Wire
The Ideal Copy |
Label :
Mute |
||||
Histoire de simplifier les choses : les fans de Wire se divisent en deux. D'un côté ceux qui ne jurent que par la sainte trilogie Pink Flag/Chairs Missing/154. Et de l'autre, ceux qui vouent un culte secret au Wire des années 80. Le Wire qui après 5 années d'hibernation suite à une rupture de contrat avec EMI, retrouve le chemin des studio en 1986 avec l'EP Snakerill, puis un an plus tard avec The Ideal Copy. Les deux étant réunis sur la version CD de l'album.
Hibernation pour l'entité Wire mais pas pour ces membres qui continuent chacun de leur côté leur boulot d'explorateur sonore. Et ce boulot les a conduit inextricablement en cette décennie 80 à chercher de nouveaux territoires sur le continent électronique. Synthés, claviers ou autre attirail electro avaient déjà fait leur apparition sur Chairs Missing et encore plus sur 154. Mais là, ils ne sont quasiment plus que les seuls à s'exprimer. Une évolution logique certes, mais une évolution brutale. Adieu punk...
Alors à quoi ça ressemble du Wire en electro ? Eh bien un critique avisé sur le coup qualifiait The Ideal Copy de 'New Order en robe de bure'. Pas mieux pour décrire cette musique sombre, glacée à l'atmosphère souvent pesante. La seule véritable légèreté pop dans ce monde de brute est d'ailleurs un peu trop ressemblante à du New Order pour être qualifié d'originale ("Madman' Honey"). On préférera, et de loin, ces esprits guerriers qui émanent des "Ahead", "Ambitious", "Cheeking Tongues" ou encore "Over Theirs". Quoique... l'éthérée a son cheval de bataille avec "Still Shows" et pourrait bien remporter la guerre.
A noter qu'en plus de l'EP Snakedrill, qui vous gratifiera au passage d'un "Drill" hypnotique parfait pour votre prochaine rave party, l'édition CD ajoute 3 lives dont une prise de "Feed Me" qui vient briser la narcolepsie inérante à la version studio. Bien meilleur quoi. The Ideal Copy n'est pas parfait de bout en bout mais réserve ses grands moments pour peu que l'on fasse l'effort de s'y accrocher. La pente étant glissante si l'on a en tête les riffs acérés des débuts de Wire.
Oui, difficile de pénétrer cette 'copie idéale' hermétique quand on s'est masturbé frénétiquement avant sur Pink Flag. Mais je vous le dis, histoire de compliquer les choses, on peut très bien aimer les deux sans aucun problème. Par ailleurs, pour la tournée américaine qui suivit la sortie de The Ideal Copy, le groupe avait choisi comme première partie les Ex-Lion Tamers. Les gus se contentaient de jouer tout simplement Pink Flag à la note près... Manière de réconcilier les deux publics ? En tout cas, on se demande bien qui aujourd'hui oserait faire ça...
Hibernation pour l'entité Wire mais pas pour ces membres qui continuent chacun de leur côté leur boulot d'explorateur sonore. Et ce boulot les a conduit inextricablement en cette décennie 80 à chercher de nouveaux territoires sur le continent électronique. Synthés, claviers ou autre attirail electro avaient déjà fait leur apparition sur Chairs Missing et encore plus sur 154. Mais là, ils ne sont quasiment plus que les seuls à s'exprimer. Une évolution logique certes, mais une évolution brutale. Adieu punk...
Alors à quoi ça ressemble du Wire en electro ? Eh bien un critique avisé sur le coup qualifiait The Ideal Copy de 'New Order en robe de bure'. Pas mieux pour décrire cette musique sombre, glacée à l'atmosphère souvent pesante. La seule véritable légèreté pop dans ce monde de brute est d'ailleurs un peu trop ressemblante à du New Order pour être qualifié d'originale ("Madman' Honey"). On préférera, et de loin, ces esprits guerriers qui émanent des "Ahead", "Ambitious", "Cheeking Tongues" ou encore "Over Theirs". Quoique... l'éthérée a son cheval de bataille avec "Still Shows" et pourrait bien remporter la guerre.
A noter qu'en plus de l'EP Snakedrill, qui vous gratifiera au passage d'un "Drill" hypnotique parfait pour votre prochaine rave party, l'édition CD ajoute 3 lives dont une prise de "Feed Me" qui vient briser la narcolepsie inérante à la version studio. Bien meilleur quoi. The Ideal Copy n'est pas parfait de bout en bout mais réserve ses grands moments pour peu que l'on fasse l'effort de s'y accrocher. La pente étant glissante si l'on a en tête les riffs acérés des débuts de Wire.
Oui, difficile de pénétrer cette 'copie idéale' hermétique quand on s'est masturbé frénétiquement avant sur Pink Flag. Mais je vous le dis, histoire de compliquer les choses, on peut très bien aimer les deux sans aucun problème. Par ailleurs, pour la tournée américaine qui suivit la sortie de The Ideal Copy, le groupe avait choisi comme première partie les Ex-Lion Tamers. Les gus se contentaient de jouer tout simplement Pink Flag à la note près... Manière de réconcilier les deux publics ? En tout cas, on se demande bien qui aujourd'hui oserait faire ça...
Très bon 16/20 | par Sirius |
Posté le 29 novembre 2007 à 01 h 49 |
La découverte de cet album s'est faite simultanément avec "A Bell Is A Cup". Mais je crois que depuis, je préfère celui-ci, peut être parce qu'il est légèrement plus accessible et qu'il se raccorde (de loin) à New Order par ce coté électronique de l'ensemble. Je ne connaissais pas (à l'époque) le passé punk du combo, mais je dois dire que le talent de Wire est intact quelque soit le style abordé, la marque des grands ! L'album s'ouvre avec un "Point Of Collapse" mélodieux avec une guitare caressée et une rythmique sèche, des chœurs soulignant le chant fragile de Colin Newman. Le groupe accélère le mouvement avec "Ahead" assez linéaire et ses synthés omniprésents. "Madman" est rempli de gimmicks électroniques et s'écoute sans heurts. Par contre, "Feed Me" est inquiétant et plante un décor d'apocalypse avec des synthés menaçants et martiaux accompagné par une guitare qui part en vrille. "Ambitious" reste ma préférée avec les chants croisés hargneux de Colin Newman et Lewis...Il y a pléthore d'idées dans chaque morceau, "Cheeking Tongues" en est un exemple. Le calme revient avec "Still Shows" et ses chœurs désabusés. "Over Theirs" est beaucoup plus tendu avec sa guitare crispée. Que dire des morceaux rajoutés sur ce CD ? (ceux du ep et du live) Il est évident que Wire sait changer leurs chansons à volonté et n'a pas de limites dans ses recherches musicales, y compris sur scène...
Excellent ! 18/20
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