Naked City
Leng Tch'e |
Label :
Tzadik |
||||
J'étais curieux de savoir à quoi pouvait ressembler l'album qui a influencé le patronyme du groupe de grind-death Leng Tch'e, il me fallait donc en passer par l'écoute de Leng Tch'e, cinquième album de Naked City.
On ne présente plus les musiciens qui composent le groupe, j'irai donc droit à l'essentiel : ce disque fait vraisemblablement figure de pionnier des styles sludge et drone. Les guitares se font pesantes, sales, le tempo est complètement doom, ça grésille, il y a du larsen, difficile de dire que l'auditeur passe un agréable moment à l'écoute du seul et unique titre présent ici.
Après, en dépit de sa particularité voire de son incongruité au sein de la discographie de Naked City, je n'irai pas jusqu'à dire que l'album est bon. Remis dans son contexte, il est clair que Zorn a dû faire fermer pas mal de bouches parmi les métalleux. Il faut dire que quand tu as des mecs comme Frisell, Frith et Baron avec toi, tu peux jouer à peu près n'importe quoi et être sûr de mettre tout le monde à l'amende. Cependant, une écoute moderne ne laisse pas le même sentiment d'intemporalité que les autres productions de la formation, sans doute du fait de l'extrême codification du genre et ce en dépit de tous les efforts de Joey Baron pour avoiner sec.
Le seul point d'orgue s'avère être au final le chant blasphématoire de Yamatsuka Eye, qui à lui seul transcende la composition et la propulse dans la folie pure. Leng Tch'e s'écoute donc plus comme une curiosité, peut se vivre comme un travail d'archéologue mais n'a que peu de chances de séduire un public autre que celui amateur de grosses guitares.
Un album tout sauf cool.
On ne présente plus les musiciens qui composent le groupe, j'irai donc droit à l'essentiel : ce disque fait vraisemblablement figure de pionnier des styles sludge et drone. Les guitares se font pesantes, sales, le tempo est complètement doom, ça grésille, il y a du larsen, difficile de dire que l'auditeur passe un agréable moment à l'écoute du seul et unique titre présent ici.
Après, en dépit de sa particularité voire de son incongruité au sein de la discographie de Naked City, je n'irai pas jusqu'à dire que l'album est bon. Remis dans son contexte, il est clair que Zorn a dû faire fermer pas mal de bouches parmi les métalleux. Il faut dire que quand tu as des mecs comme Frisell, Frith et Baron avec toi, tu peux jouer à peu près n'importe quoi et être sûr de mettre tout le monde à l'amende. Cependant, une écoute moderne ne laisse pas le même sentiment d'intemporalité que les autres productions de la formation, sans doute du fait de l'extrême codification du genre et ce en dépit de tous les efforts de Joey Baron pour avoiner sec.
Le seul point d'orgue s'avère être au final le chant blasphématoire de Yamatsuka Eye, qui à lui seul transcende la composition et la propulse dans la folie pure. Leng Tch'e s'écoute donc plus comme une curiosité, peut se vivre comme un travail d'archéologue mais n'a que peu de chances de séduire un public autre que celui amateur de grosses guitares.
Un album tout sauf cool.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
En ligne
180 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages