Bad Brains
Bad Brains |
Label :
ROIR |
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Quand on parle de cet album on commence souvent par citer Adam Yaunch des Beastie Boys, histoire de montrer qu'on n'a pas affaire à un truc quelconque: 'The best punk/hardcore album of all time'. Déclaration définitive d'un type qui n'est pas le dernier des incultes et qui encourage vivement à ne pas prendre à la légère ce premier jet des Bad Brains.
Ces gens-là sont partis de loin quand même: du jazz-rock ! Officiant sous le nom de Mind Power, les futurs chantres du hardcore vénéraient Miles Davis et le Mahavishnu Orchestra. Il a fallu que leur ancien chanteur, un certain Sid McCray, les initie aux Pistols et consorts pour que ses musiciens abandonnent d'un coup d'un seul prétention progressive pour fureur punk rock. Dans un même temps ils découvrent le reggae et sa religion attitrée le Rastafari. Nouveau nom tiré d'une chanson des Ramones, nouveau chanteur fou, H.R. (Human Rights alias Paul Hudson), et la machine s'emballe dans ce mix pas franchement improbable depuis les Clash mais inédit de ce côté-ci de l'Atlantique.
Définissant eux-mêmes leur musique comme du 'rasta-core', les Bad Brains se produisent dans leur Washington natale avant de se faire black-lister pour cause de shows un peu trop destroy au goût des autorités concernées. Délocalisation à New-York et deal avec ROIR, label qui ne distribue que par cassette (note aux plus jeunes d'entre nous: support audio à bande magnétique ressemblant vaguement à une biscotte Heudebert). Voilà donc en 82 leur premier album, originellement éponyme renommé ensuite sur certaines éditions The ROIR Sessions.
Discours qui prône l'amour à son prochain sur musique qui donne envie de le tuer. Voilà pour les cinq premiers titres exécutés à un train qui va plus vite que l'enfer. Et puis boom, un dub fumeux histoire de reprendre un rythme cardiaque respectable. Et on repart de plus belle avec "Supertouch/Shitfit". C'est que les Bad Brains juvéniles ne mélangent pas vraiment leur musique. Harcdore mélodique d'un côté et reggae clashien de l'autre. Même discours rastafari mais beuglement nasale incompréhensible pour l'un et chant à l'accent jamaïcain pour l'autre. Dans son genre, H.R. est un chanteur extraordinaire, il faut le dire. Dr. Know (alias Gary Miller) est pas mal non plus dans son taf de guitariste virtuose. Ses solos van halesques émoustillent des compos que n'importe quel amateur du genre se doit d'admirer. Passés au statut de classique intouchable ces "Sailin' On", "Banned In D.C.", "Big Take Over" et j'en passe. Hormis ses passages reggae, Bad Brains donnera l'occasion à n'importe lequel d'entre vous d'assouvir la rage qui pointe après une belle journée de merde. Si vous n'avez aucune envie de pogoter à l'écoute de "Pay To Cum", c'est que vous êtes mort ou sur le point de l'être.
Les superlatifs manquent ou risquent d'être poncifs pour qualifier ce premier album des Bad Brains. Alors on se contentera de reprendre la phrase d'Adam Yaunch: oui Bad Brains est certainement le meilleur album hardcore de tout les temps. Chef-d'oeuvre écoulé à 100.000 exemplaires à sa sortie (un record pour un label aussi confidentiel que ROIR) et qui influença disons une bonne partie des groupes hardcore ou non à venir (on voit mal comment la scène fusion du début des 90's aurait pu exister sans les Bad Brains). Le mieux c'est de commencer par le meilleur n'est-ce pas ? Alors chers novices hardcore, commencez donc par cet album fondamental.
Ces gens-là sont partis de loin quand même: du jazz-rock ! Officiant sous le nom de Mind Power, les futurs chantres du hardcore vénéraient Miles Davis et le Mahavishnu Orchestra. Il a fallu que leur ancien chanteur, un certain Sid McCray, les initie aux Pistols et consorts pour que ses musiciens abandonnent d'un coup d'un seul prétention progressive pour fureur punk rock. Dans un même temps ils découvrent le reggae et sa religion attitrée le Rastafari. Nouveau nom tiré d'une chanson des Ramones, nouveau chanteur fou, H.R. (Human Rights alias Paul Hudson), et la machine s'emballe dans ce mix pas franchement improbable depuis les Clash mais inédit de ce côté-ci de l'Atlantique.
Définissant eux-mêmes leur musique comme du 'rasta-core', les Bad Brains se produisent dans leur Washington natale avant de se faire black-lister pour cause de shows un peu trop destroy au goût des autorités concernées. Délocalisation à New-York et deal avec ROIR, label qui ne distribue que par cassette (note aux plus jeunes d'entre nous: support audio à bande magnétique ressemblant vaguement à une biscotte Heudebert). Voilà donc en 82 leur premier album, originellement éponyme renommé ensuite sur certaines éditions The ROIR Sessions.
Discours qui prône l'amour à son prochain sur musique qui donne envie de le tuer. Voilà pour les cinq premiers titres exécutés à un train qui va plus vite que l'enfer. Et puis boom, un dub fumeux histoire de reprendre un rythme cardiaque respectable. Et on repart de plus belle avec "Supertouch/Shitfit". C'est que les Bad Brains juvéniles ne mélangent pas vraiment leur musique. Harcdore mélodique d'un côté et reggae clashien de l'autre. Même discours rastafari mais beuglement nasale incompréhensible pour l'un et chant à l'accent jamaïcain pour l'autre. Dans son genre, H.R. est un chanteur extraordinaire, il faut le dire. Dr. Know (alias Gary Miller) est pas mal non plus dans son taf de guitariste virtuose. Ses solos van halesques émoustillent des compos que n'importe quel amateur du genre se doit d'admirer. Passés au statut de classique intouchable ces "Sailin' On", "Banned In D.C.", "Big Take Over" et j'en passe. Hormis ses passages reggae, Bad Brains donnera l'occasion à n'importe lequel d'entre vous d'assouvir la rage qui pointe après une belle journée de merde. Si vous n'avez aucune envie de pogoter à l'écoute de "Pay To Cum", c'est que vous êtes mort ou sur le point de l'être.
Les superlatifs manquent ou risquent d'être poncifs pour qualifier ce premier album des Bad Brains. Alors on se contentera de reprendre la phrase d'Adam Yaunch: oui Bad Brains est certainement le meilleur album hardcore de tout les temps. Chef-d'oeuvre écoulé à 100.000 exemplaires à sa sortie (un record pour un label aussi confidentiel que ROIR) et qui influença disons une bonne partie des groupes hardcore ou non à venir (on voit mal comment la scène fusion du début des 90's aurait pu exister sans les Bad Brains). Le mieux c'est de commencer par le meilleur n'est-ce pas ? Alors chers novices hardcore, commencez donc par cet album fondamental.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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