Beirut

Un an après Gulag Orkestra, carte postale chaleureuse envoyée des pays des Balkans, Zach Condon rempile sur Lon Gisland avec la même modestie et générosité du premier opus. Nouvelle invitation au voyage donc mais à la différence que celle-ci ressemble davantage à un retour au pays même s'il ne s'agit pas du notre. Accueil sous les olas de la fanfare du village et sous des clameurs festives, on se rend compte que l'on a déjà fait notre petit bout de chemin au creux de la musique de Beirut et qu'on se retrouve pour cinq titres sur un continent non seulement connu mais familier auquel on s'est finalement attaché plus que notre terre natale. Un cortège de personnes suit notre arrivée rythmée par les coups de tambour de "Elephant Gun" et nous guide dans les moindres endroits animés qu'on aurait pu oublier de visiter sur notre passage. Les couleurs sont superbes, la vie qui y bat son plein anime en nous une gaieté communicative et notre cœur bat la chamade à chaque coup de trompette qui surgit au loin. On découvre non sans un enthousiasme profond "My Family's Role In The World Revolution", révolution éclair insoupçonnée mais qui nourrit en nous une fierté qui n'est pas des moindres et nous conforte dans l'idée qu'il ne peut y avoir meilleure terre d'adoption que celle-ci, ici à Lon Gisland.