Deathspell Omega

L'un des points forts du Black Métal, c'est que l'on apprend ou révise des choses. Ainsi, le retour du Christ sur Terre, la Parousie donc, ne surviendra pas tant que le Katechon, une figure qui retient le déchaînement du mal, agira. Cela, c'est pour l'histoire des religions. Ensuite, il y a les langues mortes, en l'occurrence le Latin. J'en ai fait une année à la Fac, j'étais nul (par manque de travail bien sûr, sinon j'aurais excellé ça me semble évident) mais là on doit être sur un truc du genre "Le Diable est ma vérité", avec une notion d'éternité... Bref, Deathspell Omega se fend d'un nouvel EP et, comme toujours, la qualité est au rendez-vous.
Un seul titre de vingt minutes, je vous préviens de suite : ça joue sévèrement ! Les musiciens ne sont pas partie dans l'optique de faire traîner les choses avec de longues plages contemplatives. Non. Ils déversent des kilos de riffs techniques et dissonants, des cassures folles, de la structure tordue, de la brutalité bien sûr, vicieuse et perverse, rendant une nouvelle fois cette sortie incontournable.
C'est vrai qu'on sent que les mecs ont trouvé leur créneau et qu'ils s'amusent à tordre et distordre tout ce qu'ils peuvent. A ce stade, on espère juste qu'ils ne foncent pas dans une impasse.