Public Image Limited
Greatest Hits So Far |
Label :
Virgin |
||||
Ce best of de PiL retrace la quasi intégralité de la discographie du groupe de John Lydon, puisque, sorti en 1990, il ne devait être suivi que d'un ultime album, le parfaitement dispensable That What Is Not (1992), qui fut un tel échec que Lydon dût payer de sa poche la tournée qui suivit, et préféra marquer une pause dans les activités du groupe plutôt que de continuer à raquer pour sortir de la merde, selon ses propres mots. Officiellement, PiL est donc en sommeil et pourrait revenir dans un futur plus ou moins proche.
Mais enfin, un best of de PIL, est-ce bien sérieux ? Lorsqu'on sait que le groupe a sorti coup sur coup ses deux meilleurs albums, d'entrée de jeu, en 1978 et 1979, quel est l'intérêt d'écouter la suite ?
Car il faut bien l'avouer, dès Flowers Of Romance (1981) et représenté ici par le morceau éponyme, PIL, c'était fini. Jah Wobble parti, Levene et Lydon concoctent un album de rock tribal mâtiné de world music où la basse, composante essentielle du groupe jusqu'ici, est éradiquée... La pochette n'est qu'une maigre excuse pour acheter ce disque qui est un chef d'œuvre en regard de ce que PIL sortira ensuite, mais qui est tout de même TRÈS largement en-dessous de First Issue et Metal Box... Ces deux là, deux vraies pièces maîtresses du post-punk, se doivent d'être dans toute discothèque digne de ce nom.
En 1983, PIL décroche son premier succès commercial avec le single "This Is Not A Love Song", une daube synthétique eighties innommable, avec synthés dans la même veine et basse dans le plus pur style funk blanc psychorigide. Miam... La chanson est réenregistrée à l'occasion de l'album qui sort l'année suivant, This Is What You Want... This Is What You Get, première véritable horreur du groupe.
En 1986, Lydon est à court d'idées, il pompe alors une idée de pochette chez Flipper, le groupe de punk west coast de feu Will Shatter, et va même jusqu'à embaucher le roi de la branlette guitaristique, Steve Vai. Toutes sortes de musiciens défilent sur le disque, même l'ancien Cream Ginger Baker ! "Rise", nouveau succès pour le groupe, est une niaiserie qui traite de l'apartheid. Repassez-vous le clip, vous ne saurez pas s'il faut rire ou pleurer. Et surtout, sur ce cinquième disque intitulé Album, Lydon se met à changer de voix, et se retrouve désormais affublé d'un organe insupportable. Le voici désormais chevrotant comme Julien Clerc, perforé de tics vocaux ridicules.
Happy? , sorti en 1987, est représenté ici par trois morceaux, à mi-chemin entre la world music (toux grasse) de Peter Gabriel et le metal FM très en vogue à l'époque. Le tout sonne évidemment incroyablement daté. 9, qui sort en 1989 ne fera pas mieux, même si les deux morceaux proposés par la compilation sont ici vaguement réarrangés. On touche au bout de cette compil' qui aura moins cette utilité de montrer que PIL était un vrai groupe des années 80, qui montre un visage prometteur au début de la décennie, puis qui tombe ensuite dans tous les pièges qu'on lui tend, à un près : le groupe n'a pas participé au Live Aid. Pour le reste, c'est sans appel : les deux premiers disques et basta., le reste n'étant que perte de temps et d'argent.
Mais enfin, un best of de PIL, est-ce bien sérieux ? Lorsqu'on sait que le groupe a sorti coup sur coup ses deux meilleurs albums, d'entrée de jeu, en 1978 et 1979, quel est l'intérêt d'écouter la suite ?
Car il faut bien l'avouer, dès Flowers Of Romance (1981) et représenté ici par le morceau éponyme, PIL, c'était fini. Jah Wobble parti, Levene et Lydon concoctent un album de rock tribal mâtiné de world music où la basse, composante essentielle du groupe jusqu'ici, est éradiquée... La pochette n'est qu'une maigre excuse pour acheter ce disque qui est un chef d'œuvre en regard de ce que PIL sortira ensuite, mais qui est tout de même TRÈS largement en-dessous de First Issue et Metal Box... Ces deux là, deux vraies pièces maîtresses du post-punk, se doivent d'être dans toute discothèque digne de ce nom.
En 1983, PIL décroche son premier succès commercial avec le single "This Is Not A Love Song", une daube synthétique eighties innommable, avec synthés dans la même veine et basse dans le plus pur style funk blanc psychorigide. Miam... La chanson est réenregistrée à l'occasion de l'album qui sort l'année suivant, This Is What You Want... This Is What You Get, première véritable horreur du groupe.
En 1986, Lydon est à court d'idées, il pompe alors une idée de pochette chez Flipper, le groupe de punk west coast de feu Will Shatter, et va même jusqu'à embaucher le roi de la branlette guitaristique, Steve Vai. Toutes sortes de musiciens défilent sur le disque, même l'ancien Cream Ginger Baker ! "Rise", nouveau succès pour le groupe, est une niaiserie qui traite de l'apartheid. Repassez-vous le clip, vous ne saurez pas s'il faut rire ou pleurer. Et surtout, sur ce cinquième disque intitulé Album, Lydon se met à changer de voix, et se retrouve désormais affublé d'un organe insupportable. Le voici désormais chevrotant comme Julien Clerc, perforé de tics vocaux ridicules.
Happy? , sorti en 1987, est représenté ici par trois morceaux, à mi-chemin entre la world music (toux grasse) de Peter Gabriel et le metal FM très en vogue à l'époque. Le tout sonne évidemment incroyablement daté. 9, qui sort en 1989 ne fera pas mieux, même si les deux morceaux proposés par la compilation sont ici vaguement réarrangés. On touche au bout de cette compil' qui aura moins cette utilité de montrer que PIL était un vrai groupe des années 80, qui montre un visage prometteur au début de la décennie, puis qui tombe ensuite dans tous les pièges qu'on lui tend, à un près : le groupe n'a pas participé au Live Aid. Pour le reste, c'est sans appel : les deux premiers disques et basta., le reste n'étant que perte de temps et d'argent.
Moyen 10/20 | par The Sad Punk |
En ligne
423 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages