Silverchair

Diorama

Diorama

 Label :     Warner 
 Sortie :    mardi 30 juillet 2002 
 Format :  Album / CD   

On avait laissé Silverchair il y a 3 ans, en 1999, à la fin d' une longue tournée qui honorait la sortie de leur troisième album "Neon Ballroom". Fatigués, les australiens avaient décidé de faire de 2000 une année de repos (bien mérité !) et de remise en question. Il faut dire que depuis 1995 et la sortie de leur tout premier album "Frogstomp", le trio n' avait pas chômé, livrant trois albums en quatre années et enchaînant les tournées à une cadence plus que soutenue. Ils nous reviennent donc en 2002 avec leur quatrième réalisation, "Diorama", qui est - autant le dire tout de suite - une des plus belles surprises de ce début de III Millénaire mouvementé. Les 11 nouvelles compositions livrées ici constituent un éventail large et éclectique des nombreuses voies que peut explorer tout bon groupe de Rock qui se respecte. Si certains titres nous rappellent encore les origines post-grunge du combo australien ( "One Way Mule", "The Lever" ou encore "Without You" et son refrain très accrocheur ) , ils rendent également compte de la continuité logique et cohérente de son évolution. Mais ce sont surtout des morceaux comme "Across the Night", "Luv your Life" et "After all these Years" (= un piano-voix plein de douceur & de sérénité ) qui surprennent et interpellent l' auditeur par des arragements minutieux (résultat du travail de David Bottrill), et l' alliance intelligente entre la sobriété du piano & la fougue parfois rageuse des guitares et de la basse. A l' heure où de nombreuses jeunes formations du moment ne jurent plus que par le ' Nu-Metal ' ( Korn unanimement élu chef de classe par ses élèves ) , Silverchair a - pour sa part - rangé ses premières influences au placard pour nous offrir un album ambitieux, harmonieux, mélodique, prenant le contre-pied absolu de la tendance actuelle. La plus belle illustration en est sans conteste "Tuna in the Brine", petit bijou de 6 minutes enregistré avec prés de trente musiciens à cordes, où ruptures de rythme et variations de voix s' enchevêtrent divinement pour transformer la musique en un voyage au travers d' univers multiples et colorés. Si beaucoup de choses ont changé pour Silverchair depuis 3 ans, "Diorama" témoigne surtout d' une constance et d' un équilibre musical & psychologique jusque-là étrangers au groupe, et notamment à son leader auteur-compositeur Daniel Johns. A 22 ans, les australiens s' affirment et confirment tout le bien qu' on pensait d' eux ; à vrai dire, on n' en attendait pas mieux !


Exceptionnel ! !   19/20
par GirlfromMars


 Moyenne 17.17/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 05 octobre 2003 à 13 h 19

Comme GirlfromMars l'a précisé dans sa (trés bonne) chronique, Silverchair quitte définitivement ses influences..... Les harmonies sont splendides et on sent ici l'aboutissement du travail engagé sur Neon ballroom,mais la grandiloquence de la prod' surprend. Si l'album est splendide d'un point d' vue strictement musical, le trio australien a perdu cette capacité à nous toucher profondement.Plus exactement c'est Daniel Johns qui convainct moins,car musicalement c'est superbe .... Dommage que les textes et la voix soient en léger retrait par rapport au reste car Diorama a tout pour séduire. Silverchair tourne la page,fini le grunge, l'équilibre trouvé ici bannit les envolées émotionelles et les ambiances sombre et glauques des albums precedents .... Un album réussi mais sensiblement différent des précédents
Bon   15/20



Posté le 12 décembre 2003 à 12 h 54

Excellent a suivre. un groupe bientot légendaire avec la voix du chanteur si romantique avec des sons incroyable. le dernier concert super génial. s'il vous plait j'ai su que daniel jones ne voulait plus faire de concert pour une carriere solo.... ne fait pas ca DANIEL
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 23 juin 2004 à 02 h 14

Diorama, ou comment prendre le contre-pied total de la tendance actuelle, qui plus est avec un talent qui laisse rêveur.
Pendant que la clique Nu metal s'évertue à désaccorder ses guitares jusque dans les infra-sons, ou que les Strokes et leurs petits camarades du "revival rock" pensent révolutionner la musique en pillant les Rolling Stones 30 ans plus tard, Silverchair va donner naissance à un chef-d'oeuvre à la fois merveilleusement symphonique, furieusement électrique, d'une ambition pharaonique tout en se révélant paradoxalement magnifiquement intimiste et d'une sincérité bouleversante... L'album s'ouvre sur l'étincelant "Across The Night", sorte d'hymne au bonheur absolument enivrant. Mêlant une orchestration étoudissante de grâce et un chant divin, d'une intensité littéralement grisante, le titre impose une magie qui offre d'entrée à l'auditeur un aller simple pour le paradis.
Le voyage se poursuivra avec "The Greatest View", "World Upon Your Shoulders" ou "Without You", perles rock à la fois énergiques, d'une subtilité et d'un raffinement épatants. Le chant de Johns y est toujours resplendissant, hissant chaque morceau à un degré de magnificience rarement atteint.
Silverchair parviendra même à durcir et alourdir sévèrement le son sur les irrésistibles "One Way Mule" et "The Lever" sans que cela ne sonne faux. Un véritable exploit quand on sait la difficulté de ne pas perdre en cohésion au sein d'un disque se distinguant avant tout par ses consonnances légères et délicates, à l'opposé total du grunge des débuts.
Non content de nous assomer de tout son génie dès les 5 premiers titres, le trio poursuit son travail de sappe en nous offrant un puzzle musical dantesque d'une richesse à peine croyable avec "Tuna In The Brine", morceau de 6 minutes au sein duquel se bousculent les trouvailles les plus géniales. Mais jamais le trio ne se cache derrière des artifices orchestraux pour faire du remplissage, car chaque note de chaque titre semble d'une inspiration quasi-céleste, comme si les mélodies tombaient directement du ciel... A ce tableau idyllique, il faut ajouter la présence de ballades délicieusement tendres, apaisantes et révélant un Daniel Johns capable d'être aussi brillant derrière un piano qu'une guitare à la main.
Au final, tant de talent en 11 titres semble relever du miracle et bien malin sera celui capable de me dire si Silverchair peut encore aller titiller de plus près les sommets, en admettant qu'il ne les ait pas déjà atteints.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 13 janvier 2005 à 17 h 25

Que dire de plus sur Silverchair et son dernier opus ... Les 3 enfants d'Australie ont bien grandi depuis l'époque où leur musique s'imprégnait de gros sons, mais non moins mélodiques.

En effet, "Diorama" sera la dernière (quel dommage !) progression de ce brillant trio ... mais quelle progression !
Depuis "Neon Ballroom", Daniel Johns et son acolyte Ben Gillies avaient su rendre leur musique plus profonde grâce à un très bon travail sur le son. De ce fait, "Diorama" ne pouvait que s'emboîter dans ce pas, et ainsi profiter des expériences passées.
Seulement voilà, le son en a été changé ; comprenez par là que l'optique de créer une musique plus mélodique, mais plus travaillée aussi, a considérablement altéré leur musique d'origine.

Ainsi Silverchair nous livre ici un très bon CD de très bonne facture, mais qui je pense, s'est ralié trop vite dans un style plus pop que ces aînés.
Bon   15/20



Posté le 17 mars 2005 à 11 h 20

Voilà un album qui avait une bien lourde tâche : succéder à l'excellent et ébouriffant "Neon Ballroom". Et la mission est en partie accomplie.
En partie, car s'il propose indéniablement de très bons moments ("Tuna In The Brine", "Across The Night" et notamment "The Greatest View" qui fait la transition avec "Neon Ballroom"), il possède également quelques faiblesses. Un exemple, ce "Luv Your Life" guimauveux, qui file assez vite la nausée. "One Way Mule", un des titres les plus bourrins, n'apporte pas grand chose si ce n'est un retour pas extrêment convaincant à "Freak Show".

Je ne vais pas me lancer à détailler chaque titre, mais l'album oscille entre les moments de bonheur et les déceptions.
Ainsi, bien qu'étant assez fan de Silverchair, ce "Diorama" m'est apparu assez plaisant à la découverte, mais s'essouffle assez rapidement au fur et à des écoutes. A consommer avec modération donc.
Sympa   14/20







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