Brian Eno
Taking Tiger Mountain (By Strategy) |
Label :
EG |
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Les stratégies obliques. Après une énième 'journée sans' en studio (ça arrive même aux meilleurs), Brian Eno eu une révélation, la révélation de sa vie, son convecteur temporel à lui : les stratégies obliques. Avec son ami et mentor Peter Schmidt, il imagine un jeu de cartes, d'une centaine, que l'on tire au hasard quand le créatif est en rade, que l'inspiration s'est planquée. Chaque carte contenant une phrase sibylline censée relancer la machine, du genre 'À quoi penses-tu vraiment en ce moment ?', 'Fais confiance à ton moi présent' (le moi présent hein, pas celui d'hier), 'Gradations infinitésimales', 'Sois sale' (hummm), ou encore, ma préférée, 'Mécanicalise quelque chose d'idiosyncratique' (nié ?).
On peut glousser et reglousser tant qu'on veut sur sa belote mystique mais le résultat est là. Moins d'un an après Here Come The Warm Jets, Brian et ses stratégies obliques créées pour l'occasion, sort de son cervelet débridé un deuxième album du même tonneau, tonneau serti de diamants. Brille en carat cet art tordu qui, sur son firmament, s'éloigne toujours plus du glam, se voulant détaché de toutes espèces d'influents pour devenir presque anonyme. Les repères à l'ouest, Taking Tiger Mountain (By Strategy) s'enfonce dans une forêt, noire, parsemée de chansons étranges qu'un génie Baudelairien ne saurait à même dépeindre. Petites symphonies troublantes, d'une exubérance glacée, qui vont profondément marquer les Menomena, Deerhunter, ou Wire du futur (sans compter le Bowie à venir).
Un album fascinant, vraiment, et même carrément malsain, flippant, au sens Shining du terme quand les guitares s'abattent (merci Phil Manzanera), que les saxos croassent ou que les synthés hurlent, à la mort. "The Great Pretender" là, ce morceau de bravoure nauséeuse, c'est enfer et damnation, quand la sinistrose grandiloque, merveilleux. Y a pas à usurper, génie, et un absolu s'il vous plaît, que ce Brian Eno.
On peut glousser et reglousser tant qu'on veut sur sa belote mystique mais le résultat est là. Moins d'un an après Here Come The Warm Jets, Brian et ses stratégies obliques créées pour l'occasion, sort de son cervelet débridé un deuxième album du même tonneau, tonneau serti de diamants. Brille en carat cet art tordu qui, sur son firmament, s'éloigne toujours plus du glam, se voulant détaché de toutes espèces d'influents pour devenir presque anonyme. Les repères à l'ouest, Taking Tiger Mountain (By Strategy) s'enfonce dans une forêt, noire, parsemée de chansons étranges qu'un génie Baudelairien ne saurait à même dépeindre. Petites symphonies troublantes, d'une exubérance glacée, qui vont profondément marquer les Menomena, Deerhunter, ou Wire du futur (sans compter le Bowie à venir).
Un album fascinant, vraiment, et même carrément malsain, flippant, au sens Shining du terme quand les guitares s'abattent (merci Phil Manzanera), que les saxos croassent ou que les synthés hurlent, à la mort. "The Great Pretender" là, ce morceau de bravoure nauséeuse, c'est enfer et damnation, quand la sinistrose grandiloque, merveilleux. Y a pas à usurper, génie, et un absolu s'il vous plaît, que ce Brian Eno.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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