Brian Eno
Another Green World |
Label :
EG |
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Au sortir de l'expérience Roxy Music, le guignol bidouilleur Brian Eno se transforme en fier avant-gardiste rock. Celui qui aime à se définir comme un non-musicien réalise dans les années 70 une poignée d'albums fondamentaux pour le post-punk et l'electronica à venir. Parmi ceux-là se cache cet Another Green World aussi génial qu'il est accessible.
Oui parce que le nom Brian Eno ça peut faire peur au quidam entiché d'une image intello à propos du bonhomme qui réalisa de nombreux disques ambient, de musique 'abstraite' comme on dit dans les milieux autorisés. Ceux-là même susceptibles de provoquer chez beaucoup de personnes rires ou problèmes gastriques. M'enfin, n'ont-ils point écouté Another Green World ? Sûr c'est pas non plus l'album qu'on offrira à sa grand-mère qui a connu la guerre. Un peu trop expérimental pour mamie.
Another Green World c'est le genre d'album où au bout de la 3ème écoute on est toujours incapable de se remémorer telle ou telle chanson en particulier. Pas qu'on passe à côté par ennui mortel mais parce qu'à peine digéré une atmosphère, une émotion, on en passe à une autre. Succède à la chaleureuse "St Elmo's Fire" l'angoisse de "In The Dark Trees". Relaxé par le ballet aquatique "Little Fishes" on se redresse d'un bond pour la rutilante "Golden Hours" (ouais les titres sont vachement bien trouvés). Jeu de piste terriblement agaçant pour les uns, fascinant pour les autres. Ces autres qui aiment à se perdre dans un labyrinthe chimérique où chaque recoin est l'occasion d'apercevoir ces petites vignettes intriguantes de pop destructurée, de rock concassé ou d'electro chiadé.
Brian Eno chante peu sur ce disque mais quand il le fait il insuffle majesté baroque à la manière d'un John Cale. Même voix hautaine. Le Gallois que l'on retrouve ici avec son violon. Invités également Phil Collins qui fut très bon batteur (pour preuve ce "Sky Saw" annonçant la trilogie berlinoise de Bowie) avant de commettre l'irréparable commercial dans les années 80, et Robert Fripp qui échappé de la cour de son roi pourpre dessine de bien beaux soli futuristes.
Futuriste cet album l'est assurément. De Prince à Colin Newman, beaucoup et pas des moindres reconnaîtront l'influence de cet album gigantesque. Chef-d'œuvre qui fait aboutir toutes ses expérimentations. Signe d'un temps où le rock commençait à se débarrasser de ses pesants codes par l'intermédiaire de quelques génies en solitaire.
Oui parce que le nom Brian Eno ça peut faire peur au quidam entiché d'une image intello à propos du bonhomme qui réalisa de nombreux disques ambient, de musique 'abstraite' comme on dit dans les milieux autorisés. Ceux-là même susceptibles de provoquer chez beaucoup de personnes rires ou problèmes gastriques. M'enfin, n'ont-ils point écouté Another Green World ? Sûr c'est pas non plus l'album qu'on offrira à sa grand-mère qui a connu la guerre. Un peu trop expérimental pour mamie.
Another Green World c'est le genre d'album où au bout de la 3ème écoute on est toujours incapable de se remémorer telle ou telle chanson en particulier. Pas qu'on passe à côté par ennui mortel mais parce qu'à peine digéré une atmosphère, une émotion, on en passe à une autre. Succède à la chaleureuse "St Elmo's Fire" l'angoisse de "In The Dark Trees". Relaxé par le ballet aquatique "Little Fishes" on se redresse d'un bond pour la rutilante "Golden Hours" (ouais les titres sont vachement bien trouvés). Jeu de piste terriblement agaçant pour les uns, fascinant pour les autres. Ces autres qui aiment à se perdre dans un labyrinthe chimérique où chaque recoin est l'occasion d'apercevoir ces petites vignettes intriguantes de pop destructurée, de rock concassé ou d'electro chiadé.
Brian Eno chante peu sur ce disque mais quand il le fait il insuffle majesté baroque à la manière d'un John Cale. Même voix hautaine. Le Gallois que l'on retrouve ici avec son violon. Invités également Phil Collins qui fut très bon batteur (pour preuve ce "Sky Saw" annonçant la trilogie berlinoise de Bowie) avant de commettre l'irréparable commercial dans les années 80, et Robert Fripp qui échappé de la cour de son roi pourpre dessine de bien beaux soli futuristes.
Futuriste cet album l'est assurément. De Prince à Colin Newman, beaucoup et pas des moindres reconnaîtront l'influence de cet album gigantesque. Chef-d'œuvre qui fait aboutir toutes ses expérimentations. Signe d'un temps où le rock commençait à se débarrasser de ses pesants codes par l'intermédiaire de quelques génies en solitaire.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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