Anja Garbarek
Smiling & Waving |
Label :
Virgin |
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Le deuxième album d'Anja Garbarek est une petite merveille. On a dit qu'elle s'inscrivait dans une mouvance trip-hop, que son univers rappelait Björk (etc...), et pour ma part je doute beaucoup que l'artiste norvégienne se soit interressée de près à ces artistes.
Voici donc le deuxième album de la fille de Jan Garbarek, premier signé sur une major et enregistré à Londres. Ont collaboré de grands noms tels que Marc Hollis (qui s'occupe d'une part des arrangements) ainsi que Robert Wyatt, qui chante avec la jeune femme sur l'étrange "The Diver". Une histoire d'amitié semble d'ailleurs s'être construite au fil des ans entre les deux musiciens, puisque l'on trouvera sur l'album "Comicopera" de Wyatt une reprise de "Stay Tuned", que Anja composa initialement pour "Smiling and Waving". La version que l'on trouve ici est d'ailleurs pour moi bien meilleure que celle de Wyatt, car plus sensuelle et étrange.
Pendant 39 minutes se dévoile un univers à mi chemin entre jazz, pop et électronique, où par exemple les notes de contrebasse de l'intro de "Spin the Context" me feront penser aux bruits de pattes d'un chat nocturne marchant sur la neige. Dans ce disque, chaque instrument (envolées lointaines de cordes, cuivres minimaux) semble s'assourdir dans du coton. Les programmations sont des sons souvent à peine audibles, comme venus du fond d'une mer glacée. La voix d'Anja Garbarek, mince filet de petite fée engourdie, cajole et se prélasse au mileu de ces arrangements méticuleux, scintillants, feutrés.
J'aurais pû avoir envie de secouer un peu Anja, d'un titre plus puissant, plus ouvertement excentrique, mais finalement et définitivement non. Je laisse tomber. Du souci de ne pas en faire trop nait une émotion toute particulière: on entre dans ce disque comme on entrerait dans un petit palais de glace, soucieux de ne pas briser un élément de décor dans un moment d'inatention. Oui, c'est un disque gracile et fascinant, à la fois très intime et un peu fantasmagorique, où il faut s'accorder le temps, réfréner ses envies de vitesse pour mieux se faire submerger de douceur.
Voici donc le deuxième album de la fille de Jan Garbarek, premier signé sur une major et enregistré à Londres. Ont collaboré de grands noms tels que Marc Hollis (qui s'occupe d'une part des arrangements) ainsi que Robert Wyatt, qui chante avec la jeune femme sur l'étrange "The Diver". Une histoire d'amitié semble d'ailleurs s'être construite au fil des ans entre les deux musiciens, puisque l'on trouvera sur l'album "Comicopera" de Wyatt une reprise de "Stay Tuned", que Anja composa initialement pour "Smiling and Waving". La version que l'on trouve ici est d'ailleurs pour moi bien meilleure que celle de Wyatt, car plus sensuelle et étrange.
Pendant 39 minutes se dévoile un univers à mi chemin entre jazz, pop et électronique, où par exemple les notes de contrebasse de l'intro de "Spin the Context" me feront penser aux bruits de pattes d'un chat nocturne marchant sur la neige. Dans ce disque, chaque instrument (envolées lointaines de cordes, cuivres minimaux) semble s'assourdir dans du coton. Les programmations sont des sons souvent à peine audibles, comme venus du fond d'une mer glacée. La voix d'Anja Garbarek, mince filet de petite fée engourdie, cajole et se prélasse au mileu de ces arrangements méticuleux, scintillants, feutrés.
J'aurais pû avoir envie de secouer un peu Anja, d'un titre plus puissant, plus ouvertement excentrique, mais finalement et définitivement non. Je laisse tomber. Du souci de ne pas en faire trop nait une émotion toute particulière: on entre dans ce disque comme on entrerait dans un petit palais de glace, soucieux de ne pas briser un élément de décor dans un moment d'inatention. Oui, c'est un disque gracile et fascinant, à la fois très intime et un peu fantasmagorique, où il faut s'accorder le temps, réfréner ses envies de vitesse pour mieux se faire submerger de douceur.
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
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