Sigur Rós
Ba Ba / Ti Ki / Di Do |
Label :
EMI |
||||
Et bien ! Pour un première production sur une major, les Sigur Ros ne sont pas prêts à faire les choses comme tout le monde... A vrai dire, on n'avait pas entendu chose aussi expérimentale depuis l'abscons Von, leur premier album.
Rassurons-nous, la démarche ici est amplement justifiée : ces trois morceaux, du nom de "Ba Ba", "Ti Ki" et... (30 minutes de réflexion, ça ira ?) sont destinés à accompagner un spectacle de danse contemporaine. Voici la petite histoire... En 2003, le chorégraphe new-yorkais Merce Cunningham fait appel à Radiohead et à Sigur Ros pour tenter une expérience inédite : les deux groupes devront jouer tour à tour 3 morceaux tandis que les danseurs improviseront. La représentation ne sera donnée qu'une seule fois avec les deux groupes, à New York, puis séparément. Les Sigur Ros profitent d'un temps de battement pour rentrer enregistrer les trois titres dans leur propre studio en Islande...
Le résultat est franchement déconcertant, surtout lors des premières écoutes.
La musique est uniquement instrumentale. Les morceaux sont fondus et débordent les uns sur les autres. Peu de repères, si ce n'est ce son quasi-continuel de boîte à musique (ou de vibraphone trafiqué) qui rappelle immanquablement ( ). Le premier morceau contient des nappes de clavier qui me font curieusement penser au Japon, ou du moins par le prisme de "Alone In Kyoto" de Air. Les mélodies accessibles sont bien présentes, mais comme noyées, le groupe ne cherchant pas se focaliser dessus. Le dernier morceau, selon moi le plus intéressant, mixe la voix de Merce Cunningham himself répétant "Ba ba Ti Ki Di Do" dans tous les sens et sur différentes intonations. Cette voix se trouve malmenée, charcutée. Ces onomatopées me font penser à une sorte de psalmodie africaine passée au mixer. Cette voix, de plus en plus saturée, finira très mal, dans un abrasif boucan synthétique à faire frémir.
Intéressant de passer de motifs caressants à ce final horrible. Ce massacre est d'autant plus surprenant que l'atmosphère toute propre au groupe se retrouve détruite en quelques secondes.
L'absence d'images provoque une certaine frustration, cette musique étant faite avant tout pour accompagner les danseurs. Elle peut être donc prise en tant que musique d'ambiance, mais elle est déconseillée si vous voulez écouter un truc sympa en faisant du rangement... Le risque étant de retrouver quelques heures plus tard votre chaîne hi-fi dans son élément de circonstance : le congélateur.
Rassurons-nous, la démarche ici est amplement justifiée : ces trois morceaux, du nom de "Ba Ba", "Ti Ki" et... (30 minutes de réflexion, ça ira ?) sont destinés à accompagner un spectacle de danse contemporaine. Voici la petite histoire... En 2003, le chorégraphe new-yorkais Merce Cunningham fait appel à Radiohead et à Sigur Ros pour tenter une expérience inédite : les deux groupes devront jouer tour à tour 3 morceaux tandis que les danseurs improviseront. La représentation ne sera donnée qu'une seule fois avec les deux groupes, à New York, puis séparément. Les Sigur Ros profitent d'un temps de battement pour rentrer enregistrer les trois titres dans leur propre studio en Islande...
Le résultat est franchement déconcertant, surtout lors des premières écoutes.
La musique est uniquement instrumentale. Les morceaux sont fondus et débordent les uns sur les autres. Peu de repères, si ce n'est ce son quasi-continuel de boîte à musique (ou de vibraphone trafiqué) qui rappelle immanquablement ( ). Le premier morceau contient des nappes de clavier qui me font curieusement penser au Japon, ou du moins par le prisme de "Alone In Kyoto" de Air. Les mélodies accessibles sont bien présentes, mais comme noyées, le groupe ne cherchant pas se focaliser dessus. Le dernier morceau, selon moi le plus intéressant, mixe la voix de Merce Cunningham himself répétant "Ba ba Ti Ki Di Do" dans tous les sens et sur différentes intonations. Cette voix se trouve malmenée, charcutée. Ces onomatopées me font penser à une sorte de psalmodie africaine passée au mixer. Cette voix, de plus en plus saturée, finira très mal, dans un abrasif boucan synthétique à faire frémir.
Intéressant de passer de motifs caressants à ce final horrible. Ce massacre est d'autant plus surprenant que l'atmosphère toute propre au groupe se retrouve détruite en quelques secondes.
L'absence d'images provoque une certaine frustration, cette musique étant faite avant tout pour accompagner les danseurs. Elle peut être donc prise en tant que musique d'ambiance, mais elle est déconseillée si vous voulez écouter un truc sympa en faisant du rangement... Le risque étant de retrouver quelques heures plus tard votre chaîne hi-fi dans son élément de circonstance : le congélateur.
Bon 15/20 | par Sam lowry |
En ligne
474 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages