Buzzcocks

Love Bites

Love Bites

 Label :     United Artists 
 Sortie :    1978 
 Format :  Album / Vinyle   

Avec cet album, vous êtes à présent en droit d'attendre d'autres formations des productions aussi réussies qu'indispensables.
Tout d'abord, c'est ce qu'on peut réellement appelé un album : il n'est jamais loin de vos oreilles balladeuses, une copie de secours au cas où, car on y trouve de quoi passer une bonne soirée chez soi, avec des potes ou avec un(e) ami(e) car il est tel que sa richesse d'émotions et l'intimité de son discours s'universalisent.
Attention ! Love Bites contient un classique intemporel, des instrumentales, des ballades mélancoliques, des riffs et des refrains d'enfer, des paroles qui sonnent justes et des morceaux tout à la fois rêveurs, percutants, sublimes, impertinents, sensibles et râgeurs.
Bon, vous qui écoutez comme moi Love Bites pour la 201ème fois, vous êtes aussi en droit de vouloir autre chose qu'une chronique pleine d'adjectifs redondants pour caractériser cette merveille...
Mais bon, un chef d'œuvre punk, ça ne s'explique pas. C'est simplement puissant car injuste et direct et donc d'une façon inexpliquable qui touche dans le mille et se montre bien plus intéressant qu'une collection de riffs heavy ou de délires synthés prog à prétention intellectuelle.
Je me risque quand même à une expliquation : la brutalité effective de ces guitares rapides comme entraînées sous les flots vocaux du brillant Pete Shelley se mue dans la musique des Buzzcocks, à la différence de la majorité des groupes punks où elle est l'élément d'agressivité (chez les Stiff Little Fingers par exemple), en figure même d'une mélancolie impalpable, d'un cercle dont on ne peut de tout évidence pas sortir. Chaque chanson est un hymne à une libération future qu'on sait inexistante.
Alors, on cherche dans le passé, à coup de "Nostalgia" qui fait écho au merveilleux "Sixteen Again". On ressasse les coups durs du présent indigérable, sentimental mais pas futile car il est souvent question avec les Buzzcocks d'un amour ingérable en Société ("Real World") et en sens unique ("Ever Fallen In Love", "Love Is Lies" qui nous donne l'occasion d'entendre la voix de Steve Diggle).
La seule chose qui reste dans ces cas-là et qu'ils exploitent à fond sans se soucier des récentes conventions punk où la pop est à haïr, c'est le plus souvent s'évader sur des riffs magistraux comme le sont "Walking Distance" et "E.S.P." et de fantasmer sur un avenir meilleur, et pour cela, quoi de mieux que de vous faire fantasmer tout court ? ("Just Lust").


Exceptionnel ! !   19/20
par Serket


  C'est parfait et intemporel sans pour autant mériter 20. Jugez par vous-même.


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