Earth
The Bees Made Honey In The Lion's Skull |
Label :
Southern Lord |
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Sortez les sombreros, Earth est de retour avec un album qui sent bon le sable chaud, le sirocco, le cactus et la prairie desséchée. La pochette au goût douteux donne néanmoins une impression générale de l'ambiance assez pertinente : le groupe a pris place au milieu du désert pour en butiner l'atmosphère étouffante et pesante.
The Bees Made Honey In The Lion's Skull voit à nouveau Earth étirer des morceaux instrumentaux lents sur des kilomètres de routes droites et désertes. Les guitares égrènent les notes de manière subtile et dosée et à aucun moment l'empressement ne vient gâcher l'aspect reposant de la chose. Pour schématiser à l'extrême, on pourrait décrire la musique de Earth par ‘du Neil Young sous somnifères'. Les guitares distordues et fleurant bon les grands espaces américains du Loner distillées subrepticement le long de morceaux à tiroirs et à la vitesse d'une tortue au galop. Le groupe ne se presse pas pour construire chaque titre, laisse le temps à l'auditeur de s'immerger dans ses ambiances moites et reposantes. Divers effets de production viennent étoffer un peu plus la sensation d'amplitude et d'espace. Des sons de guitares, de claviers ou autres bizarreries gorgées d'écho symbolisent à merveille des paysages à perte de vue. Mais rien ne vient surcharger les morceaux, le dépouillement des arrangements permet un abandon total.
Bien sûr, The Bees Made Honey In The Lion's Skull demande un certain état d'esprit pour être écouté et apprécié à sa juste valeur. La longueur des titres et l'attention nécessaire n'en font pas un disque facile d'accès. Il faut se préparer et prévoir un certain laps de temps disponible pour laisser à Earth le temps d'installer leur petit coin de désert au milieu de son appartement. Mais une fois le pas franchit l'illusion est totale et les sensations délectables.
Reste tout de même un sentiment de lassitude qui intervient rapidement au cours de l'album. Les notes utilisées sont souvent les mêmes, les rythmes également, l'impression de n'entendre qu'un seul et même morceau se fait de plus en plus sentir. Même si chaque titre possède des arrangements qui le rendent unique, les sensations diffusées par The Bees Made Honey In The Lion's Skull ne diffèrent pas suffisamment pour susciter un engouement total.
The Bees Made Honey In The Lion's Skull voit à nouveau Earth étirer des morceaux instrumentaux lents sur des kilomètres de routes droites et désertes. Les guitares égrènent les notes de manière subtile et dosée et à aucun moment l'empressement ne vient gâcher l'aspect reposant de la chose. Pour schématiser à l'extrême, on pourrait décrire la musique de Earth par ‘du Neil Young sous somnifères'. Les guitares distordues et fleurant bon les grands espaces américains du Loner distillées subrepticement le long de morceaux à tiroirs et à la vitesse d'une tortue au galop. Le groupe ne se presse pas pour construire chaque titre, laisse le temps à l'auditeur de s'immerger dans ses ambiances moites et reposantes. Divers effets de production viennent étoffer un peu plus la sensation d'amplitude et d'espace. Des sons de guitares, de claviers ou autres bizarreries gorgées d'écho symbolisent à merveille des paysages à perte de vue. Mais rien ne vient surcharger les morceaux, le dépouillement des arrangements permet un abandon total.
Bien sûr, The Bees Made Honey In The Lion's Skull demande un certain état d'esprit pour être écouté et apprécié à sa juste valeur. La longueur des titres et l'attention nécessaire n'en font pas un disque facile d'accès. Il faut se préparer et prévoir un certain laps de temps disponible pour laisser à Earth le temps d'installer leur petit coin de désert au milieu de son appartement. Mais une fois le pas franchit l'illusion est totale et les sensations délectables.
Reste tout de même un sentiment de lassitude qui intervient rapidement au cours de l'album. Les notes utilisées sont souvent les mêmes, les rythmes également, l'impression de n'entendre qu'un seul et même morceau se fait de plus en plus sentir. Même si chaque titre possède des arrangements qui le rendent unique, les sensations diffusées par The Bees Made Honey In The Lion's Skull ne diffèrent pas suffisamment pour susciter un engouement total.
Bon 15/20 | par Abe-sapien |
Posté le 15 mars 2008 à 18 h 05 |
Depuis quelques temps déjà (depuis Hex et Hibernaculum, en fait), Dylan Carlson, leader attitré de Earth, semble avoir abandonné le bourdonnement lourd de sa six-cordes pour un son plus aéré... Et moins hermétique.
Sans avoir renié son attrait pour les tempos lents, l'ex camé de Seattle, explore désormais de nouvelles terres. Fini le drone bruitiste et extrême d'antan donc, le bad trip semble passé. Et quoi de mieux, pour se revigorer qu'un bon retrait, hors de la ville. A l'écoute de ce nouvel album, on pourrait penser que c'est dans les plaines arides du sud des Etats-Unis que l'homme a trouvé refuge... Comme si il avait voulu faire la bande son d'un monde sauvage mais calme.
Plus qu'une reproduction spontanée d'un décor sans vie, Carlson et ses musiciens accomplissent ici un travail d'orfèvre. Le son est maîtrisé dans les moindres détails, le disque file sans un heurt. A l'americana zen proposée, viennent s'ajouter d'autres couches sonores, notamment grâce à l'apport d'un pianiste d'accompagnement. Aux boucles hypnothiques, aux thèmes lancinants, viennent s'ajouter des arrangements justes et fluides.
Disque hors du temps, et hors des modes, The Bees Made Honey In The Lion's Skull éclaire un peu plus le nom du groupe. La Terre y est décrite comme un lieu paisible, au rythme impalpable mais pourtant d'une richesse insoupçonnée.
Sans avoir renié son attrait pour les tempos lents, l'ex camé de Seattle, explore désormais de nouvelles terres. Fini le drone bruitiste et extrême d'antan donc, le bad trip semble passé. Et quoi de mieux, pour se revigorer qu'un bon retrait, hors de la ville. A l'écoute de ce nouvel album, on pourrait penser que c'est dans les plaines arides du sud des Etats-Unis que l'homme a trouvé refuge... Comme si il avait voulu faire la bande son d'un monde sauvage mais calme.
Plus qu'une reproduction spontanée d'un décor sans vie, Carlson et ses musiciens accomplissent ici un travail d'orfèvre. Le son est maîtrisé dans les moindres détails, le disque file sans un heurt. A l'americana zen proposée, viennent s'ajouter d'autres couches sonores, notamment grâce à l'apport d'un pianiste d'accompagnement. Aux boucles hypnothiques, aux thèmes lancinants, viennent s'ajouter des arrangements justes et fluides.
Disque hors du temps, et hors des modes, The Bees Made Honey In The Lion's Skull éclaire un peu plus le nom du groupe. La Terre y est décrite comme un lieu paisible, au rythme impalpable mais pourtant d'une richesse insoupçonnée.
Très bon 16/20
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