plein la gueule par Yeah Yeah Yeahs, oeuf-jambon-fromage, et tout ça en moins de vingt minutes...
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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