The Bellrays
The Red, White & Black |
Label :
Poptones |
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"Ecouter les Bellrays, c'est revenir à une expérience originelle du rock". Ça, ça sent le genre de sentence banale et définitive à éviter chez l'apprenti chroniqueur qui se respecte. Pourtant j'ose et je la fais, amis xsilencers : c'est le thème obligé et la synthèse de toute chronique de ce groupe ! Mais au-delà des raisons qui soutiennnent l'affirmation, à savoir : un powerfull rock transcendant modes (surtout les revivalesques new-yorkaises actuelles) et influences pour puiser aux "racines-les-plus-profondes-du-rock'n-roll"..
. ou un phénomène du nom de Lisa Kekaula, issue vocale d'un croisement de T. Rex (l'animal) et Tina Turner... au-delà, donc, s'impose l'évidence d'une tension primordiale. Non pas la plus vitale ou la plus urgente (idiot de raisonner en superlatifs). Mais qui illustre et justifie parfaitement une idée de forme artistique spécifique. Lisa Kekaula le dit elle-même dans un texte qui figure sur la jaquette intérieure du cd : "Jazz is not the only great American art form, so is rock and roll". L'art des Bellrays, c'est l'art du rock. Et leur ambition, à la fois simple et démesurée, est de restituer la dimension primitive et la dimension savante d'une musique qui est à la fois un moment d'histoire et un art vivant. Un moment qui précède l'explosion punk 76-77 pour couvrir tout ce que l'Amérique a produit de fort et d'originaire entre grosso modo 60 et 70. On pourrait craindre le stéréotype, la figure imposée et répétée tant de fois qu'elle en devient barbante. On a l'impression au contraire qu'avec cet album les Bellrays touchent au coeur un filon inépuisable et qu'ils travaillent désormais l'or pur. Les morceaux emportent par leur puissance et la ferveur du chant de Kekaula. On citera parmi d'autres sommets "Street Corner" ou "Voodoo Train" (capables de faire remuer un mort), ou bien "Making Up For Lost Time" et "You're Sorry Now" d'inspiration plus r'n'b voire blues. Basse rondelette, guitare en avant, batterie en retrait, le son est plus incisif, plus nerveux ("Meet The..." était un poil trop métallique, ce qui le chargeait un peu en lourdeur). L'album présente aussi un travail sur les enchaînements ou interludes (impros déliquescentes, djembé) qui permet à la fois une respiration et une accélération (sur le cd une vingtaine de pistes pour une durée totale de 43'23). Et puis encore une fois il y a cette voix... (n'est-ce pas la voix qui amène le rock à sa plus singulière expression, hmm ... brothers and sisters ?). Bon, j'arrête là (avant d'admettre que les Bellrays sont le meilleur groupe de rock du monde... je l'ai dit ? ah bon...). P.S : Eh, le titre ça serait pas un clin d'oeil aux White Stripes par hasard ?
. ou un phénomène du nom de Lisa Kekaula, issue vocale d'un croisement de T. Rex (l'animal) et Tina Turner... au-delà, donc, s'impose l'évidence d'une tension primordiale. Non pas la plus vitale ou la plus urgente (idiot de raisonner en superlatifs). Mais qui illustre et justifie parfaitement une idée de forme artistique spécifique. Lisa Kekaula le dit elle-même dans un texte qui figure sur la jaquette intérieure du cd : "Jazz is not the only great American art form, so is rock and roll". L'art des Bellrays, c'est l'art du rock. Et leur ambition, à la fois simple et démesurée, est de restituer la dimension primitive et la dimension savante d'une musique qui est à la fois un moment d'histoire et un art vivant. Un moment qui précède l'explosion punk 76-77 pour couvrir tout ce que l'Amérique a produit de fort et d'originaire entre grosso modo 60 et 70. On pourrait craindre le stéréotype, la figure imposée et répétée tant de fois qu'elle en devient barbante. On a l'impression au contraire qu'avec cet album les Bellrays touchent au coeur un filon inépuisable et qu'ils travaillent désormais l'or pur. Les morceaux emportent par leur puissance et la ferveur du chant de Kekaula. On citera parmi d'autres sommets "Street Corner" ou "Voodoo Train" (capables de faire remuer un mort), ou bien "Making Up For Lost Time" et "You're Sorry Now" d'inspiration plus r'n'b voire blues. Basse rondelette, guitare en avant, batterie en retrait, le son est plus incisif, plus nerveux ("Meet The..." était un poil trop métallique, ce qui le chargeait un peu en lourdeur). L'album présente aussi un travail sur les enchaînements ou interludes (impros déliquescentes, djembé) qui permet à la fois une respiration et une accélération (sur le cd une vingtaine de pistes pour une durée totale de 43'23). Et puis encore une fois il y a cette voix... (n'est-ce pas la voix qui amène le rock à sa plus singulière expression, hmm ... brothers and sisters ?). Bon, j'arrête là (avant d'admettre que les Bellrays sont le meilleur groupe de rock du monde... je l'ai dit ? ah bon...). P.S : Eh, le titre ça serait pas un clin d'oeil aux White Stripes par hasard ?
Parfait 17/20 | par Artobal |
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