Public Image Limited
This Is What You Want...This Is What You Get |
Label :
Virgin |
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Tout cela était pourtant bien prometteur. Avec trois premiers albums en guise de faire-part du mouvement post-punk, PIL paraissait reposer sur une crédibilité artistique faite pour durer. Le dernier essai d'alors, Flowers Of Romance, fit même hausser plus d'un sourcil à l'époque, encore plus inaccessible que la glaciale Metal Box. Sûr que ces gars là étaient loin de nous proposer la soupe indigeste que les ondes eighties nous servaient allègrement à tous les repas...
Pourtant il n'aura pas fallu grand chose pour que tout cela change. Rien de plus qu'un Keith Levene carburant à l'héroïne 24/24h décidant de faire ses bagages après la prise de bec de trop avec Martin Atkins. Le batteur et Lydon, les deux seuls survivants de la formation, décidèrent alors de ressortir de leur tiroir orné d'un magnet " Danger ! A n'ouvrir qu'en cas de panne d'inspiration irrémédiable " les bandes d'un projet d'album abandonné enregistrées à New York en 1983. Et de les réenregistrer avec des musiciens payés à la journée. Un incontournable était en route, " Le petit manuel illustré de ce qu'il ne faut pas faire pour obtenir un grand album ". Intro signée Lydon : " [Cet album] est simple, je donnais les ordres et ils les recevaient. Il n'y avait pas de dialogue. S'il me venait une idée de merde l'idée de merde finissait aussi sec sur le vynil. ". Devant tant d'acharnement à éviter tout procédé ayant pu fortuitement conduire à de la bonne musique, PIL se vit offrir son vrai premier succès commercial avec "This Is Not A Love Song" – ou comment allier paroles creuses, trompettes accrocheuses et rythmes plats – qui pointa son nez dans les charts américains. Un morceau parmi tant d'autres dans lesquels la moindre bonne idée ou mélodie intéressante est étouffée par des " idées de merde ". Là où la basse violentait pour son plus grand plaisir l'auditeur dans les albums précédents, elle se fait ici timide voire inexistante. Là où la voix de Lydon ne faisait qu'accompagner de touches malsaines une musique d'une puissance rare, elle se fait ici criarde et envahissante, gâchant toute bonne prestation des musiciens. Les seuls essais à conserver restent finalement "The Pardon" et "1981", deux morceaux ne faisant pas partie de ceux originellement enregistrés à New York et rappelant de loin ce que le groupe avait pu faire de mieux quelques années plus tôt. Le tout ne représentant quand même qu'un ensemble bien fade, et pourtant synonyme de reconnaissance publique (qui a dit ''c'est toujours comme ça ! '' ? ). Devant un tel engouement, Keith Levene tenta bien pauvrement de partager le succès de l'album en ressortant en tant que Commercial Zone les bandes originales lui ayant servi de support, malgré les accusations de ses deux anciens bandmates de les avoir volées (lui les accusait plutôt d'avoir massacré les chansons).
Reste que c'est avec ce This Is What You Want... que PIL tourna la page. Laissant tomber ce qui lui valu reconnaissance de ses pairs et succès underground unanimement salué par la critique pour une musique electro-pop respectant de plus en plus les cahiers des charges radiophoniques. S'il ne fait aucun doute que le groupe put ainsi considérablement élargir son audience et toucher un nouveau public, il est également certain que seuls quelques fans de la première heure les ont accompagnés dans ce changement de cap. Et oui Mr. Lydon, this is what you want, this what you get...
Pourtant il n'aura pas fallu grand chose pour que tout cela change. Rien de plus qu'un Keith Levene carburant à l'héroïne 24/24h décidant de faire ses bagages après la prise de bec de trop avec Martin Atkins. Le batteur et Lydon, les deux seuls survivants de la formation, décidèrent alors de ressortir de leur tiroir orné d'un magnet " Danger ! A n'ouvrir qu'en cas de panne d'inspiration irrémédiable " les bandes d'un projet d'album abandonné enregistrées à New York en 1983. Et de les réenregistrer avec des musiciens payés à la journée. Un incontournable était en route, " Le petit manuel illustré de ce qu'il ne faut pas faire pour obtenir un grand album ". Intro signée Lydon : " [Cet album] est simple, je donnais les ordres et ils les recevaient. Il n'y avait pas de dialogue. S'il me venait une idée de merde l'idée de merde finissait aussi sec sur le vynil. ". Devant tant d'acharnement à éviter tout procédé ayant pu fortuitement conduire à de la bonne musique, PIL se vit offrir son vrai premier succès commercial avec "This Is Not A Love Song" – ou comment allier paroles creuses, trompettes accrocheuses et rythmes plats – qui pointa son nez dans les charts américains. Un morceau parmi tant d'autres dans lesquels la moindre bonne idée ou mélodie intéressante est étouffée par des " idées de merde ". Là où la basse violentait pour son plus grand plaisir l'auditeur dans les albums précédents, elle se fait ici timide voire inexistante. Là où la voix de Lydon ne faisait qu'accompagner de touches malsaines une musique d'une puissance rare, elle se fait ici criarde et envahissante, gâchant toute bonne prestation des musiciens. Les seuls essais à conserver restent finalement "The Pardon" et "1981", deux morceaux ne faisant pas partie de ceux originellement enregistrés à New York et rappelant de loin ce que le groupe avait pu faire de mieux quelques années plus tôt. Le tout ne représentant quand même qu'un ensemble bien fade, et pourtant synonyme de reconnaissance publique (qui a dit ''c'est toujours comme ça ! '' ? ). Devant un tel engouement, Keith Levene tenta bien pauvrement de partager le succès de l'album en ressortant en tant que Commercial Zone les bandes originales lui ayant servi de support, malgré les accusations de ses deux anciens bandmates de les avoir volées (lui les accusait plutôt d'avoir massacré les chansons).
Reste que c'est avec ce This Is What You Want... que PIL tourna la page. Laissant tomber ce qui lui valu reconnaissance de ses pairs et succès underground unanimement salué par la critique pour une musique electro-pop respectant de plus en plus les cahiers des charges radiophoniques. S'il ne fait aucun doute que le groupe put ainsi considérablement élargir son audience et toucher un nouveau public, il est également certain que seuls quelques fans de la première heure les ont accompagnés dans ce changement de cap. Et oui Mr. Lydon, this is what you want, this what you get...
Sans intérêt 8/20 | par JoHn DoriAne |
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