Queen Adreena
Djin |
Label :
Medicine Jar |
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Que doit on attendre de Queen Adreena aujourd'hui ? En 2000 il y eut Taxidermy, fusion réussie d'une poésie noire et d'un blues (très) abrasif. Puis le monument Drink Me vint deux ans plus tard: en incorporant le batteur Pete Howard, le groupe gagna en puissance. Le résultat approcha véritablement une forme de démence musicale, où les riffs métallo-acides de Crispin Gray se mélaient avec magie aux hurlements de Katie Jane Garside. Pour autant, et c'est là la grande force de ce binôme inséparable, les plages de douceur et de pure beauté ne sont jamais oubliés dans Queen Adreena, ce qui donne d'autant plus de force aux compositions des anglais.
The Butcher & The Butterfly, troisième album sorti en 2005 résumait à merveille tout ce dont le groupe est capable. Cela permettait aussi à Pete Howard d'assoir sa position de batteur providentiel, certainement l'un des meilleurs de sa génération.
Mais quatre ans ont passé depuis ce disque en forme de compilation et surtout, Katie Jane Garside s'est associée entretemps à Chris Wittingham pour former un superbe duo de folk psyché appelé Ruby Throat.
On entre donc dans ce Djin, dont la sortie a été sans cesse repoussée, avec le curieux sentiment que tout a déjà été dit. Presque frustré par avance, les frissons de Ruby Throat nous parcourant encore l'échine... Et malheureusement, malgré la qualité indéniable de ce nouvel album, on ne parvient pas à se défaire totalement de ses a priori.
Brutal de bout en bout, Djin fait curieusement figure de simple exutoire aux expérimentations désormais plus calmes de la diva. On sent que le groupe cherche à retrouver une sorte de pureté façon Drink Me, avec une production sèche, directe, alors que The Butcher & The Butterfly montrait une facette plus polie. Pour autant, les chansons fonctionnent un petit peu moins bien que par le passé. Certainement parce qu'elles sont plus prévisibles, parce qu'elles semblent moins ambitieuses...
Attention toutefois ! Tous ceux qui découvriront le quatuor par ce disque seront certainement scotchés par le son inimitable, la patte blues-cradoque de Crispin Gray, la martialité virtuose de Howard, et bien sûr les débordements vocaux de Katie Jane Garside, sorte de fée clochette dézinguée du ciboulot et des cordes vocales.
Alors ok, Djin pâtit sans aucun doute d'un manque de renouvellement, ce qui est d'autant plus regrettable après tout de même quatre années de vide. Mais la formule magique enchante encore suffisamment. Ce n'est pas de l'indulgence, c'est simplement le constat d'une petite perte de vitesse. Peut-être faudrait-il que Garside choisisse, entre les flammes de l'enfer de ses premières amours et le paradis vénéneux qu'elle nous propose avec son autre groupe ?
The Butcher & The Butterfly, troisième album sorti en 2005 résumait à merveille tout ce dont le groupe est capable. Cela permettait aussi à Pete Howard d'assoir sa position de batteur providentiel, certainement l'un des meilleurs de sa génération.
Mais quatre ans ont passé depuis ce disque en forme de compilation et surtout, Katie Jane Garside s'est associée entretemps à Chris Wittingham pour former un superbe duo de folk psyché appelé Ruby Throat.
On entre donc dans ce Djin, dont la sortie a été sans cesse repoussée, avec le curieux sentiment que tout a déjà été dit. Presque frustré par avance, les frissons de Ruby Throat nous parcourant encore l'échine... Et malheureusement, malgré la qualité indéniable de ce nouvel album, on ne parvient pas à se défaire totalement de ses a priori.
Brutal de bout en bout, Djin fait curieusement figure de simple exutoire aux expérimentations désormais plus calmes de la diva. On sent que le groupe cherche à retrouver une sorte de pureté façon Drink Me, avec une production sèche, directe, alors que The Butcher & The Butterfly montrait une facette plus polie. Pour autant, les chansons fonctionnent un petit peu moins bien que par le passé. Certainement parce qu'elles sont plus prévisibles, parce qu'elles semblent moins ambitieuses...
Attention toutefois ! Tous ceux qui découvriront le quatuor par ce disque seront certainement scotchés par le son inimitable, la patte blues-cradoque de Crispin Gray, la martialité virtuose de Howard, et bien sûr les débordements vocaux de Katie Jane Garside, sorte de fée clochette dézinguée du ciboulot et des cordes vocales.
Alors ok, Djin pâtit sans aucun doute d'un manque de renouvellement, ce qui est d'autant plus regrettable après tout de même quatre années de vide. Mais la formule magique enchante encore suffisamment. Ce n'est pas de l'indulgence, c'est simplement le constat d'une petite perte de vitesse. Peut-être faudrait-il que Garside choisisse, entre les flammes de l'enfer de ses premières amours et le paradis vénéneux qu'elle nous propose avec son autre groupe ?
Sympa 14/20 | par Jekyll |
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