Scott Walker
Scott 2 |
Label :
Philips |
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Deuxième album solo du crooner américain paru un an après son prédécesseur, cet opus reprend à peu près les mêmes recettes que ce dernier : orchestration à bases de cordes virtuoses, d'arrangements tour à tour plein de finesse et de panache, et voix de velours chargée d'émotion.
Un fois encore, Scott Walker évite de sombrer dans le pathos ou le sentimentalisme éhonté, écueils que ce genre de configuration musicale et de style risquent toujours de frôler dangereusement. Le thème de l'amour dans le sens large du terme demeure le centre névralgique de son œuvre mais son expression emprunte toujours des chemins détournés. Ici, ce sentiment universel est appréhendé dans ses dimensions les moins évidentes et les plus torturées (le chagrin d'amour avec "Come Next Spring", le sexe monnayé avec "The Girls From The Streets", la solitude de "Black Sheep Boy", le dilemme amoureux dans "Best Of Both Worlds" notamment).
On retrouve également de magistrales reprises de chansons de Brel ("Jackie", "Next" et "The Girls And The Dogs") comme sur le premier disque, versions que Walker se réapproprie littéralement, redonnant aux originales une texture plus grandiloquente, mettant davantage l'accent sur le caractère épique de la mélodie et du chant.
"Wait Until Dark" représente sans doute aussi l'une des plus émouvantes chansons d'amour qui n'ait jamais été composée et justifie à elle seule de se pencher sur ce Scott 2.
L'alternance judicieuse de plages lentes avec d'autres plus enlevées (l'élégance d'un "Plastic Palace People" suivi d'un déchirant "Wait Until Dark" puis d'un périlleux et tourbillonant "The Girls And The Dogs") confère au disque un rythme d'écoute qui permet de passer facilement d'une ambiance à une autre ainsi qu'une hétérogénéité qui nous fait oublier les origines diverses des chansons proposées (reprises, titres originaux, B.O. de films).
Véritable petit bijou qui devrait ravir les âmes les plus romantiques et émouvoir celles qui le sont un peu moins, Scott 2 est la preuve éclatante du talent incroyable et du savoir faire du Scott Walker de l'époque. 40 ans pile plus tard, il nous propulse dans un monde de valeurs considérées aujourd'hui (à tort) comme surannées, un monde dans lequel les hommes tenaient encore la porte pour laisser passer les femmes et où au lieu de "draguer", on préférait "faire la cour"...
Un fois encore, Scott Walker évite de sombrer dans le pathos ou le sentimentalisme éhonté, écueils que ce genre de configuration musicale et de style risquent toujours de frôler dangereusement. Le thème de l'amour dans le sens large du terme demeure le centre névralgique de son œuvre mais son expression emprunte toujours des chemins détournés. Ici, ce sentiment universel est appréhendé dans ses dimensions les moins évidentes et les plus torturées (le chagrin d'amour avec "Come Next Spring", le sexe monnayé avec "The Girls From The Streets", la solitude de "Black Sheep Boy", le dilemme amoureux dans "Best Of Both Worlds" notamment).
On retrouve également de magistrales reprises de chansons de Brel ("Jackie", "Next" et "The Girls And The Dogs") comme sur le premier disque, versions que Walker se réapproprie littéralement, redonnant aux originales une texture plus grandiloquente, mettant davantage l'accent sur le caractère épique de la mélodie et du chant.
"Wait Until Dark" représente sans doute aussi l'une des plus émouvantes chansons d'amour qui n'ait jamais été composée et justifie à elle seule de se pencher sur ce Scott 2.
L'alternance judicieuse de plages lentes avec d'autres plus enlevées (l'élégance d'un "Plastic Palace People" suivi d'un déchirant "Wait Until Dark" puis d'un périlleux et tourbillonant "The Girls And The Dogs") confère au disque un rythme d'écoute qui permet de passer facilement d'une ambiance à une autre ainsi qu'une hétérogénéité qui nous fait oublier les origines diverses des chansons proposées (reprises, titres originaux, B.O. de films).
Véritable petit bijou qui devrait ravir les âmes les plus romantiques et émouvoir celles qui le sont un peu moins, Scott 2 est la preuve éclatante du talent incroyable et du savoir faire du Scott Walker de l'époque. 40 ans pile plus tard, il nous propulse dans un monde de valeurs considérées aujourd'hui (à tort) comme surannées, un monde dans lequel les hommes tenaient encore la porte pour laisser passer les femmes et où au lieu de "draguer", on préférait "faire la cour"...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Djéb |
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