Scott Walker

Sur Xsilence, le site ou en s'en met plein les oreilles, on trouve plein de choses. Et parfois des manques étranges. Comment expliquer l'absence de Scott 4, au bas mot le chef-d'œuvre de Scott Walker. On va dire qu'il m'attendait.

C'est en 1969, année érotique, que sort ce qui est son quatrième album solo. C'est pour ca qu'il s'appelle Scott 4, jusqu'ici tout va bien. C'est surtout le premier qu'il compose intégralement. Aucune reprise cette fois, celles de Brel l'ont rendu célèbre. Avec dix titres somptueux, il rentre définitivement dans l'histoire la pop. L'album sera un échec commercial cuisant mais traumatisera le jeune Bowie (entre autres). Rassurez vous, on est loin des délires hermétiques du Tilt, l'album est aujourd'hui très accessible.
Dès les premiers mesures de "The Seventh Seal", le premier titre du disque, la messe est dite. Avec sa voix de crooner inimitable, sur fond de trompette et de guitare qu'on dirait sorti d'une BO de Morricone, il nous raconte ses souvenirs d'enfance dans un cinéma devant le septième sceau de Bergman. La voix est entière, prend aux tripes. L'orchestration est soyeuse et magnifique.
Tout l'album frôle la perfection. La maitrise vocale et orchestrale est totale. L'ensemble vous transporte dans un voyage émotionnel rare.

Album majeur d'un artiste majeur.