Sébastien Tellier
My God Is Blue |
Label :
Record Makers |
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Suis-je obligé de rabâcher tout ce qui a été dit au sujet de Tellier ? Farce, champion marketing, génie incompris, génie mal compris, génie sans rien à comprendre ... Les débats sont nombreux, les avis sont multiples et on pensera toujours la même chose qu'avant avec cet album, quel que soit le point de vue auquel on adhère à propos de Sébastien Tellier. Personnellement, j'ai toujours trouvé qu'il gâchait ses très grandes qualités derrière ses diverses incarnations, que ce soit le bouffon politique, le coké-bobo ou la pop-sex-star, alors qu'il est capable de pondre des morceaux aussi resplendissants que "Universe", "La Ritournelle" ou bien sûr le magnifique et toujours poignant "L'Amour & La Violence". Mais à côté, qu'avions nous si ce n'était des morceaux parfois sympathiques, parfois véritables scies musicales désespérantes.
Cependant, il faut noter la fascination qui s'exerce autour du personnage et sa notoriété toujours grandissante malgré le fait qu'il n'ait jusqu'alors pas produit un album vraiment convaincant. Et encore une fois, je me retrouve à écouter le dernier album de Tellier, après une écoute très agréable du surprenant "Pépito Bleu". Un morceau coincé entre les plus pompeux choeurs celtiques, la chorale païenne et Christophe sur Les Paradis Perdus, référence assumée du barbu. Alors, ce My God is Blue ? Variété pompeuse et nouveau délire avec peut-être un ou deux morceaux potables et une grande chanson ? Ou véritable première pierre d'un édifice qui va aller en grandissant et en s'améliorant nettement ?
Éliminons tout d'abord le concept ou l'histoire, incompréhensibles. Je ne suis pas bilingue, mais hormis le Métal assez guttural, je comprends généralement l'anglais. Ici, j'ai rien bité. Hormis quelques 'I yove iou I yove iou' sur "Russian Attractions", j'ai vraiment pas pigé un foutre mot d'une seule putain de chanson de cette saloperie de disque et c'est franchement frustrant, merde ! Après cette première déconvenue qui, comme vous avez pu en juger vous-même, m'avait plutôt indisposé, j'ai réécouté l'album un nombre de fois assez important sur les dernières semaines. Comme fasciné. Il est vrai que la musique est particulièrement belle. Pour une fois Tellier compose toutes ses chansons comme de véritables chansons, et si les délires sont parfois encore assez nombreux, que ce soit dans les titres, les clips ou son Alliance Bleue, ainsi que dans certaines chansons comme l'excellent et très dansant "Cochon Ville" ou dans "Against The Law", électro-pop grandiloquente plutôt réussie, et sa phrase sur les coiffeurs ...
Fasciné donc. Je ne sais pas si c'est le concept. Je ne sais pas si c'est un coup marketing franchement réussi. Mais cet album a une signification. Probablement pas celle que Tellier voulait lui donner, mais plus personnelle. Je pense que chacun peut apprécier cet album de la façon qui lui plait. La façon qui le touche. Certains y verront une saloperie marketing. Certains y trouveront leur compte dans une épopée lyrique maitrisée. Certains y trouveront l'apaisement. Car après tout, qu'est-ce que vous évoque le bleu ? Pour moi, ce n'est pas la spiritualité n'en déplaise à Tellier. Pour moi, le bleu, c'est le repos, l'apaisement, le refuge dans la rêverie et même les morceaux les plus épiques sont synonymes de rêves et de lyrisme. J'ai l'impression de nager dans une grande mer de synthés, de guitares et de sentiments peut-être bas du front ou puéril, mais si vrai.
Vous avez probablement remarqué que la critique devient de plus en plus personnelle. Oui, c'est subjectif. Mais c'est là toute la force de cet album. Il s'éloigne de son créateur, s'en détache. Il se suffit à lui-même et dépasse le cadre de la bouffonnerie de son géniteur. Ou en tout cas, de son géniteur public. Le Tellier gourou. Cet album échappe au Tellier gourou. Il est une communion entre le véritable Sébastien et un auditeur conquis, ravi, qui trouvera son compte dans la plupart des morceaux de cet album. S'il y a spiritualité, elle est bien dans la communion entre l'auditeur et Tellier. Le vrai Tellier.
Alors prosternez vous devant "My Poseidon" dansez sur "Cochon Ville", rêvez en écoutant "Magical Hurricane. Entre électro-pop-prog, ballades symphoniques, chansons presque acoustiques, Tellier ne réussit pas son pari de vous faire rejoindre l'Alliance Bleue. Il fait beaucoup mieux.
Cependant, il faut noter la fascination qui s'exerce autour du personnage et sa notoriété toujours grandissante malgré le fait qu'il n'ait jusqu'alors pas produit un album vraiment convaincant. Et encore une fois, je me retrouve à écouter le dernier album de Tellier, après une écoute très agréable du surprenant "Pépito Bleu". Un morceau coincé entre les plus pompeux choeurs celtiques, la chorale païenne et Christophe sur Les Paradis Perdus, référence assumée du barbu. Alors, ce My God is Blue ? Variété pompeuse et nouveau délire avec peut-être un ou deux morceaux potables et une grande chanson ? Ou véritable première pierre d'un édifice qui va aller en grandissant et en s'améliorant nettement ?
Éliminons tout d'abord le concept ou l'histoire, incompréhensibles. Je ne suis pas bilingue, mais hormis le Métal assez guttural, je comprends généralement l'anglais. Ici, j'ai rien bité. Hormis quelques 'I yove iou I yove iou' sur "Russian Attractions", j'ai vraiment pas pigé un foutre mot d'une seule putain de chanson de cette saloperie de disque et c'est franchement frustrant, merde ! Après cette première déconvenue qui, comme vous avez pu en juger vous-même, m'avait plutôt indisposé, j'ai réécouté l'album un nombre de fois assez important sur les dernières semaines. Comme fasciné. Il est vrai que la musique est particulièrement belle. Pour une fois Tellier compose toutes ses chansons comme de véritables chansons, et si les délires sont parfois encore assez nombreux, que ce soit dans les titres, les clips ou son Alliance Bleue, ainsi que dans certaines chansons comme l'excellent et très dansant "Cochon Ville" ou dans "Against The Law", électro-pop grandiloquente plutôt réussie, et sa phrase sur les coiffeurs ...
Fasciné donc. Je ne sais pas si c'est le concept. Je ne sais pas si c'est un coup marketing franchement réussi. Mais cet album a une signification. Probablement pas celle que Tellier voulait lui donner, mais plus personnelle. Je pense que chacun peut apprécier cet album de la façon qui lui plait. La façon qui le touche. Certains y verront une saloperie marketing. Certains y trouveront leur compte dans une épopée lyrique maitrisée. Certains y trouveront l'apaisement. Car après tout, qu'est-ce que vous évoque le bleu ? Pour moi, ce n'est pas la spiritualité n'en déplaise à Tellier. Pour moi, le bleu, c'est le repos, l'apaisement, le refuge dans la rêverie et même les morceaux les plus épiques sont synonymes de rêves et de lyrisme. J'ai l'impression de nager dans une grande mer de synthés, de guitares et de sentiments peut-être bas du front ou puéril, mais si vrai.
Vous avez probablement remarqué que la critique devient de plus en plus personnelle. Oui, c'est subjectif. Mais c'est là toute la force de cet album. Il s'éloigne de son créateur, s'en détache. Il se suffit à lui-même et dépasse le cadre de la bouffonnerie de son géniteur. Ou en tout cas, de son géniteur public. Le Tellier gourou. Cet album échappe au Tellier gourou. Il est une communion entre le véritable Sébastien et un auditeur conquis, ravi, qui trouvera son compte dans la plupart des morceaux de cet album. S'il y a spiritualité, elle est bien dans la communion entre l'auditeur et Tellier. Le vrai Tellier.
Alors prosternez vous devant "My Poseidon" dansez sur "Cochon Ville", rêvez en écoutant "Magical Hurricane. Entre électro-pop-prog, ballades symphoniques, chansons presque acoustiques, Tellier ne réussit pas son pari de vous faire rejoindre l'Alliance Bleue. Il fait beaucoup mieux.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Bona |
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