Sébastien Tellier
Sexuality |
Label :
Record Makers |
||||
Voilà un excellent disque! D'abord le concept de départ est respecté à la lettre et chaque chanson nous fait imaginer une aventure sexuelle différente. "Roche" est une chanson RnB style Timbaland je vous l'accorde, mais quand la voix de Sébastien se pose sur la musique c'est tout autre chose: il s'est créé un personnage de latin lover crado (limite maquereau) qui lui sied à MERVEILLE! la mélodie est simple mais je crois qu'il touche le point G de la chanson française par la production électro.
"Kilometer" est abominable alors je m'étale pas... "Look" est pas mal mais la production est au poil. Après une légère retombée avec les deux chansons précedentes on s'attend au pire mais miracle arrive cette douce friandise qu'on écoute inlassablement et qui nous fait imaginer deux magnifiques blondes qui font du roller sur le bord de plage: "Divine". Bon "Pomme" c'est vraiment la chanson pour baiser, l'ambiance est au Top! "Une heure" est merveilleuse c'est "L'Hotel Particulier" de 2008. Après arrive le monumental "Sexual sportswear" qui dure 7mn17 mais qui pourrait durer une demi-heure tant les accords sont envoutants, on se croirait pénétrant le château de Maître Sébastien en temps d'orage... Magique. "Elle" est catastrophique mais "Fingers Of Steel" est musicalement excellente. "Manty" est en italien et se dévoile écoute après écoute pour finalement être une des meilleures chansons de l'album. Bon là par contre l'heure est grave, vous vous souvenez de "La Ritournelle"? vous multipliez l'effet qu'elle vous a fait par 3000000 et vous obtenez "L'Amour Et La Violence". Explication par l'exemple: Ma copine était sur mes genoux et je voulais lui faire découvrir "L'amour Et La Violence" sur le MySpace de Sébastien Tellier et au bout de 2 minutes d'écoute elle m'a regardé avec des yeux que je n'avais jamais vu, j'étais au bord des larmes et je crois que je m'en rappellerai toute ma vie... J'espère qu'elle vous fera vivre les mêmes sensations. En tout cas à chaque fois que j'écoute cet album j'ai envie de composer, de composer et de composer! C'est une vraie aventure et un de mes albums préférés depuis longtemps.
VIVA SEBASTIEN
VIVA SEXUALITY
VIVA LA MUSICA !
"Kilometer" est abominable alors je m'étale pas... "Look" est pas mal mais la production est au poil. Après une légère retombée avec les deux chansons précedentes on s'attend au pire mais miracle arrive cette douce friandise qu'on écoute inlassablement et qui nous fait imaginer deux magnifiques blondes qui font du roller sur le bord de plage: "Divine". Bon "Pomme" c'est vraiment la chanson pour baiser, l'ambiance est au Top! "Une heure" est merveilleuse c'est "L'Hotel Particulier" de 2008. Après arrive le monumental "Sexual sportswear" qui dure 7mn17 mais qui pourrait durer une demi-heure tant les accords sont envoutants, on se croirait pénétrant le château de Maître Sébastien en temps d'orage... Magique. "Elle" est catastrophique mais "Fingers Of Steel" est musicalement excellente. "Manty" est en italien et se dévoile écoute après écoute pour finalement être une des meilleures chansons de l'album. Bon là par contre l'heure est grave, vous vous souvenez de "La Ritournelle"? vous multipliez l'effet qu'elle vous a fait par 3000000 et vous obtenez "L'Amour Et La Violence". Explication par l'exemple: Ma copine était sur mes genoux et je voulais lui faire découvrir "L'amour Et La Violence" sur le MySpace de Sébastien Tellier et au bout de 2 minutes d'écoute elle m'a regardé avec des yeux que je n'avais jamais vu, j'étais au bord des larmes et je crois que je m'en rappellerai toute ma vie... J'espère qu'elle vous fera vivre les mêmes sensations. En tout cas à chaque fois que j'écoute cet album j'ai envie de composer, de composer et de composer! C'est une vraie aventure et un de mes albums préférés depuis longtemps.
VIVA SEBASTIEN
VIVA SEXUALITY
VIVA LA MUSICA !
Excellent ! 18/20 | par Slamus |
Posté le 20 mars 2008 à 09 h 06 |
Je dois l'avouer, je n'avais jamais écouté Sebastien Tellier auparavant jusqu'à ce que je découvre cette chronique fort alléchante. M'en allant sur son MySpace, j'ecoute "L'Amour Et La Violence", chanson que j'ai trouvé très belle, et je décide ainsi de me mettre en quête de l'album.
Horreur ! Je n'ai pas pu en supporter l'écoute, ce mélange Jean-Michel Jarre et Michel Polnareff m'a rappellé ce que je déteste le plus dans l'univers musical, bien après A-ha et les New Kids On The Blocks.
Bien qu'ayant écouté en boucle mes cassettes de Les Chants Magnétiques ou Zoolook à la grande époque JMJ, c'est inssuportable d'en écouter quelques notes aujourd'hui, et c'est exactement l'impression que j'en ai eu en écoutant cet opus de Sebastien Tellier.
Très conceptuel, définitivement pas pour les rockeurs, peut-etre pour les nostalgiques des 90's, ou encore pour le prendre à la rigolade en soirée.
Horreur ! Je n'ai pas pu en supporter l'écoute, ce mélange Jean-Michel Jarre et Michel Polnareff m'a rappellé ce que je déteste le plus dans l'univers musical, bien après A-ha et les New Kids On The Blocks.
Bien qu'ayant écouté en boucle mes cassettes de Les Chants Magnétiques ou Zoolook à la grande époque JMJ, c'est inssuportable d'en écouter quelques notes aujourd'hui, et c'est exactement l'impression que j'en ai eu en écoutant cet opus de Sebastien Tellier.
Très conceptuel, définitivement pas pour les rockeurs, peut-etre pour les nostalgiques des 90's, ou encore pour le prendre à la rigolade en soirée.
Mauvais 5/20
Posté le 28 mars 2008 à 18 h 19 |
Depuis quelques années j'entends souvent parler de Sébastien Tellier et il fallait bien un jour que je me décide à écouter un de ses albums. Au pif j'attaque avec celui ci, fraîchement paru et soit disant conçu comme une odyssée sexuelle. Ma première écoute se limite à un bref zapping de chaque titre avec pour impression : "mais c'est quoi cette daube ? ". Je m'efforce donc de rentrer un peu plus dans le truc juste histoire d'être sûr de ne pas louper quelque chose. Et en y prêtant un peu d'attention je constate que ce disque n'est pas si mauvais qu'il en a l'air. Ce qui me laisse perplexe c'est la manière de l'appréhender. Est ce véritablement un concept album savamment réfléchi, ou juste une succession de chansons plus ou moins kitch, légères et décalées à prendre avec une bonne dose de second degré ?
L'idée du concept album se tient car l'ensemble est assez homogène et l'atmosphère sensuelle recherchée perdure sur toute la longueur ; mais si l'on s'intéresse à chaque titre individuellement on commence à déchanter. D'un point de vue mélodique ça ne vole pas très haut, le chant est souvent maladroitement posé (peut être est-ce volontaire), surjoué jusqu'a sombrer par moment dans le ridicule. Les gémissements et gloussements féminins certainement présents pour accentuer le côté érotique sur certains passages deviennent très vite agaçants, on sent bien sûr une influence du "Love On The Beat" de Gainsbourg mais cela ne fait guerre d'effet et sent surtout le réchauffé, ce genre de cri orgasmique ayant déjà été utilisé maintes et maintes fois et nettement mieux notamment par Coldcut ou Day One. Au niveau instrumental peu de titres laissent transparaître un talent de composition flagrant, certains sont d'ailleurs bien creux et on a l'impression que c'est la production qui donne toute la consistance et crée l'atmosphère de l'album. Car il n'est pas produit par n'importe qui, mais par Guy-Manuel de Homem-Christo (appelons le Guy-Man pour faire branché) qui a un coup de patte particulièrement efficace pour apporter une texture et une chaleur palpable naviguant entre sons électroniques vieillots et sonorités actuelles. Cette production de qualité prend toute son ampleur sur "Sexual Sprotswear", le seul morceau uniquement instrumental et également le seul véritable bon (et même très bon) morceau de l'oeuvre, surclassant le reste qui à côté parait bien fadasse. On retient quand même "Divine" un hommage électro-pop aux Beach Boys très caricatural mais assez amusant, "Manty" ou encore "L'amour Et La Violence" qui clôt plutôt bien cette odyssée et nous fait oublier ses nombreux moments d‘ennui.
L'excursion érotico-sonore proposée par Tellier n'est dans l'ensemble pas réellement convaincante, mais rien que par curiosité et pour le remarquable travail de Guy-Man elle mérite d'être écoutée au moins une fois...
L'idée du concept album se tient car l'ensemble est assez homogène et l'atmosphère sensuelle recherchée perdure sur toute la longueur ; mais si l'on s'intéresse à chaque titre individuellement on commence à déchanter. D'un point de vue mélodique ça ne vole pas très haut, le chant est souvent maladroitement posé (peut être est-ce volontaire), surjoué jusqu'a sombrer par moment dans le ridicule. Les gémissements et gloussements féminins certainement présents pour accentuer le côté érotique sur certains passages deviennent très vite agaçants, on sent bien sûr une influence du "Love On The Beat" de Gainsbourg mais cela ne fait guerre d'effet et sent surtout le réchauffé, ce genre de cri orgasmique ayant déjà été utilisé maintes et maintes fois et nettement mieux notamment par Coldcut ou Day One. Au niveau instrumental peu de titres laissent transparaître un talent de composition flagrant, certains sont d'ailleurs bien creux et on a l'impression que c'est la production qui donne toute la consistance et crée l'atmosphère de l'album. Car il n'est pas produit par n'importe qui, mais par Guy-Manuel de Homem-Christo (appelons le Guy-Man pour faire branché) qui a un coup de patte particulièrement efficace pour apporter une texture et une chaleur palpable naviguant entre sons électroniques vieillots et sonorités actuelles. Cette production de qualité prend toute son ampleur sur "Sexual Sprotswear", le seul morceau uniquement instrumental et également le seul véritable bon (et même très bon) morceau de l'oeuvre, surclassant le reste qui à côté parait bien fadasse. On retient quand même "Divine" un hommage électro-pop aux Beach Boys très caricatural mais assez amusant, "Manty" ou encore "L'amour Et La Violence" qui clôt plutôt bien cette odyssée et nous fait oublier ses nombreux moments d‘ennui.
L'excursion érotico-sonore proposée par Tellier n'est dans l'ensemble pas réellement convaincante, mais rien que par curiosité et pour le remarquable travail de Guy-Man elle mérite d'être écoutée au moins une fois...
Passable 11/20
Posté le 10 juillet 2008 à 22 h 42 |
Pas foncièrement mauvais, mais en fait, tous les titres tournent autour du médiocre, excepté le premier et le dernier, "Roche" et "L'Amour et la Violence". Ces deux chansons sont vraiment belles. Tout le reste n'est qu'une mélopée électronique sans réelle saveur. Bordel, je vois pas ce qu'on trouve à Sébastien Tellier; d'accord, "La Ritournelle" est sympa mais faut quand même pas exagérer... Ce Sexuality est bien racoleur, déjà entendu et plutôt moyen. Agréable à la première écoute, vite saoulant ensuite. "Divine" ne vaut que pour sa cassure dans le rythme et "Sexual Sportswear" est trop long de cinq minutes. Ne parlons pas du neo-hype "Manty" et des titres sans saveur qui le précèdent... Ne retenir que les pistes 1 et 11 donc.
Pas terrible 9/20
Posté le 30 octobre 2008 à 11 h 50 |
Maintenant que le raz-de-marée hype est passé, il est de bon ton de se pencher de nouveau sur Sexuality, le troisième album de Sébastien Tellier.
Album très surprenant s´il en est puisqu´il abandonne la pop baroque de ses débuts pour une musique électronique qui aura de quoi en rebuter plus d´un. D´aucuns disent que ces musiques rappellent les boulards des années 70, je n´en dirai rien n´ayant jamais vu une de ces œuvres, mais il est indéniable qu´une ambiance sensuelle voire lubrique émane de ce recueil de onze compositions.
Ce que je vais écrire va sûrement choquer, mais j´ai l´impression que Sébastien Tellier inaugure un mélange fantasque entre l´intimisme de la folk et le mauvais goût du disco. Un choix finalement pas si absurde, au vu des ambitions de Tellier, à savoir mettre en musique l´acte charnel.
Les claviers vintage qui ornent l´album rebuteront sûrement les auditeurs rétifs à la musique synthétique. Tout cela a effectivement l´air ridicule au premier abord. Mais si l´on s´accroche, le disque possède un caractère rare et un charme indéniable.
Quoi de mieux que la plage pour débuter un album dédié à la sexualité ? "Roche" nous transporte vers Biarritz. En utilisant des claviers vraiment très cheap et en murmurant, Sébastien se rappelle de ses premiers émois. Sur la plage un soir d´été, les corps se découvrent, la peau brunit et les adolescents vivent leurs premiers troubles. Touchant et lascif.
"Kilometer" et ses claviers détraqués sont le théâtre de l´apparition de l´invité de luxe(ure) de l´album : Amandine de la Richardière, fiancée de Sébastien et actrice porno de son état, ce qui n´étonne guère lorsqu´on entend tous ses orgasmes disséminés au fil de l´album. Actrice douée au demeurant, car comme son compagnon à la vie, on ne distingue pas vraiment les vrais des faux. Ses interventions font des merveilles, en particulier sur "Pomme". Sur ce dernier, le rythme lent, les claviers vaporeux et les gémissements sont l´habillement (ou le déshabillement ?) parfait pour cette mélodie coquine, où le couple croque à pleines dents le fruit défendu.
"Look" et son ambiance attentiste, sa basse qui égrène lentement ses notes semblent être la mise en musique des préliminaires. Sur "Une heure", les claviers stridents et le rythme très lent installent une véritable tension sexuelle, qui exprime de l´impatience ou de l´appréhension, comme lors de la première fois avec une nouvelle partenaire. La voix de Sébastien sait se faire suppliante, et il gémit ‘You wanna touch your best friend, sexual...'
L´italien est la langue de la sensualité, pas étonnant que "Manty" soit chantée dans cette langue. Avec son chant baroque et ses chœurs féminins, on a l´impression d´assister à une orgie bourgeoise dans un château de la vallée d´Aoste, achevant de nous convaincre que, décidément, tout est bon dans le cochon. Quant au single "Divine", enjoué et naïf, c´est le Sébastien adolescent qui s´extasie devant les femmes.
Mais les meilleurs morceaux sont les plus tragiques, voire orgasmiques. Le monument "Sexual Sportswear" est un hymne épique à la Giorgio Moroder. Un peu trop long, il prend néanmoins toute sa valeur sur scène. Les accords de "Fingers of Steel" et sa mélodie sont envoûtants. Sébastien semble avoir peur de sa partenaire, il ne lui fait pas confiance. Coincé entre luxure et sentiments, il ne sait pas vraiment s´il peut se livrer : ‘Touch me and I´ll touch you...'. Impression renforcée par le grave "L´amour Et La Violence". Nu, Sébastien expose ses doutes, accompagné d´un piano tragique, avant qu´il ne s´oublie avec l´arrivée d´un crescendo de synthétiseurs tétanisant.
On tient là un album que je considère comme excellent. Le dessein de Sébastien Tellier est parfaitement atteint, et les (très) forts partis pris esthétiques le rendent unique. Sexuality est un disque impressionnant, à la fois pervers et raffiné. La production est sublime, la voix volontairement hésitante de Sébastien possède un charisme fou exprimant successivement le doute ou l´oubli de soi. Le rythme très lent de l´album installe une ambiance tour à tour sensuelle, lascive, lubrique ou vulgaire achevant d´en faire la bande-son de plusieurs saisons. Entre luxure et sentimentalisme, Sébastien Tellier se révèle être un artiste de l´entre-deux, et ça surtout si elle a de belles jambes.
Album très surprenant s´il en est puisqu´il abandonne la pop baroque de ses débuts pour une musique électronique qui aura de quoi en rebuter plus d´un. D´aucuns disent que ces musiques rappellent les boulards des années 70, je n´en dirai rien n´ayant jamais vu une de ces œuvres, mais il est indéniable qu´une ambiance sensuelle voire lubrique émane de ce recueil de onze compositions.
Ce que je vais écrire va sûrement choquer, mais j´ai l´impression que Sébastien Tellier inaugure un mélange fantasque entre l´intimisme de la folk et le mauvais goût du disco. Un choix finalement pas si absurde, au vu des ambitions de Tellier, à savoir mettre en musique l´acte charnel.
Les claviers vintage qui ornent l´album rebuteront sûrement les auditeurs rétifs à la musique synthétique. Tout cela a effectivement l´air ridicule au premier abord. Mais si l´on s´accroche, le disque possède un caractère rare et un charme indéniable.
Quoi de mieux que la plage pour débuter un album dédié à la sexualité ? "Roche" nous transporte vers Biarritz. En utilisant des claviers vraiment très cheap et en murmurant, Sébastien se rappelle de ses premiers émois. Sur la plage un soir d´été, les corps se découvrent, la peau brunit et les adolescents vivent leurs premiers troubles. Touchant et lascif.
"Kilometer" et ses claviers détraqués sont le théâtre de l´apparition de l´invité de luxe(ure) de l´album : Amandine de la Richardière, fiancée de Sébastien et actrice porno de son état, ce qui n´étonne guère lorsqu´on entend tous ses orgasmes disséminés au fil de l´album. Actrice douée au demeurant, car comme son compagnon à la vie, on ne distingue pas vraiment les vrais des faux. Ses interventions font des merveilles, en particulier sur "Pomme". Sur ce dernier, le rythme lent, les claviers vaporeux et les gémissements sont l´habillement (ou le déshabillement ?) parfait pour cette mélodie coquine, où le couple croque à pleines dents le fruit défendu.
"Look" et son ambiance attentiste, sa basse qui égrène lentement ses notes semblent être la mise en musique des préliminaires. Sur "Une heure", les claviers stridents et le rythme très lent installent une véritable tension sexuelle, qui exprime de l´impatience ou de l´appréhension, comme lors de la première fois avec une nouvelle partenaire. La voix de Sébastien sait se faire suppliante, et il gémit ‘You wanna touch your best friend, sexual...'
L´italien est la langue de la sensualité, pas étonnant que "Manty" soit chantée dans cette langue. Avec son chant baroque et ses chœurs féminins, on a l´impression d´assister à une orgie bourgeoise dans un château de la vallée d´Aoste, achevant de nous convaincre que, décidément, tout est bon dans le cochon. Quant au single "Divine", enjoué et naïf, c´est le Sébastien adolescent qui s´extasie devant les femmes.
Mais les meilleurs morceaux sont les plus tragiques, voire orgasmiques. Le monument "Sexual Sportswear" est un hymne épique à la Giorgio Moroder. Un peu trop long, il prend néanmoins toute sa valeur sur scène. Les accords de "Fingers of Steel" et sa mélodie sont envoûtants. Sébastien semble avoir peur de sa partenaire, il ne lui fait pas confiance. Coincé entre luxure et sentiments, il ne sait pas vraiment s´il peut se livrer : ‘Touch me and I´ll touch you...'. Impression renforcée par le grave "L´amour Et La Violence". Nu, Sébastien expose ses doutes, accompagné d´un piano tragique, avant qu´il ne s´oublie avec l´arrivée d´un crescendo de synthétiseurs tétanisant.
On tient là un album que je considère comme excellent. Le dessein de Sébastien Tellier est parfaitement atteint, et les (très) forts partis pris esthétiques le rendent unique. Sexuality est un disque impressionnant, à la fois pervers et raffiné. La production est sublime, la voix volontairement hésitante de Sébastien possède un charisme fou exprimant successivement le doute ou l´oubli de soi. Le rythme très lent de l´album installe une ambiance tour à tour sensuelle, lascive, lubrique ou vulgaire achevant d´en faire la bande-son de plusieurs saisons. Entre luxure et sentimentalisme, Sébastien Tellier se révèle être un artiste de l´entre-deux, et ça surtout si elle a de belles jambes.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 octobre 2008 à 17 h 19 |
Sebastien Tellier, au moins un mec qui ne se cache pas derrière un pseudo ou un nom d'artiste... voilà un mec qui est sensé être bon, au moins aussi bon que le nom de son album Sexuality, qui doit flairer bon la cyprine et la sudation génitale et qui doit bien exciter et tout et tout !
Mais voilà, Sébastien Tellier est au bout du compte un mauvais artiste, et notez bien que j'ai osé l'associer au mot artiste pour qu'il ne souffre pas de la comparaison avec d'autres gorets qui ont le privilège de porter ce qualificatif galvaudé, je vais m'en expliquer gaiement.
Déjà, s'il n'a pas osé se cacher derrière un nom d'artiste pour dévoiler son talent c'est que ses lunettes étaient bien assez grandes pour le cacher (son talent) et c'est certainement pour ça qu'on le voit pas (son talent bis !)!
Après avoir écouté tout ce mélange mielleux et cette superposition de maladresses, j'en déduis qu'il faut sacrément avoir envie de baiser pour copuler en écoutant "Roche" ou "Kilomètre", ou avoir un humour de nature extra-terrestre, faudra qu'on m'explique.
Après on va me dire que le mec et sa musique sont à prendre aux seconds degrés et tout le baratin, ouais j'veux bien, mais faut rajouter des
degrés alors, le style se veut aérien mais il vole au dessus des pâquerettes, le fond se veut profond comme une gorge mais il est vaseux comme le fond d'un slip et tout cela interprété avec le plus grand sérieux, sur ce coup là je dis quand même bravo l'artiste!!
A mettre au crédit de toute cette arnaque, c'est la cohésion entre l'artiste et son "oeuvre", pas encore du niveau de Jean Claude Van Damme mais on n'est pas loin encore que Van Damme est meilleur acteur que Tellier n'est chanteur, tout le disque est une gangrène vocale qui finit par vos achever, l'étron est à la dimension du fion donc R.A.S!!
On trouve énormément de mauvais chanteurs dans le circuit, bien plus que de bons mais quand une production impeccable,et c'est ici le cas, ne parvient pas à masquer l'amateurisme du chanteur c'est qu'il y a réellement un problème, je trouve ça trop flagrant pour qu'il y ait du charme et c'est vraiment con de mettre du pognon au service d'un tel désastre.
Concernant l'artiste, il est en symbiose parfaite avec son album, vide de tout Sex appeal, un comble lorsqu'on sait que l'objectif visé est de créer un climat sensuel autour de l'album, quel coup fumeux, et c'est pas les vieux soupirs d'extases féminines foireux tirés d'un bon téléfilm M6 du dimanche soir qui vont donner au tout un quelconque soupçon de désir... je prie le seigneur pour que jamais une gonzesse me fasse ce coup là !
La musique du Tellier n'aurait peut être jamais du dépasser les frontières du XVII ième arrondissement de Paris, je ne suis pas sur que ça vaut le coup d'encourager la promotion d'un mec comme ça, on retiendra tout de même que l'idée de l'envoyer à l'Eurovision était la plus riche idée de l'année 2008, avec peut être l'idée lumineuse de Domenec'h de faire jouer Bafé Gomis lors de l'Euro de football contre les pays bas. Pour revenir à l'Eurovision , faut dire qu'il avait de l'allure le Tellier avec son ballon gonflable dans les bras, son accent Anglais écorché au patois auvergnat, vraiment la musique Française a eu de la gueule ce soir là, une musique qui laisse présager encore de beaux jours au glorieux Bontempi!
Sans vouloir être méchant, j'ai vraiment la sensation que sur ce coup là, encore une fois, l'émergence de Sebastien Tellier laisse entrevoir un mal plus profond, celui du vide artistique Français, après, il aurait tort de se priver le Tellier, "doutes de rien tu iras loin" qu'ils disaient!!!
Bref, un album aussi intéressant qu'une vielle crotte de nez sur le groin d'un sanglier des Ardennes...mais comme y a rien d'autre, n'y a qu'à bouffer!!!
Rock'n'roll...au cas où j'ai rien compris !!
Ps : Zéro, parce que j'aime bien déconner mais y a des limites.
Mais voilà, Sébastien Tellier est au bout du compte un mauvais artiste, et notez bien que j'ai osé l'associer au mot artiste pour qu'il ne souffre pas de la comparaison avec d'autres gorets qui ont le privilège de porter ce qualificatif galvaudé, je vais m'en expliquer gaiement.
Déjà, s'il n'a pas osé se cacher derrière un nom d'artiste pour dévoiler son talent c'est que ses lunettes étaient bien assez grandes pour le cacher (son talent) et c'est certainement pour ça qu'on le voit pas (son talent bis !)!
Après avoir écouté tout ce mélange mielleux et cette superposition de maladresses, j'en déduis qu'il faut sacrément avoir envie de baiser pour copuler en écoutant "Roche" ou "Kilomètre", ou avoir un humour de nature extra-terrestre, faudra qu'on m'explique.
Après on va me dire que le mec et sa musique sont à prendre aux seconds degrés et tout le baratin, ouais j'veux bien, mais faut rajouter des
degrés alors, le style se veut aérien mais il vole au dessus des pâquerettes, le fond se veut profond comme une gorge mais il est vaseux comme le fond d'un slip et tout cela interprété avec le plus grand sérieux, sur ce coup là je dis quand même bravo l'artiste!!
A mettre au crédit de toute cette arnaque, c'est la cohésion entre l'artiste et son "oeuvre", pas encore du niveau de Jean Claude Van Damme mais on n'est pas loin encore que Van Damme est meilleur acteur que Tellier n'est chanteur, tout le disque est une gangrène vocale qui finit par vos achever, l'étron est à la dimension du fion donc R.A.S!!
On trouve énormément de mauvais chanteurs dans le circuit, bien plus que de bons mais quand une production impeccable,et c'est ici le cas, ne parvient pas à masquer l'amateurisme du chanteur c'est qu'il y a réellement un problème, je trouve ça trop flagrant pour qu'il y ait du charme et c'est vraiment con de mettre du pognon au service d'un tel désastre.
Concernant l'artiste, il est en symbiose parfaite avec son album, vide de tout Sex appeal, un comble lorsqu'on sait que l'objectif visé est de créer un climat sensuel autour de l'album, quel coup fumeux, et c'est pas les vieux soupirs d'extases féminines foireux tirés d'un bon téléfilm M6 du dimanche soir qui vont donner au tout un quelconque soupçon de désir... je prie le seigneur pour que jamais une gonzesse me fasse ce coup là !
La musique du Tellier n'aurait peut être jamais du dépasser les frontières du XVII ième arrondissement de Paris, je ne suis pas sur que ça vaut le coup d'encourager la promotion d'un mec comme ça, on retiendra tout de même que l'idée de l'envoyer à l'Eurovision était la plus riche idée de l'année 2008, avec peut être l'idée lumineuse de Domenec'h de faire jouer Bafé Gomis lors de l'Euro de football contre les pays bas. Pour revenir à l'Eurovision , faut dire qu'il avait de l'allure le Tellier avec son ballon gonflable dans les bras, son accent Anglais écorché au patois auvergnat, vraiment la musique Française a eu de la gueule ce soir là, une musique qui laisse présager encore de beaux jours au glorieux Bontempi!
Sans vouloir être méchant, j'ai vraiment la sensation que sur ce coup là, encore une fois, l'émergence de Sebastien Tellier laisse entrevoir un mal plus profond, celui du vide artistique Français, après, il aurait tort de se priver le Tellier, "doutes de rien tu iras loin" qu'ils disaient!!!
Bref, un album aussi intéressant qu'une vielle crotte de nez sur le groin d'un sanglier des Ardennes...mais comme y a rien d'autre, n'y a qu'à bouffer!!!
Rock'n'roll...au cas où j'ai rien compris !!
Ps : Zéro, parce que j'aime bien déconner mais y a des limites.
Inaudible ! ! ! 0/20
Posté le 24 avril 2016 à 23 h 25 |
Sexuality : (cul)te, électro-relaxant, beau. Produit par Guy-man' des Daft Punk, cet album a un charme à tomber par terre, bien que déroutant au départ. Tellier est un personnage fascinant découvert par Air à la croisée de Christophe et Phantom of the Paradise et il nous livre ici son album le plus intime. L'occasion pour lui de rencontrer maintes demoiselles aux seins nus pendant ses concerts et autres petites culottes, raconte-il quelque part.
Le bruit des vagues biarottes devient peu à peu perceptible, le soleil tabasse et "Roche" ouvre chaudement Sexuality : "Je sens la chaleur de l'été...". Si vous avez déjà passé votre été à Biarritz avec une bande de potes, alors cette madeleine de Proust fait sens et embrasse vos sens. Impossible de résister, je succombe à chaque fois à la tendresse de ce morceau. Toute la jeunesse y passe : les filles, la plage, l'amour, le sexe.
"Kilometer" était difficile pour moi au début. Je ne réalisais pas qu'il fallait un casque audio pour l'apprécier, en fait. Une fois que vous savez ça c'est magique : les arrangements, la ligne de basse, les jouissements en arrière-plan, le synthé pop corn, et la mélodie qui entre en vous. Délicieux.
"Kilometer" laisse place à "Look" où Sébastien se cache derrière l'anglais pour cristalliser la fille qu'il désirait étant gamin : la fille dont le look dit tout de sa sexualité. On passe par des notes excitantes et une mélancolie pure : "Since the days of school, you and I". Cette ode sexy, rare, est à écouter de nombreuses fois. Elle délivre des phéromones, oui, oui.
Oublions l'Eurovision et parlons de "Divine". C'est pop à souhait, sucré, old-school ! Quand je l'écoute je ne peux pas m'empêcher de penser à ces filles-là de Biarritz, les divines et inaccessibles, qu'on regarde les yeux grands ouverts à la plage et avec le sourire. Il y a ce passage entre 1:57 et 2:30 comme une déception de cette inaccessibilité ; puis les potes sortent de l'eau, les notes repartent haut, et la fête reprend. C'est un joli morceau.
"Pomme" : gros coup de cœur ! C'est vraiment bon et je n'ai aucun scrupule à aimer ça. Sébastien Tellier est un génie, il a enregistré sa copine Amandine de la Richardière pendant leurs ébats amoureux et parsemé tout ça dans le morceau. Mais pas que, le coquin. Il a fait appel à Rico, auteur de lignes de basse dans les films érotiques de Marc Dorcel dans les années 80. Au-delà de tout ça c'est vraiment beau et recherché, le rythme arrive à se casser ici pour mieux redémarrer là. Ça donne quelque chose d'apaisant mais jamais las.
"Une Heure" : c'est la track parfaite quand on est las, pour le coup. Sur un lit de bon dimanche par exemple.
"Sexual Sportswear" est un orage qui marque une cassure dans l'album. La première fois que je l'ai écoutée j'ai halluciné car j'étais tout droit projeté dans Orange Mécanique de S. Kubrick! De plus on sent clairement l'influence de Guy-Manuel de Homem-Christo ici ("Veridis Quo" dans Discovery), c'est long, intense, et vrai. Ça nous fait vivre le fantasme de Tellier, celui d'éplucher les différentes couches de vêtement de sport d'une femme, avant de lui faire l'amour. Un petit short en mousse déplié vaut mieux qu'une jupe soulevée selon lui. Ceci résume ce que j'aime dans Sexuality, c'est criant de sincérité et Sébastien prend le risque d'innover quitte à ce qu'on se moque de lui. Personnellement, il a tout mon respect.
"Elle" : un autre de mes coups de cœur. Je l'ai écoutée la première fois que j'ai conduit ma famille en vacances (le permis de conduire fraîchement en poche) sur l'auto-route, avant d'arriver à un péage, et je crois que ça m'a marqué. Dans mes souvenirs je m'avance lentement, je paie mon ticket, et là le morceau devient extrêmement jouissif (à 3:24) : je passe peu à peu les vitesses, 1, 2, 3 jusqu'à la cinquième et c'est comme des ailes qui me poussent sur le dos. La musique me berce, je roule sereinement, mes proches s'endorment sous la voix douce de Sébastien, et j'ai le sentiment d'être adulte. Un grand moment cette musique.
Avec "Fingers Of Steel" (ou le fantasme de faire l'amour avec un robot) on repart sur quelque chose de très dansant. La mélodie et les paroles sont répétitives, certes, mais absolument pas lassantes. Ce morceau fait l'effet d'une transe à mesure qu'on le réécoute et ça fait du bien de temps en temps, pour se changer les idées. Le "Sexual it is" répété plusieurs fois à la fin du morceau est par ailleurs fabuleux.
"Manty" : on approche de la fin de l'album, et là c'est une vraie surprise puisque Tellier s'exerce à la langue de Léonard de Vinci. Il y a de l'émotion dans ce morceau : les respirations discrètes de Sébastien, les rires qui étonnent d'abord mais prennent ensuite une place monolithique, et la mélodie juste sublime.
Pour terminer, l'apothéose, "L'Amour & La Violence" que Tellier décrit lui-même comme un de ses chefs-d'œuvre (avec "la Ritournelle"). Il résonne comme une purgation de l'âme, et ce texte écrit avec le cœur prend sa place parmi les plus beaux textes jamais écrits en français : "Dis-moi ce que tu penses, de ma vie" ; c'est comme s'il s'adressait à nous ou à son psychologue, comme si toute sa jeunesse était renfermée dans Sexuality. Ses mots se reflètent dans les nôtres, on accepte cet artiste barbu tel qu'il est au fond de lui et la musique nous emmène loin, très loin.
Doux comme un agneau, Sébastien Tellier sait chavirer, séduire, exalter, transcender mais aussi hanter. Cette sublime pochette comme hommage à la sensualité féminine me marquera longtemps, ses compositions aussi. Je pense que ce qui fait la force du Monsieur c'est son dévouement au hasard, à l'exploration de terres inconnues à chaque fois étonnantes (My God Is Blue et L'Aventura sont dans cette continuité) mais toujours assumées, distillant ainsi une pop progressive inimitable.
Merci Sébastien!
Le bruit des vagues biarottes devient peu à peu perceptible, le soleil tabasse et "Roche" ouvre chaudement Sexuality : "Je sens la chaleur de l'été...". Si vous avez déjà passé votre été à Biarritz avec une bande de potes, alors cette madeleine de Proust fait sens et embrasse vos sens. Impossible de résister, je succombe à chaque fois à la tendresse de ce morceau. Toute la jeunesse y passe : les filles, la plage, l'amour, le sexe.
"Kilometer" était difficile pour moi au début. Je ne réalisais pas qu'il fallait un casque audio pour l'apprécier, en fait. Une fois que vous savez ça c'est magique : les arrangements, la ligne de basse, les jouissements en arrière-plan, le synthé pop corn, et la mélodie qui entre en vous. Délicieux.
"Kilometer" laisse place à "Look" où Sébastien se cache derrière l'anglais pour cristalliser la fille qu'il désirait étant gamin : la fille dont le look dit tout de sa sexualité. On passe par des notes excitantes et une mélancolie pure : "Since the days of school, you and I". Cette ode sexy, rare, est à écouter de nombreuses fois. Elle délivre des phéromones, oui, oui.
Oublions l'Eurovision et parlons de "Divine". C'est pop à souhait, sucré, old-school ! Quand je l'écoute je ne peux pas m'empêcher de penser à ces filles-là de Biarritz, les divines et inaccessibles, qu'on regarde les yeux grands ouverts à la plage et avec le sourire. Il y a ce passage entre 1:57 et 2:30 comme une déception de cette inaccessibilité ; puis les potes sortent de l'eau, les notes repartent haut, et la fête reprend. C'est un joli morceau.
"Pomme" : gros coup de cœur ! C'est vraiment bon et je n'ai aucun scrupule à aimer ça. Sébastien Tellier est un génie, il a enregistré sa copine Amandine de la Richardière pendant leurs ébats amoureux et parsemé tout ça dans le morceau. Mais pas que, le coquin. Il a fait appel à Rico, auteur de lignes de basse dans les films érotiques de Marc Dorcel dans les années 80. Au-delà de tout ça c'est vraiment beau et recherché, le rythme arrive à se casser ici pour mieux redémarrer là. Ça donne quelque chose d'apaisant mais jamais las.
"Une Heure" : c'est la track parfaite quand on est las, pour le coup. Sur un lit de bon dimanche par exemple.
"Sexual Sportswear" est un orage qui marque une cassure dans l'album. La première fois que je l'ai écoutée j'ai halluciné car j'étais tout droit projeté dans Orange Mécanique de S. Kubrick! De plus on sent clairement l'influence de Guy-Manuel de Homem-Christo ici ("Veridis Quo" dans Discovery), c'est long, intense, et vrai. Ça nous fait vivre le fantasme de Tellier, celui d'éplucher les différentes couches de vêtement de sport d'une femme, avant de lui faire l'amour. Un petit short en mousse déplié vaut mieux qu'une jupe soulevée selon lui. Ceci résume ce que j'aime dans Sexuality, c'est criant de sincérité et Sébastien prend le risque d'innover quitte à ce qu'on se moque de lui. Personnellement, il a tout mon respect.
"Elle" : un autre de mes coups de cœur. Je l'ai écoutée la première fois que j'ai conduit ma famille en vacances (le permis de conduire fraîchement en poche) sur l'auto-route, avant d'arriver à un péage, et je crois que ça m'a marqué. Dans mes souvenirs je m'avance lentement, je paie mon ticket, et là le morceau devient extrêmement jouissif (à 3:24) : je passe peu à peu les vitesses, 1, 2, 3 jusqu'à la cinquième et c'est comme des ailes qui me poussent sur le dos. La musique me berce, je roule sereinement, mes proches s'endorment sous la voix douce de Sébastien, et j'ai le sentiment d'être adulte. Un grand moment cette musique.
Avec "Fingers Of Steel" (ou le fantasme de faire l'amour avec un robot) on repart sur quelque chose de très dansant. La mélodie et les paroles sont répétitives, certes, mais absolument pas lassantes. Ce morceau fait l'effet d'une transe à mesure qu'on le réécoute et ça fait du bien de temps en temps, pour se changer les idées. Le "Sexual it is" répété plusieurs fois à la fin du morceau est par ailleurs fabuleux.
"Manty" : on approche de la fin de l'album, et là c'est une vraie surprise puisque Tellier s'exerce à la langue de Léonard de Vinci. Il y a de l'émotion dans ce morceau : les respirations discrètes de Sébastien, les rires qui étonnent d'abord mais prennent ensuite une place monolithique, et la mélodie juste sublime.
Pour terminer, l'apothéose, "L'Amour & La Violence" que Tellier décrit lui-même comme un de ses chefs-d'œuvre (avec "la Ritournelle"). Il résonne comme une purgation de l'âme, et ce texte écrit avec le cœur prend sa place parmi les plus beaux textes jamais écrits en français : "Dis-moi ce que tu penses, de ma vie" ; c'est comme s'il s'adressait à nous ou à son psychologue, comme si toute sa jeunesse était renfermée dans Sexuality. Ses mots se reflètent dans les nôtres, on accepte cet artiste barbu tel qu'il est au fond de lui et la musique nous emmène loin, très loin.
Doux comme un agneau, Sébastien Tellier sait chavirer, séduire, exalter, transcender mais aussi hanter. Cette sublime pochette comme hommage à la sensualité féminine me marquera longtemps, ses compositions aussi. Je pense que ce qui fait la force du Monsieur c'est son dévouement au hasard, à l'exploration de terres inconnues à chaque fois étonnantes (My God Is Blue et L'Aventura sont dans cette continuité) mais toujours assumées, distillant ainsi une pop progressive inimitable.
Merci Sébastien!
Intemporel ! ! ! 20/20
En ligne
624 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages