Elvis Costello
This Year's Model |
Label :
Stiff |
||||
Décembre 77, sur le plateau du Saturday Night Live, NBC. Elvis Costello vient remplacer au pied levé les Pistols handicapés par quelques problèmes de visa. Comme prévu par la chaîne et sa maison de disque, l'anglais commence à jouer "Less Than Zero". Puis brusquement il s'interrompt, visiblement très enervé, et déclare : 'il n'y aucune raison pour que je joue ce morceau ici'. En lieu et place, il envoie l'acide "Radio Radio", protest-song anti-médias. Condamnation sans appel des chefaillons du show américain : Costello black-listé pendant 25 ans.
L'un des pétage de plombs les plus célèbres de la télévision américaine (inspiré par celui d'Hendrix à la BBC) et qui permit à Costello de se faire rapidement un nom chez l'Oncle Sam où son premier album n'était même pas encore sorti. Ce qui bien entendu avec une telle promo fracassante est chose faite quelques mois plus tard par la Columbia, suivi de près par son second augmenté pour l'occasion de la chanson qui n'aurait pas dû être jouée. Elvis Costello qui à ses débuts devait assurer ses fin de mois difficiles en jonglant avec un taf de bureau des plus ennuyeux, se retrouve à faire l'objet d'éloges critiques et de ventes conséquentes pour ce deuxième opus This Year's Model. Sublime revanche.
Désormais accompagné par les Attractions qu'il a lui-même recruté, Costello réaffirme une nouvelle fois son talent monstre pour un songwriting crispé et racé. Mais là où My Aim Is True éblouissait par sa morgue et ses chansons parfaites, This Year's Model aveugle par sa subtilité et sa densité ajoutées. 12 chansons exaltées et exaltantes qui vont accoler définitivement l'étiquette pompeuse de génie à l'Anglais maigrelet. Défilé classieux de compos catchy à la rythmique tendue, vêtues chaudement de claviers rutilants. Une pop-rock pétillante aux texte ambïgus ("Pump It Up","The Beat") que le binoclard et sa bande nous asservent avec jubilation de tous les instants.
Dans la maintenant très riche discographie de maître Costello, si l'on ne devait en chosir qu'un, histoire de faire découvrir au néophyte l'art immense du bonhomme, ce serait sans doute celui-ci. Euphorie addictive. Souriez, vous êtes piégés.
L'un des pétage de plombs les plus célèbres de la télévision américaine (inspiré par celui d'Hendrix à la BBC) et qui permit à Costello de se faire rapidement un nom chez l'Oncle Sam où son premier album n'était même pas encore sorti. Ce qui bien entendu avec une telle promo fracassante est chose faite quelques mois plus tard par la Columbia, suivi de près par son second augmenté pour l'occasion de la chanson qui n'aurait pas dû être jouée. Elvis Costello qui à ses débuts devait assurer ses fin de mois difficiles en jonglant avec un taf de bureau des plus ennuyeux, se retrouve à faire l'objet d'éloges critiques et de ventes conséquentes pour ce deuxième opus This Year's Model. Sublime revanche.
Désormais accompagné par les Attractions qu'il a lui-même recruté, Costello réaffirme une nouvelle fois son talent monstre pour un songwriting crispé et racé. Mais là où My Aim Is True éblouissait par sa morgue et ses chansons parfaites, This Year's Model aveugle par sa subtilité et sa densité ajoutées. 12 chansons exaltées et exaltantes qui vont accoler définitivement l'étiquette pompeuse de génie à l'Anglais maigrelet. Défilé classieux de compos catchy à la rythmique tendue, vêtues chaudement de claviers rutilants. Une pop-rock pétillante aux texte ambïgus ("Pump It Up","The Beat") que le binoclard et sa bande nous asservent avec jubilation de tous les instants.
Dans la maintenant très riche discographie de maître Costello, si l'on ne devait en chosir qu'un, histoire de faire découvrir au néophyte l'art immense du bonhomme, ce serait sans doute celui-ci. Euphorie addictive. Souriez, vous êtes piégés.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
Posté le 13 février 2008 à 16 h 44 |
Elvis le punk. L'année de la mort du King, un dénommé Costello prend son patronyme pour sortir son premier album, plein de rage, mais pas vraiment punk au sens musical du terme. Plus branché Pop pure, à grand renforts de claviers, de batterie et de basse (les Attractions, l'un des groupes accompagnateurs les plus sous-estimé de l'époque), Elvis Costello se fait remarquer de bien des manières, notamment grâce à son single "Radio Radio", chanson engagée contre ce qu'il juge comme un moyen de polir la population.
Le deuxième album arrive, et Elvis ne semble ne toujours pas s'être calmé, tant les textes sons acerbes, et attention, que ses airs de Buddy Holly ne trompent personne, de même que la musique qui ne parait pas de prime abord représenter le mieux ce qui fut ce qui demeurera à jamais le grand foutoir punk.
Cet album pourrait faire office de best of, toutes les chansons sont parfaites et encore aujourd'hui le public réclame à Elvis ces chansons en live. Les chansons sont extrêmement variées, de "This Year's Girl" dans laquelle Costello s'amuse à critiquer les pin-up, l'hymne à la coke "Pump It Up", la génialissime "(I don't Want to Go to) Chelsea", où il s'en prend aux loyers trop onéreux dans les banlieues londoniennes, sûrement l'une des toutes meilleures chanson du maître. Quant à "Living In Paradise", Elvis critique la bourgeoisie (‘Here we are living in paradise / living in luxury'). Enfin "Radio Radio" se trouve à la fin de l'album, comme pour en remettre une couche, un coup fatal porté à la société Anglaise.
Cet Elvis là ne semble pas aimer grand monde dans la société, il semble prêt à apporter au monde ce qui restera l'un des testaments du punk. Pour ce qui est de la musique, il s'agit ni plus ni moins de Pop énergique, que la voix quelque peu faiblarde de Elvis ne viens pas entacher, au contraire, tel un Dylan sous amphets, il tire les avantages de sa voix, reconnaissable entre mille, pour pondre un album qui représentera à jamais ce génie Pop que fut Elvis Costello, et qui fut par ailleurs le sommet de sa collaboration avec les Attractions, tant l'ensemble semble en parfaite harmonie, de la basse grondante aux claviers dégoulinants, parachevés par la batterie qui cogne et qui maintient une rythmique d'enfer. Indispensable ET intemporel.
Le deuxième album arrive, et Elvis ne semble ne toujours pas s'être calmé, tant les textes sons acerbes, et attention, que ses airs de Buddy Holly ne trompent personne, de même que la musique qui ne parait pas de prime abord représenter le mieux ce qui fut ce qui demeurera à jamais le grand foutoir punk.
Cet album pourrait faire office de best of, toutes les chansons sont parfaites et encore aujourd'hui le public réclame à Elvis ces chansons en live. Les chansons sont extrêmement variées, de "This Year's Girl" dans laquelle Costello s'amuse à critiquer les pin-up, l'hymne à la coke "Pump It Up", la génialissime "(I don't Want to Go to) Chelsea", où il s'en prend aux loyers trop onéreux dans les banlieues londoniennes, sûrement l'une des toutes meilleures chanson du maître. Quant à "Living In Paradise", Elvis critique la bourgeoisie (‘Here we are living in paradise / living in luxury'). Enfin "Radio Radio" se trouve à la fin de l'album, comme pour en remettre une couche, un coup fatal porté à la société Anglaise.
Cet Elvis là ne semble pas aimer grand monde dans la société, il semble prêt à apporter au monde ce qui restera l'un des testaments du punk. Pour ce qui est de la musique, il s'agit ni plus ni moins de Pop énergique, que la voix quelque peu faiblarde de Elvis ne viens pas entacher, au contraire, tel un Dylan sous amphets, il tire les avantages de sa voix, reconnaissable entre mille, pour pondre un album qui représentera à jamais ce génie Pop que fut Elvis Costello, et qui fut par ailleurs le sommet de sa collaboration avec les Attractions, tant l'ensemble semble en parfaite harmonie, de la basse grondante aux claviers dégoulinants, parachevés par la batterie qui cogne et qui maintient une rythmique d'enfer. Indispensable ET intemporel.
Intemporel ! ! ! 20/20
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