Elvis Costello
Trust |
Label :
F-Beat |
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À la question par quel disque commencer ? Je dirais sans trop hésiter Trust. Non que ce soit le meilleur mais parce que dans une discographie qui s'étale sur la vingtaine, Trust est sans doute parmi les plus accessibles (bien que cette notion d'accessibilité soit ma foi fort subjective) et qui plus est un des plus réussis.
C'est qu'Elvis Costello a appris avec le temps à ravaler sa hargne et à réprimer ses folles envies de professor ès rock'n'roll. Avec Trust, on n'est sûr de ne plus prendre une encyclopédie dans la gueule. L'épure popeuse de ce 5ème album ne risque pas d'heurter les récalcitrants au genre dense et agressif. Car s'il n'a toujours pas rayé de son vocabulaire le mot 'diversité', Costello a décidé de faire la part très belle à des ballades en mode voluptueux : "New Lace Sleeves", "Pretty Words", "Watch Your Step", "Different Finger"... Lui qui à ses débuts aimait s'égosiller féroce, se transforme parfois carrément en chanteur de charme, roucoulant pour faire mouiller la culotte.
Ce qui ne veut pas dire que l'Anglais s'est assagi niveau plume, n'oubliant pas de s'attaquer sarcastique à la gente féminine ("You'll Never Be A Man") ou à la politique va-t-en-guerre de madame Thatcher ("Big Sister's Clothes"). Textes brillants et musique qui ne l'est pas moins. Dans la catégorie 'best of d'Elvis Costello', en sus de la funeste et lacrymale "Shot Whith His Own Gun", on notera sur ce Trust l'invitation décernée à Glenn Tillbrook, leader du combo Squeeze, qui vient apposer sa voix mentholée sur un petit chef-d'oeuvre de pop-rock gonflée à l'hormone de jouissance, "From A Whisper To A Scream".
Fin de série. Trust est le dernier disque d'une superbe lignée produite par Nick Lowe. Pendant 4 ans, la pile électrique Costello se sera parfaitement entendue avec le monsieur power pop, partageant avec lui une préférence certaine pour la première prise plutôt que la xième. Et si Elvis Costello fera par la suite encore de bien belles choses, force est de malheureusement constater qu'il n'arrivera plus jamais à pareille excellence sur un aussi long terme.
C'est qu'Elvis Costello a appris avec le temps à ravaler sa hargne et à réprimer ses folles envies de professor ès rock'n'roll. Avec Trust, on n'est sûr de ne plus prendre une encyclopédie dans la gueule. L'épure popeuse de ce 5ème album ne risque pas d'heurter les récalcitrants au genre dense et agressif. Car s'il n'a toujours pas rayé de son vocabulaire le mot 'diversité', Costello a décidé de faire la part très belle à des ballades en mode voluptueux : "New Lace Sleeves", "Pretty Words", "Watch Your Step", "Different Finger"... Lui qui à ses débuts aimait s'égosiller féroce, se transforme parfois carrément en chanteur de charme, roucoulant pour faire mouiller la culotte.
Ce qui ne veut pas dire que l'Anglais s'est assagi niveau plume, n'oubliant pas de s'attaquer sarcastique à la gente féminine ("You'll Never Be A Man") ou à la politique va-t-en-guerre de madame Thatcher ("Big Sister's Clothes"). Textes brillants et musique qui ne l'est pas moins. Dans la catégorie 'best of d'Elvis Costello', en sus de la funeste et lacrymale "Shot Whith His Own Gun", on notera sur ce Trust l'invitation décernée à Glenn Tillbrook, leader du combo Squeeze, qui vient apposer sa voix mentholée sur un petit chef-d'oeuvre de pop-rock gonflée à l'hormone de jouissance, "From A Whisper To A Scream".
Fin de série. Trust est le dernier disque d'une superbe lignée produite par Nick Lowe. Pendant 4 ans, la pile électrique Costello se sera parfaitement entendue avec le monsieur power pop, partageant avec lui une préférence certaine pour la première prise plutôt que la xième. Et si Elvis Costello fera par la suite encore de bien belles choses, force est de malheureusement constater qu'il n'arrivera plus jamais à pareille excellence sur un aussi long terme.
Parfait 17/20 | par Sirius |
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