Shane Cough
Delight In Disorder |
Label :
Enragé |
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Avec son premier album Delight In Disorder, le combo rennais Shane Cough avait bien bluffé son monde. Puisant de partout des influences qui ne collent pas ensemble sur des airs cinéphiles, ils avaient réussi l'exploit de mettre en ordre ce mic mac de sons à base de machines, de samples, de grosses guitares et de chant névrotique.
Delight In Disorder est entré directement dans le panthéon de l'électro-quelque chose (que j'appelerais punk mais qui n'en est certainement pas). Il s'agit là d'une petite bombe à se remuer les fessiers et jumper sur tout ce qui traine, un appel furieux à la transe et au pogo, deux milieux qui n'ont guère souvent l'habitude de se côtoyer si pleinement. Tantôt pop, tantôt techno, tantôt carrément métal, Shane Cough entreprend sans se tromper. "Smother You", "Slaughter In Pleasantville", "Beyond My Reflexion" sont autant d'actes de bravoure, torturés autant que possible, tant au niveau des sons que de la voix gavés d'effets inattendus.
Et puis il y a un titre énorme, "Carnal Desire", tout droit sorti d'un film d'horreur de Carpenter, salace à souhait. Après un départ glauque, des couplets pop efficaces, des refrains planants et ennivrant, le titre s'emballe à mi-parcours dans un déluge sonore digne des meilleurs Prodigy ou des craquages de Proppellerheads, avec un climax extraordinaire qui s'envole sur une minute finale éblouissante, autour de cris dissonnants et d'effets de type 'double pédale'. Ce sentiment d'avoir envie de tout péter et de jeter ma tête contre les murs, je ne l'avais plus ressenti depuis ma jeune adolescence lorsque j'entendis pour la première fois "Smells Like Teen Spirit" de Nirvana. Ca vous classe l'O.V.N.I.
Rien que pour cela, mais aussi pour le reste, Delight In Disorder est un album excellent, digne de figurer dans la discothèque des plus perturbés amateurs de musique. Chaudement recommandé.
Delight In Disorder est entré directement dans le panthéon de l'électro-quelque chose (que j'appelerais punk mais qui n'en est certainement pas). Il s'agit là d'une petite bombe à se remuer les fessiers et jumper sur tout ce qui traine, un appel furieux à la transe et au pogo, deux milieux qui n'ont guère souvent l'habitude de se côtoyer si pleinement. Tantôt pop, tantôt techno, tantôt carrément métal, Shane Cough entreprend sans se tromper. "Smother You", "Slaughter In Pleasantville", "Beyond My Reflexion" sont autant d'actes de bravoure, torturés autant que possible, tant au niveau des sons que de la voix gavés d'effets inattendus.
Et puis il y a un titre énorme, "Carnal Desire", tout droit sorti d'un film d'horreur de Carpenter, salace à souhait. Après un départ glauque, des couplets pop efficaces, des refrains planants et ennivrant, le titre s'emballe à mi-parcours dans un déluge sonore digne des meilleurs Prodigy ou des craquages de Proppellerheads, avec un climax extraordinaire qui s'envole sur une minute finale éblouissante, autour de cris dissonnants et d'effets de type 'double pédale'. Ce sentiment d'avoir envie de tout péter et de jeter ma tête contre les murs, je ne l'avais plus ressenti depuis ma jeune adolescence lorsque j'entendis pour la première fois "Smells Like Teen Spirit" de Nirvana. Ca vous classe l'O.V.N.I.
Rien que pour cela, mais aussi pour le reste, Delight In Disorder est un album excellent, digne de figurer dans la discothèque des plus perturbés amateurs de musique. Chaudement recommandé.
Excellent ! 18/20 | par Sinoc |
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