Noel Gallagher's High Flying Birds
Saint-cloud [Rock En Seine, Grande Scène] - samedi 25 août 2012 |
Alors le voilà, le grand coup que voulaient frapper les organisateurs de Rock en seine, flanqué entre Placebo et Green Day (tout un programme) pour les gloires passées et les Black Keys pour la hype, la moitié des frères Gallagher qui les avaient un peu plantés en 2009. Aurait-il mieux valu faire venir les 2 moitiés du cadavre d'Amy Winehouse (une pour chaque fois qu'elle leur a fait faux-bond)? Le choc aurait été plus grand, certainement, mais laissons là le mauvais esprit.
Après un concert ma foi très sympathique de Bass Drum Of Death, nous partons nous allonger sur l'herbe entre quelques hipsters et des vieux de la vieille venus se persuader que leur âme est encore rock histoire de voir enfin Noel Gallagher en live. C'est vrai qu'en 95, quand ils étaient les rois du monde, j'étais trop jeune pour aller voir son groupe, fin 90 ils annulaient toutes leurs dates en France, et après j'ai arrêté d'y porter un quelconque intérêt. Une séance de rattrapage qui a des allures de dernières chances, donc, puisqu'il n'y a plus qu'un membre à l'affiche et qu'il vient défendre un projet solo qui n'a pas attiré ma curiosité.
Mais bon, je viens quand même de bonne volonté, à la fois décidé à laisser le pré-ado qui sommeille en moi s'exprimer (je ne me suis pas masturbé pour autant, je vous rassure) et en sachant que ce n'est pas vraiment Oasis. Sauf que voilà, ça y ressemble parfois sacrément (il y a peut-être même des vrais morceaux d'Oasis dedans). Et quand ça n'y ressemble pas tant que ça, ça n'est pas terrible du tout.
Voilà la terrible vérité sur les frères Gallagher (dont on sait tous que Noel était le talent), ils étaient les rois du monde à une époque où les radios mainstream ne passaient que ça et les Cranberries, et où il fallait bien plus qu'un clic pour se faire une culture musicale. Enfermé dans un milieu fort imperméable à l'underground, le pop-rock bien calibré (je dirais même peu inspiré si je n'avais laissé mon mauvais esprit plus haut) des mancuniens m'apparaissait comme du génie mélodique. Force est de constater que le temps et l'éducation font que la mayonnaise ne prend plus vraiment. C'est gentillet, mais pas très original, pas très intéressant, pas très motivant. À la limite, s'il avait pris le parti de reprendre des vieux classiques d'Oasis, j'aurais pu accrocher davantage en me laissant aller à la nostalgie. La volonté de défendre avant tout son travail solo est compréhensible, louable même, seulement le résultat n'est pas franchement convaincant. Je laisse donc l'idée que Noel Gallagher est un songwriter remarquable dans mes souvenirs, dans la catégorie des conneries qu'on peut dire quand on est jeune et qu'on ne sait pas de quoi on parle (vous savez, un peu comme "J'aime pas Fun House, le son est pourri!").
Je voulais mettre 8 mais Gallagher gagne un point pour un "Don't Look Back in Anger" final parfaitement prévisible, certes, mais que je rêvais de voir joué en 1996. Tout vient à point (ou pas) à qui sait attendre...
Après un concert ma foi très sympathique de Bass Drum Of Death, nous partons nous allonger sur l'herbe entre quelques hipsters et des vieux de la vieille venus se persuader que leur âme est encore rock histoire de voir enfin Noel Gallagher en live. C'est vrai qu'en 95, quand ils étaient les rois du monde, j'étais trop jeune pour aller voir son groupe, fin 90 ils annulaient toutes leurs dates en France, et après j'ai arrêté d'y porter un quelconque intérêt. Une séance de rattrapage qui a des allures de dernières chances, donc, puisqu'il n'y a plus qu'un membre à l'affiche et qu'il vient défendre un projet solo qui n'a pas attiré ma curiosité.
Mais bon, je viens quand même de bonne volonté, à la fois décidé à laisser le pré-ado qui sommeille en moi s'exprimer (je ne me suis pas masturbé pour autant, je vous rassure) et en sachant que ce n'est pas vraiment Oasis. Sauf que voilà, ça y ressemble parfois sacrément (il y a peut-être même des vrais morceaux d'Oasis dedans). Et quand ça n'y ressemble pas tant que ça, ça n'est pas terrible du tout.
Voilà la terrible vérité sur les frères Gallagher (dont on sait tous que Noel était le talent), ils étaient les rois du monde à une époque où les radios mainstream ne passaient que ça et les Cranberries, et où il fallait bien plus qu'un clic pour se faire une culture musicale. Enfermé dans un milieu fort imperméable à l'underground, le pop-rock bien calibré (je dirais même peu inspiré si je n'avais laissé mon mauvais esprit plus haut) des mancuniens m'apparaissait comme du génie mélodique. Force est de constater que le temps et l'éducation font que la mayonnaise ne prend plus vraiment. C'est gentillet, mais pas très original, pas très intéressant, pas très motivant. À la limite, s'il avait pris le parti de reprendre des vieux classiques d'Oasis, j'aurais pu accrocher davantage en me laissant aller à la nostalgie. La volonté de défendre avant tout son travail solo est compréhensible, louable même, seulement le résultat n'est pas franchement convaincant. Je laisse donc l'idée que Noel Gallagher est un songwriter remarquable dans mes souvenirs, dans la catégorie des conneries qu'on peut dire quand on est jeune et qu'on ne sait pas de quoi on parle (vous savez, un peu comme "J'aime pas Fun House, le son est pourri!").
Je voulais mettre 8 mais Gallagher gagne un point pour un "Don't Look Back in Anger" final parfaitement prévisible, certes, mais que je rêvais de voir joué en 1996. Tout vient à point (ou pas) à qui sait attendre...
Pas terrible 9/20 | par Blackcondorguy |
Setlist
(It's Good) To Be Free
Everybody's on the Run
Dream On
If I Had a Gun...
The Death of You and Me
(I Wanna Live in a Dream in My) Record Machine
AKA... What a Life!
Talk Tonight
AKA... Broken Arrow
Half the World Away
(Stranded On) The Wrong Beach
Whatever
Don't Look Back in Anger
(It's Good) To Be Free
Everybody's on the Run
Dream On
If I Had a Gun...
The Death of You and Me
(I Wanna Live in a Dream in My) Record Machine
AKA... What a Life!
Talk Tonight
AKA... Broken Arrow
Half the World Away
(Stranded On) The Wrong Beach
Whatever
Don't Look Back in Anger
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