Public Image Limited
First Issue |
Label :
Virgin |
||||
PIL, le groupe qui donne presque une légitimité artistique au guignolesque Johnny Rotten...
Ce disque, c'est presque l'anti-Sex Pistols par excellence, presque trop pour certains...
Et pourtant... Le son 'alternatif' des années 80 est là, se repaissant tranquillement des restes encore chauds du punk anglais.
Le son est crade, les riffs tournent en boucle façon 'samples' avant l'heure, Lydon scande ses brûlots naïfs comme un télé-évangéliste sur des rythmes très 'spoken words'... On ne retrouvera du punk que l'aigreur du verbe et de la musique.
Le "Theme", une intro que Sonic Youth n'aurait pas renié, donne le ton... On pense à "Endeless Nameless" si on aime les raccourcis douteux...
"Religion I" et "Religion II" sont au centre de l'album, principale cible des attaques politiques du groupe, avec son fameux riff 'loopé' et son texte répété en litanie post-punk.
On sort la tête des eaux glauques et dépressives avec les morceaux suivants: "Annalisa" et sa rythmique sautillante, "Public Image", "Low Life", "Attack" éclairent un peu par leurs sonorités la noirceur initiale du disque, et ne sont pas sans évoquer les (quelques) grandes (mais courtes) heures (minutes ?) des Sex Pistols...
Enfin, "Fodderstompf" enfonce le clou avant-gardiste en louchant vers la musique synthétique (boîte à rythme et phrasé 'rap'...)
Un album novateur à l'époque, plutôt confidentiel, mais certainement un des plus abordable du groupe, dont l'influence est encore palpable aujourd'hui. Indispensable.
Ce disque, c'est presque l'anti-Sex Pistols par excellence, presque trop pour certains...
Et pourtant... Le son 'alternatif' des années 80 est là, se repaissant tranquillement des restes encore chauds du punk anglais.
Le son est crade, les riffs tournent en boucle façon 'samples' avant l'heure, Lydon scande ses brûlots naïfs comme un télé-évangéliste sur des rythmes très 'spoken words'... On ne retrouvera du punk que l'aigreur du verbe et de la musique.
Le "Theme", une intro que Sonic Youth n'aurait pas renié, donne le ton... On pense à "Endeless Nameless" si on aime les raccourcis douteux...
"Religion I" et "Religion II" sont au centre de l'album, principale cible des attaques politiques du groupe, avec son fameux riff 'loopé' et son texte répété en litanie post-punk.
On sort la tête des eaux glauques et dépressives avec les morceaux suivants: "Annalisa" et sa rythmique sautillante, "Public Image", "Low Life", "Attack" éclairent un peu par leurs sonorités la noirceur initiale du disque, et ne sont pas sans évoquer les (quelques) grandes (mais courtes) heures (minutes ?) des Sex Pistols...
Enfin, "Fodderstompf" enfonce le clou avant-gardiste en louchant vers la musique synthétique (boîte à rythme et phrasé 'rap'...)
Un album novateur à l'époque, plutôt confidentiel, mais certainement un des plus abordable du groupe, dont l'influence est encore palpable aujourd'hui. Indispensable.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par MinorThreat |
Posté le 24 décembre 2006 à 19 h 11 |
Johnny Rotten, vous connaissez ? Non ? Mais si, le chanteur/glapisseur des Sex Pistols...
Hé bien, peu de temps après avoir quitté (sans regrets) les Sex Pistols, Rotten monta un autre groupe, celui-ci, Public Image Limited (aussi connu sous le nom de PiL), en reprenant son vrai nom, John Lydon. Embauchant le premier guitariste des Clash, Keith Levene, mais aussi un hooligan du nom de Jah Wooble à la basse (un grand pote de Sid Vicious), ainsi qu'un batteur qui changeait assez souvent (celui du disque s'appelle Jim Walker et il est canadien), Lydon crée, avec PiL, un des premiers groupes de new wave.
Mais la musique de ce premier disque, incroyablement violente, reste quand même vachement punk. Pour exemple, le morceau-titre, "Public Image", où Lydon règle ses comptes avec les Pistols, Malcolm McLaren... radical ! "Low Life", où il s'en prend à un Sid Vicious pas encore mort, qualifiant sa vie de 'bourgeoisie anarchiste', bourgeoisie étant un gros mot pour les punks...
Et puis, "Attack", débutant sur ces quelques mots ravageurs: 'I dreamed, I used to dream, and I have to die'... total allume-gaz, du Radiohead avant Radiohead. Ne cherchez pas où Thom Yorke s'est inspiré pour sa façon si particulière de chanter, la réponse est dans le premier titre du disque, le long (9 minutes) et dévastateur "Theme", où Lydon ,sur une ligne de basse inoubliable et une guitare totalement destroy, répète 'Now I understaaaaand, and now I wish I could diiiiie...'. Terrifiant, littéralement.
PiL pourrait bien être un des premiers groupes de dub/techno: "Fodderstompf", dernier morceau du disque, presque 8 minutes, est un délire groovy (la basse, tueuse comme pour chaque morceau de l'album) où le groupe glapit 'We only wanted to be loved' sur une rythmique très discothèque.
A côté de ça, un titre comme "Annalisa", où John Lydon raconte l'histoire d'une jeune allemande de 15 ans enfermée par ses parents, qui la croient possédée, dans une cave, passe pour du pur punk sans concessions. De même que le fameux "Religion", pièce en deux parties (la première, courte, n'est composée que du texte, la seconde reprend le texte sur une musique démolisseuse) visant la religion anglicane, l'attaquant de toute part. Virulente, saignante, destroy, méchante, toute la rage des Pistols est là, juchée au plus haut, bien plus haut que ce que les Pistols l'avaient fait sur "Bodies" et "God Save The Queen".
Absolument saisissant, ce premier disque de Public Image Ltd est leur meilleur... avec le second, cette fameuse Metal Box. Mais la Metal Box proposera une musique dub new wave totalement novatrice, alors que ce premier disque, cette 'première sortie', comme il est indiqué sur la pochette montrant un Lydon presque angélique (trompeur, tout ça...) est sauvage et hargneux.
Indispensable.
Hé bien, peu de temps après avoir quitté (sans regrets) les Sex Pistols, Rotten monta un autre groupe, celui-ci, Public Image Limited (aussi connu sous le nom de PiL), en reprenant son vrai nom, John Lydon. Embauchant le premier guitariste des Clash, Keith Levene, mais aussi un hooligan du nom de Jah Wooble à la basse (un grand pote de Sid Vicious), ainsi qu'un batteur qui changeait assez souvent (celui du disque s'appelle Jim Walker et il est canadien), Lydon crée, avec PiL, un des premiers groupes de new wave.
Mais la musique de ce premier disque, incroyablement violente, reste quand même vachement punk. Pour exemple, le morceau-titre, "Public Image", où Lydon règle ses comptes avec les Pistols, Malcolm McLaren... radical ! "Low Life", où il s'en prend à un Sid Vicious pas encore mort, qualifiant sa vie de 'bourgeoisie anarchiste', bourgeoisie étant un gros mot pour les punks...
Et puis, "Attack", débutant sur ces quelques mots ravageurs: 'I dreamed, I used to dream, and I have to die'... total allume-gaz, du Radiohead avant Radiohead. Ne cherchez pas où Thom Yorke s'est inspiré pour sa façon si particulière de chanter, la réponse est dans le premier titre du disque, le long (9 minutes) et dévastateur "Theme", où Lydon ,sur une ligne de basse inoubliable et une guitare totalement destroy, répète 'Now I understaaaaand, and now I wish I could diiiiie...'. Terrifiant, littéralement.
PiL pourrait bien être un des premiers groupes de dub/techno: "Fodderstompf", dernier morceau du disque, presque 8 minutes, est un délire groovy (la basse, tueuse comme pour chaque morceau de l'album) où le groupe glapit 'We only wanted to be loved' sur une rythmique très discothèque.
A côté de ça, un titre comme "Annalisa", où John Lydon raconte l'histoire d'une jeune allemande de 15 ans enfermée par ses parents, qui la croient possédée, dans une cave, passe pour du pur punk sans concessions. De même que le fameux "Religion", pièce en deux parties (la première, courte, n'est composée que du texte, la seconde reprend le texte sur une musique démolisseuse) visant la religion anglicane, l'attaquant de toute part. Virulente, saignante, destroy, méchante, toute la rage des Pistols est là, juchée au plus haut, bien plus haut que ce que les Pistols l'avaient fait sur "Bodies" et "God Save The Queen".
Absolument saisissant, ce premier disque de Public Image Ltd est leur meilleur... avec le second, cette fameuse Metal Box. Mais la Metal Box proposera une musique dub new wave totalement novatrice, alors que ce premier disque, cette 'première sortie', comme il est indiqué sur la pochette montrant un Lydon presque angélique (trompeur, tout ça...) est sauvage et hargneux.
Indispensable.
Intemporel ! ! ! 20/20
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